Devil in disguise FT Su nah

Elle est jolie la demoiselle, tu la regardes de loin, tu la juges, tu l’évalues. Sale manie , tu ne considères pas vraiment les gens comme des objets, ou peut ètre que si , un peu ... Beaucoup. Des trophée, des médaille d'or ou d'argent que tu obtiens de façon fictive dans ton esprit un peu tordu.
Elle est jolie la miss, charmante, délicieuse. Un butin doré, l'oscar du meilleur pécheur si tu la séduit.
Tu t'approches d'un pas faussement distrait, tu fais aussi semblant d’être complètement maladroit lorsque tu tombes sur elle littéralement, assise sur le banc ... Tu n'avais pas vu qu'il était devant toi ce banc alors que tu fixais l’écran de ton portable.
Tu mimes la scène, t'es naturel.
« Pardon ... Je ne regardais pas ou j'allais »
Sourire timide, séducteur, la beauté au masculin, l’innocence feintée. Tu t'inclines légèrement , fausses excuses. Tu n'es qu'un rôle.
« Je t'ai fait mal ? Je suis vraiment désolé... »
scène tout droit sortis d'un drama pour ado en manque de romantisme, tu te mords la lèvre et t'assois tout simplement à côté d'elle. Tu pourrais presque avoir l'air bizarre ... Tu l'es, mais c'est tellement ridicule que cela rend la situation risible et amusante.
Elle est encore plus belle de près, et si t'y allais plus franchement ? Si tu passais outre la partie ou tu essaies de l'amadouer pour au final la manipuler et lui laisser croire que c'est elle qui te veux ?
Tu t’installes à côté d'elle, charismatique, droit, princier.
« J'allais aller m’asseoir, donc je vais rester ici, je peux ? »
Tu ne t'imposais pas, pas pour le moment. Ton regard se posa sur le livre entre ses mains ... La littérature , c'est ton domaine , c'est ce que t'aimes. Tu souris et t'exclames joyeusement.
« Hey ! T'aimes ce genre de livre ? C'est mon père qui l'a écris »
Observateur , tu savais te servir de tous les éléments, tu t'approches d'elle de façon naturel , presque logique. Sourire aux lèvres, le diable déguisé en ange.

Su Nah était une sportive. Mais elle n'était pas pour autant le stéréotype même du sportif ne sachant pas aligner deux mots ou ouvrir un livre. Elle aimait lire, elle aimait vraiment lire. Aller dans le parc, lorsqu'il n'y avait personne, juste elle et les fleurs. S'asseoir sur un banc, puis parcourir un petit livre, s'évader, se changer les idées. C'était agréable. Ainsi, elle se détendait. Elle oubliait la vie, le stress, les études, les compétitions. Elle se plongeait dans l'histoire d'un ou d'une autre, et elle oubliait, elle oubliait tout.
Et, parallèlement, oubliait généralement que du monde puisse être autour. Elle ne prenait plus du tout conscience de son entourage. Alors la présence du Dogsuli, elle ne la remarqua pas, plongée dans son roman. Jusqu'à ce qu'elle sursaute, sentant que quelqu'un lui tombait dessus. Lui tombait littéralement dessus. « Qu'est-ce que... » Oh. Un garçon. Qui ne regardait pas où il allait. Bon, plus de peur que de mal, puis il semblait confus et s'excusait déjà. Su Nah n'était pas un démon ni une peste, alors elle lui sourit un peu, le saluant d'un petit mouvement de tête. « C'est pas grave. Ca arrive. Puis j'ai pas mal, alors il n'y a pas de quoi s'inquiéter, ça va aller. » Su Nah, elle était plutôt sympa, comme fille. Elle pardonnait vite, elle ne s'offusquait de rien. Elle avait le cœur sur la main. Si d'autres prendraient facilement la mouche pour la moindre contrariété, ce n'était pas son genre. Et lorsqu'il finit par s'asseoir à côté d'elle, en lui demandant s'il pouvait rester, elle ne le lui refusa pas. Elle était certes venue là pour lire tranquillement son livre mais eh, ce n'était pas le parc de son père, alors elle n'allait pas lui dire de s'en aller. Puis il semblait gentil, quand même. Et en plus... Là, le livre était visiblement de son père à lui, et cela ne semblait pas du tout être une blague. « Vraiment ?! Ton père ? » Elle se tourna vers lui, surprise. Ah ouais. Clairement, la Haneul n'était vraiment pas une université comme les autres. « J'aime beaucoup ce genre de livre, oui. Eh ben. Je ne pensais pas que le fils de l'auteur était dans la même université que moi. En fait, je ne me suis pas présentée. Kim Su Nah. » Comme quoi, le plan du Dogsuli fonctionnait à merveille. Et Su Nah mordait à l'hameçon. Pour le moment.

Elle t'assure qu'il n'y a aucun problème, encore heureux, au finale t'as rien fait de mal. Mais tu t’excuses quand même parce que tu l'as fait exprès, que ça fait partie de ton jeu. Là, tu joue tout seul un peu, mais tu vas essayer de l'inviter dans la partie.
Elle semblait surprise, et toi, tu t'estimais chanceux, tu avais un sujet de discussion presque offert sur un plateau, les livres de ton père, tu les a tous lu avant parution, tu les a même critiqué aussi et ton père en avait pris compte dans ses corrections de près publication.
« Oui, mon père est écrivain, il est quand même plutôt connu »
Tu lui souris toujours chaleureusement, t'approchant naturellement d'elle. Elle est jolie la demoiselle, elle ne te repousse pas, après tout pourquoi le ferait-elle ? Il n'y a que quand tu agis comme un enculé dès le départ qu'on te rejette... Ce qui est plutôt logique.
« Je le lui dirais, je suis sûr que ça lui fera plaisir »
Non en vérité, ton père ne supporte pas les éloges, il n'aime pas les séances de dédicaces non plus et voudrait rester enfermé dans une bulle pour écrire seulement sa célébrité ne le lui permet pas ... Mais passons, tu ne vas pas lui dire que ton père est un peu asociale sur les bords.
« Enchanté , Yoon Sung Jae ... Moi ça me fait plaisir de voire quelqu'un lire l'œuvre de mon père ... Il y travaille vraiment dure »
Quel euphémisme, ton père est presque esclave de son métier, mais il aime ça donc personne ne le plaint. Tu restes proche d'elle, tu ne t’éloignes pas, glissant ton portable dans ta poche.
« Si tu veux, tu pourrais le rencontrer, il ne refuserait jamais le fait de signer le livre d'une aussi jolie fille »
un compliment glissé, simplement, pas trop beauf, les filles de nos jours se méfies pour un rien, donc tu ne dois pas être trop direct, ce que tu ne sais pas, c'est qu'elle a tendance à se méfier plus que les autres.