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 escape ✧ ji eun

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Park Nate
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Park Nate
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MessageSujet: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyLun 14 Aoû - 23:43
 
escape
feat. panda câlin
Ce soir là, la nuit l'enveloppait.
Courtisane aux moeurs légères qui engloutit, qui recouvre les buildings, qui avale l'agitation de la journée. Qui annihile la lumière. Et Nate rentrait. Et Nate marchait rapidement dans le pénombre qui tombe. Dans la nuit qui recouvre. Nate dont le crâne hurlait et hurlait à n'en plus pouvoir, dont la migraine se faisait violente et sauvage. Nate qui gronde dans la rue bondée, qui slalome et fend la masse agglutiné sur l'ombre des pavés jusqu'à atteindre l'appartement pour s'effondrer sur le canapé déjà trop usé. Usé comme lui. Comme ce grand con, à l'esprit abîmé, par cette réalité trop violente. Par la vie qui parfois, laisse des ecchymoses, des bleus, des traces. Et ça cognait fort sous ses paupières, Nate, il s'en serait presque arraché les globes oculaires pour les faire taire. Alors il avala deux comprimés avec un fond de bouteille. Whisky-aspirine, tu parles d'une idée de génie. Et l'évidence lui tire une grimace, un grognement à peine articulé entre ses dents serrés. Mais il y avait de ces journées trop sombres où le feu avalait les ombres, où le silence en devenait assourdissant et l'étroitesse des murs affolantes.  Où tout lui paraissait trop vide. Des soirs en solitaire où il pouvait mettre la musique à fond dans l'appartement tout en ayant l'impression que ce foutu silence lui vrillait encore et toujours les tympans. Des soirs où même se trainer jusqu'à la douche lui semblait vain. Où les basses remplaçaient ses battements de coeurs, où la voix rauques des chanteurs grouillaient sous sa peau.

Pourtant, sous le jet brûlant, Nate n'était plus rien. Juste ce type qui laissait son corps et son esprit divaguer. Juste cette voix qui chante un refrain d'une chanson trop connue de Muse. Sous la douche, Nate oubliait le monde.  Il oubliait tout. Sa vie bordel. Son corps bordel. Tout. Il devient soudainement amnésique, puis quand il coupe l'eau, quand il sort, une serviette immaculée enserrant ses hanches, le monde se réinventait, et avec lui son lot de contrariété. Alors commence l'errance, errance d'une part de pizza froide qu'on engloutit entre deux taffes, errances de cette fumée âcre qui irrite sa gorge, qui enfume ce qui reste de ses poumons. C'est comme ça qu'il les vivait, ses errances. En suivant cette courbe dissolu des gens comme lui, des gens comme eux. Enfants malchanceux tombés du mauvais côté de la barrière, qui avaient troqués trop tôt les bols de chocolats chauds contre une bouteille de bière. En se demandant ce qui finirait bien par les buter. Une bagnole ou un révolver, qui sait. Mais dans le fond, c'est même pas ça qui compte. Ce qui compte, c'est de vivre. De vivre si fort qu'on en vient à oublier la peur de crever un jour seul. Et c'est sans doute ça qu'il fait de mieux Nate.  Faire un fuck au destin et vivre avec. Alors monsieur réfléchissait à tout mais surtout à rien. Nate, il se perdait dans cet entre-deux qui sépare à peine le rêve du réel. Il vit constamment en orbite ce sale gosse. Parce que retomber faisait bien trop mal, il était bien plus aisé de voguer dans les nuages. Enfant mirage. Alors il ne restait que son corps nu qui déambule d'une pièce à l'autre, enfilant des vêtements propres. Tenue de ville, tenue prétendument branché de ces adolescents qui par la force des choses avaient apprit à s'habiller. Avec l'ornement discret, sourire en coin et regard espiègle, presque enfantin.

Et bientôt, il n'y a plus que le claquement de ses pas contre l'asphalte qui résonne dans les rues grouillantes de monde, de jeunes et des moins jeunes qui écument le quartier des divertissements. Avide de sortis, avide de distractions, avide d'oublis. La nuit enlaçait déjà le bassin du vice, maitresse versatile et dictatrice onirique. Et Nate qui se dirigeait vers le club habituel, avec la musique qu'il entend déjà, un pied ailleurs,  un pied là bas, qu'il absorbe, qu'il appel, comme un souffle invisible, comme un fil rouge qui enlacerait tendrement ses nerfs, incessamment poussé vers sa bande quotidienne. Il était comme guidé, vers les corps qui s'entremêlaient près du bar, vers l'alcool versé qui vous incendiait le gosier, ces baisers échangés à l'ombre des néons. Nate qui s'appuie contre le mur, qui les observe de loin. Ces amis avec qui il avait traversé l'adolescence. Ces figures familières qu'il avait toujours trouvé réconfortante. Pas maintenant.
Plus maintenant.

T'as pas envie de finir la tête dans les étoiles?

Le message est envoyé avant même qu'il n'ait put réellement y penser. Parce que Nate, il se sentait soudainement comme un étranger. Une pale copie de lui même dont la présence en ces lieux sacrés jurait. Alors il sortait, des pensés pleins le front et le nez au vent. En songeant que peut être elle accepterait. En se répétant que peut être - peut-être il trouverait autre chose que le silence. Autre chose que l'errance.

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MessageSujet: Re: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyMer 16 Aoû - 1:11
 
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feat. sexy chocolat Nate
Ce pincement était toujours présent.
Ce pincement qui prenait son coeur en otage pendant une fraction de seconde. Il arrivait à chaque fois qu'il voyait le coucher de soleil. Encore un de passé, encore une journée qui se tournait en laissant sa page se tourner. Le ciel tournait cette grande page qui n'était qu'une page parmi des centaines, des milliers. Mais combien de page avait son livre? La brune se demandait sans cesse quand est ce que ce livre s'arrêtait. Qu'il écrivait sa dernière page avant de fermer à tout jamais. Pensées lugubre pour une jeune femme au sourire angélique qui ne la quitte jamais. Toujours de l'énergie lorsque venait les défis, les amis, les ennemis. Toujours du temps pour rajouter des activités à son emploi du temps chargé. Tu cherches à fuir une réalité qui t'échappe et te rattrape. Cette voix lui fait peur. Elle vient la réveiller dans son sommeil pour la prévenir qu'elle ne sera plus aussi chanceuse. Qu'un jour ce sourire disparaîtra. Elle rentrait toujours tard, cette brune acharnée. Elle travaillait sur ses cours jusqu'à ce que l'épuisement la fasse dormir et ce soir elle ne dormait pas. Ce soir elle avait délaissé ses livres et avait préféré se prélasser dans une douche presque interminable. Libératrice, l'eau coulait sur son corps détendant chaque partie. Quand est ce que ce cirque prendra fin? Sentir sa vie lui échapper. Sentir que plus rien n'était sous contrôle, que tout ce qu'on avait si longuement caché, oublié revenait. Se yeux se ferment. Encore une année.. encore un peu. Elle est convaincue d'être contre ces lois. D'être à l'abri. Naïveté à peine dissimuler. Naïveté presque vitale.

La nuit était tombée et cachait avec elle tous les défauts qui se voyaient en plein jour. Elle cachait aussi ses repaires qu'elle s'était faite au fur et à mesure. De sa chambre, là en tee shirt bien trop grand pour elle, elle se rendait compte que tout ce qu'elle connaissait lorsque le soleil lui éclairait était dissimulé par la nuit. La pénombre taquine et sadique. Elle cachait ce qu'on ne voulait pas voir, ce qui vous attaquait et parfois ce qui vous guidait. La nuit était une ennemie voulant notre bien. Incomprise et jalouse elle avait gardé avec elle la décadence, la fête et les rires. Tout comme les pleurs et les doutes. Si la nuit apportait généralement le repos pour la brune elle contribuait à son interrogation. Quand est ce que ça finira ? Ces gestes répétitifs qu'elle fait tous les jours, cette eau qui aide à faire passer ces cachets toujours plus nombreux. Tu penses pouvoir y échapper? Ce qui était ironique avec cette vie c'est qu'elle était fragile, insignifiante et pouvait se définir par tout. Ton passé, ton présent. Et ton futur venait tout chambouler. Elle se souvenait d'où elle venait. Ce qu'elle avait vécu. Aucune plainte ne sortait de cette bouche enfantine et ces joues rouges n'étaient gonflées que lorsque cette petite fille étouffait un soupire, un gémissement de douleur. Bravo. Cette nuit encore elle y pensait. Cette nuit encore elle remerciait son père d'être venue. Son passé n'était pas horrible, son présent s'en chargeait. Et pourtant qui était elle? Ji Eun se faisait passer pour la fille souriante et toujours gentille. Elle l'était. Toujours heureuse d'être là. Toujours heureuse de bouger et de participer. Toujours dans cette course contre la montre à défier son propre corps en l'emmerdant et lui disant merde.

Alors cette nuit dans le silence profond de la pénombre elle s'était allongé sur le dos. Nouvelle chambre, nouveau poste. Avançant à l'aveugle elle semblait trouver une voix. Ses cheveux noir s'éparpillaient autant que ses idées, ses yeux marrons fixaient désespéramment le plafond espérant sûrement une explication divine. L'ennui n'était plus le problème. On parlait là de blues. Certains parlaient de dépression. Le corps lâche et le moral au plus bas elle préférait appeler ça une déconnexion. Elle ne cherchait plus à se connecter, à ressentir. Ce n'était qu'une masse, sur un lit. Même le sommeil ne semblait pas vouloir d'elle la laissant comme une âme abandonner sur ce lit presque froid.
Un bruit retentit pourtant. Ses pensées reviennent, son bon sens la bouscule, la tire. Son bras se tend et attrape le téléphone posé sur la table de chevet.

"T'as pas envie de finir la tête dans les étoiles?

Son sourire se dessine doucement. Comme si la nuit lui avait apporté une autre chance elle sourit, elle jubile et écrit sans réfléchir. Plus rien ne méritait réflexion au delà de ces heures raisonnables.

"Tellement que j'aimerai y être pour un bon bout de temps. Des étoiles pleins la tête ça me va aussi "

Qu'est ce que ça signifiait ? La brune savait qu'elle voulait s'évader. Elle savait ce qu'elle voulait mais ne savait rien de l'autre. Il s'ennuyait ? Son parcours était exemplaire, mais que cachait il? Au fond elle veut apprendre à connaître ce joueur, ce garçon qui lui donne des interrogations. Son portable serait donc son exutoire jusqu'à ce qu'elle comprenne. Jusqu'à ce qu'il lui fasse comprendre. Et si sa présence pouvait faire la différence .


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Park Nate
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MessageSujet: Re: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyVen 18 Aoû - 1:16
 
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Nate avait bougé.
Il n'y avait peut être que ça de vrai.
Le goût persistant du tabac froid qui s'incrustait heure après heure sur le plat de la langue, l'odeur si caractéristiques de ces  grandes villes qui n'en étaient pas vraiment qui imprégnaient l'air, les mégots éparpillés à même le bitume, jetés dans cette nonchalance toute coutumière, alors qu'il fixait le vide encore emprunt de ses carcasses inhumaines, en songeant que...
Il n'y avait peut être que ça de vrai.

Une heure perdue entre lui et l'éternel, un instant figé, l'esprit érodé, enfumé de ces neurones qu'on ne cessait de brasser, de retourner, en priant pour que la tempête se mût en brise printanière. Il n'y avait rien de bienséant lorsque la vie se muait en salope, pute des bacchanales, catin contemporaine dans les coups du sort qu'elle vous infligeaient. Et elle aimait à jouer avec vos nerfs la demoiselle, elle aimait les tordre entre ses blanches mains jusqu'à en broyer les viscères. Parce que la vie, elle ne nous appartenait pas. Parce que la vie, on ne la possédait pas. Elle vous possède Vie et non l'inverse.
Nate, il était juste curieux de savoir quand sa passe prendrait fin.

Dans le pénombre, ses grands yeux sombres balayèrent l'espace, comme si, dans un bête coup d'espoir, la réponse à ses pensés pseudo philosophique allait se matérialiser à même la pierre grise. Il avait froncé les sourcils, dépité malgré lui. Alors son visage se peignit de son habituel lassitude, mimique trop sage pour un garçon d'un naturel volage, homme encore enfant, qui avait un long chemin à parcourir avant de devenir grand. Et du fond  de ses entrailles surgit soudain cette colère familière, rage sourde envers cette ville à la propreté faussée, jurant ridiculement avec la pourriture qui en tapissait les allés, rage envers cette sensation de vide qui lui vrillait le crâne. Et il n'y avait peut être que la haine qui valait encore que l'on s'y attarde lorsque l'amour se faisait si ténu, si hagard qu'on parvenait soudainement à le confondre avec un mirage.

- Tu parles d'une merde.

Tragédie de leurs existences comme de leurs inexistence. Tragédie de ceux qui étaient nés du mauvais côtés de la barrière, gamins malaisés aux poches troués qui avaient apprit à haïr avant de savoir aimer, à préfère le vice aux prières et le larcins aux rêves. Dans un sourire en biais adressé au vide, en une moue ironique où toutes ces choses, toutes ces pensés qu'il n'avait jamais prit le temps de formulés, qu'il n'avait jamais crut bons de réinventer, prenaient tous leurs sens. Au fond, il avait vu trop d'injustice pour que lui importe réellement ce qui était vrai et ce qui ne l'était pas. Seul le résultat comptait en définitive. Alors au bout de ses doigts ne subsistait que cette barquette de frites tièdes, dont le goût se mêlait avec aisance à celui, beaucoup plus entêtant de la bière qu'il avait commandé avec. Mais Nate mentait. Il n'était pas seul, pas vraiment. Parce qu'il y avait déjà l'écran de son téléphone qui clignotait. Déjà il y avait Ji Eun qui lui répondait.

Si tu trouves où je suis, je te montrerai un endroit où t'y a les pieds et le corps tout entier, dans les étoiles.

Et de cette mine de nouveau enjouée, comme si des dérives de son esprit ne subsistait que cet habituel engouement, joie presque primaire envers son destin et la lumière qu'il contenait. Nate. Peut être bien qu'il mentait au monde comme à lui même. Peut être bien qu'il était de ceux dont les sourires naissent plus vite que les soupirs mais dont l'amertume ne vint jamais à périr. Pourtant, lorsqu'on le voyait ainsi, affalés sur les marches de la ville, billet tendu vers le propriétaire du food truck, il n'avait l'air que de ça. Un gamin coincé dans un corps trop grand. Gamin qui se prenait en selca avant de s'accouder à ses genoux, le nom de la rue parfaitement visible dans son dos.Nate était bâtit d'impulsion. Beaucoup trop pour appréhender ne serait-ce qu'un modique pourcentage de ce que le commun des mortels qualifiait de conséquences. Abandonnant une nouvelle fois son attention au vide,  il fit craquer les os de sa nuque sans plus s'attarder sur ce qui l'entourait. Sans réellement prêter attention à la bravade qu'il venait d'avancer. Qu'est ce qu'un pari dans une vie après tout ? Rien qui ne vaille la peine qu'il s'y attarde trop en avant.

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MessageSujet: Re: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyLun 21 Aoû - 15:35
 
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feat. sexy chocolat Nate

Si la nuit était maîtresse alors elle serait son élève.
Dissimuler sa véritable envie. Dissimuler ce qu'elle avait de plus profond pour ne laisser que le bon refaire surface.
Oublier qu'un jour elle a été blessée. Oublier que toutes ces choses sont passagères et n'ont pas à affecter sa vie. Oublier que le jour va se lever et avec lui, montrer toute la laideur du monde.
Dans la pénombre, tout est beau, dissimuler. Tout est éclairé par la lueur de la lune. Tout est à demi. Tout n'est que mensonge.
Comme la lune cette menteuse. Qui nous montre une face chaque nuit. Elle montre toujours une seule face. Les autres partant et se cachant. Le regard de la brune reste sur ce plafond à peine éclairé. Mais toujours dans les ton blanc, jaune que nous offre cet astre particulier.

Si la musique emplissait lentement ses oreilles avec les écouteurs dans les oreilles on aurait pu croire à un moment figé dans l'extérieur de cette intimité créé. Parce qu'on se taisait on ne bougeait plus et on évitait de respirer un instant quand on devait passer un moment dur.
La vie était venue vers elle. Lentement les doigts froids avaient toqué à sa porte en prenant son innocence comme gage de sa bonne foi. Elle allait se battre n'est ce pas? Cette brune complètement perdue allait se battre pour continuer cette misérable existence. N'est ce pas ?
Au dehors, la ville vivait. Les rues se voyaient inondées de personnes avant d'être désertées. Et ce tout les jours, toutes les heures, tout le temps.

Son dos contre la chaleur et la douceur du matelas, s'enfonce silencieusement dans une routine qu'elle a trop prise. Chaque jour était semblable et différent. Avec eux leur lot de consolation, comme leur lot de malheur. Si chaque jour elle arrivait à rejoindre des bras réconfortants, jamais aucun d'eux n'étaient à elle. Elle vaquait et se perdait en cherchant encore à comprendre comment tout se passait.
Elle essayait d'analyser la vie alors qu'il était impossible de l'arrêter.
Les choses étaient telles qu'elles étaient et elle n'avait rien à redire dessus. Depuis le moment où la nuit était tombée, celle qui lui avait caché, pour la première fois, les infidélités de l'amour.
Belle utopie. Une idylle pure et naïve. N'était elle pas ? Elle rirait presque de son inconscience face à cette lâche et trompeuse de vie. Le goût amer dans sa bouche, le gout âcre sur les lèvres. Rien d'appétissant. Rien qui ne ferait gagner à ce corps les besoins qu'il avait.

"Guess I'm a bad Liar"

Elle mentait mal. Ou trop bien. Personne n'y voyait rien et toi non plus. Qui était elle? Une fille joyeuse aux coups de moue plus ou moins importants et fréquents? Ou une fille triste et fade qui ne voyait que le sourire comme solution pour s'en tirer.
L'amour elle connaissait. Elle n'en était sûrement pas née, mais elle en avait aussi partagé. Aujourd'hui et demain elle était prête à aimer. Ce n'était pas sa grande peur. Même après sa mésaventure, même après avoir été roulée. Parce que la haine nourrissait déjà le quotidien de tant de personne. Ji Eun préférait prendre le bout non utiliser. Celui qui était rare.
Pouvoir le donner un peu à chaque rencontre. Le distribuer au lieu d'insultes virulentes. Le distribuer pendant que les rues ne vous accueillaient que pour vous jeter. C'était avec ce silence qu'elle arrivait à se fondre dans un décor presque inapproprié.
Qui était elle ? Une grande parmi les autres grands? Ou juste une petite parmi les grands? Se cacher dans les jupes de sa mère n'avait jamais été son truc. Les jupes étant bien vite remplacer par des pantalons. On ne peut fuir devant la vérité, celle qui vous fait face. Alors tout se bousculait, tout s'accélérait et bientôt la musique qui accompagnait la vie était bien trop rapide, bien trop forte. Vos pas avaient du mal à suivre, votre tête tournait dans un inlassable tourbillon qui vous perdait. La respiration rapide, la sueur sur le front, elle ouvre les yeux. Grand. La sensation n'avait pas disparu. Cette vitesse, cette engourdissement et cette perdition.

Dans ce tourbillon tout était aussi noir et coloré que ce moment. Rien n'était que pénombre. Rien n'était que couleurs. Elle avait failli se perdre plusieurs fois dans les méandres de la colère. Plusieurs fois au recoin de la haine.
Mais la chance et la lucidité avait aidé. Elle avait repris la barre et avait fini par déjoué tous les plans de la mère des mères. Celle qui venait vous tirer du sommeil dans lequel vous étiez pour vous perturber, vous faire réfléchir et décider. Changer. La vie était une pute qui vendait son âme pour un yen et qui vous faisait la morale quand venait le moment de dormir.
La mère des mères avait décidé de donner des chances, et d'en enlever. Mais parfois il fallait la gagner, la prendre, lui arracher.
D'un coup une mélodie douce. Des paroles presque trop aimante. Si la musique reflétait les gens, elle savait les apaiser. Ji Eun aurait aimé être une musique, ce genre de mélodie qui apaise tous les mots. Alors elle sourit et n'oublie pas ce qu'elle a fait depuis qu'elle est arrivé ici. Essuyant moquerie, bizutage excessif, harcèlement et tromperie elle était également à l'origine de plusieurs sourires. Les images lui revenaient sans cesse. Ces regards heureux, compréhensifs, touchés. Ce sourire qu'ils la gratifiaient, ces rires qui résonnaient alors qu'elle venait de sortir de l'hôpital. Cette nourriture que tous engloutissaient en la remerciant. C'était bien plus fort que ces quelques personnes qui venaient et détruisaient ce château de cartes qu'elle ne cessait de reconstruire. Elle utiliserait de la glus, de la colle extra forte cette fois.
Ses yeux furent happés par cette lumière vive et surprenante. Son portable. Un message, une personne, et une occasion. Elle sourit alors que son corps se redresse. Ses doigts pianotent presque dans une chanson avec la délicatesse d'une caresse.


" J'arrive. Je le prends comme une promesse. Aucun droit de se défiler. "

Lentement ses habits finirent au sol alors que d'autres les remplaçaient. Ce pantalon beaucoup trop moulant que certains s'amusaient à critiquer. Ce haut trop simple et trop court pour certains. Avec un contraste. Ce que beaucoup aimaient à rire car il n'était pas de sa taille. Parce qu'il était bien trop grand et s'arrêtait avant les genoux. Rien n'allait. Rien n'était à leur goût.
Mais son sourire était toujours là. Parce que rien n'était important. Elle aimait cette sensation qu'elle avait dans ce sweat. Elle aimait ce qu'elle était avec ces vêtements. Elle.
Son portable en main c'est tout ce qu'elle embarqua. Regardant encore et encore ce message elle sourit doucement.

XComme un navigateur elle allait regarder les étoiles pour se guider. Ses pas la menèrent hors du campus. Ses pas la guidèrent dans la vie encore éveillée. Et c'est à ce moment que ses yeux captèrent toutes les lumières, toute la vie qui se taisait. C'est à ce moment qu'elle se demanda pourquoi elle ne sortait pas la nuit. Son sourire restait en fond comme un thème au fond d'un tableau coloré. Intéressée par tout, elle regardait partout. Avant de sauter dans un métro qui allait partir. Avant de courir de ce métro pour prendre l'autre qui allait partir dans quelques minutes. Passant sa main dans ses cheveux elle eut envie de rire. Cette sensation un peu folle, lui rappelait cette situation. Son coeur battait fort et cette photo ne cessait d'être regardée. En sortant du sous terrain, la jeune femme ne cessait de regarder un peu partout, de regarder chaque rue. Elle trouverait. Elle y arriverait.

La montre tournait. Ou plutôt ses aiguilles. Comme toujours le temps continuait de filer et défiler. Le vent passait dans ses cheveux, la nuit faisait disparaître ses traits. Quand la lumière renforçait son sourire. Après un long moment à errer avec un but, il sembla que ce but apparu devant elle. La chance? L'envie? La motivation? Elle sourit et s'approcha lentement. Discrétion, surprise. Lenteur, sensualité. Bizarrement cette nuit n'était pas comme les autres. Elle était dehors. Elle approchait lentement de ce gars perdu dans ses pensées, perdu dans sa contemplation vide de sens du sol. Perdu parce qu'il fallait un navigateur dans son périple. Très rapidement elle vint alors s'asseoir à ses côtés.

"Alors elles sont où ces étoiles ? "

Sa respiration était encore un peu rapide. Pas autant que lorsqu'elle avait couru mais elle venait de tout traverser. Sans hésité. Ses jambes pliées son corps, plié, elle le regardait en posant sa tête dans ses bras qui étaient eux même sur ses jambes. Une enfant. Ou bien l'innocence.
Son sourire était là pour lui. Alors ce soir elle se créerait des souvenirs avec lui.
Mais plus important encore elle le ferait sourire.



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MessageSujet: Re: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyDim 27 Aoû - 17:54
 
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Ji Eun.
Ji Eun n'était pas la première personne à laquelle il aurait habituellement songé en cet instant de communion.
Ji Eun, c'était celle qui gravitait au sein de son hémisphère sans réellement y trouver d'attache - ça avait quelque chose d'étourdissant, d'ahurissant de voir à quel point il serait facile d'en arracher les racines. Un jour avec lui. Un jour ailleurs. Un jour ici. Elle était un courant d'air qui soufflait sur sa nuque. Une comète dans le bleu de son ciel qu'il observait avec le même étonnement qu'au premier jour. Elle brillait à sa façon. Elle vous enveloppait avec cette attention sincère qu'on rattachait instinctivement à la prévenance d'une mère. Mais Ji Eun, elle semblait parfois avoir besoin d'appeler la lumière, d'avaler le soleil pour qu'il  lui donne un peu de sa chaleur. C'était la paix que son visage réclamait, c'était cet apaisement fragile et volatile qu'il avait toujours collé au fond de ses rétines  - Nate était doué pour ça, pour les concessions, pour les armistices.
On l'approchait sans craindre qu'il ne morde.
Mais quand il s'agissait de clarté, Nate dérangeait.
Il tâchait - jurait.

Nate était comme un point rouge sur une aquarelle. Il ne s'harmonisait à rien, jamais ; avec ses cheveux noirs comme du goudron léger, ses sourires de sales gosses, ténues comme un fard orangé sur la peau blanche, il trimballait des airs de lutin évadé d'une poudrière. La surprise qui avait gonflée ses veines avait brusquement laissée sur sa langue une impression amère, alors tout ça, toute cette colère soudaine, tous ces revirements théâtraux, c'était l'absurdité la plus incongrue qu'on ne lui ait jamais déposé sur le coin des lèvres. Oui Ji Eun, la tenir loin de lui semblait soudainement hors de propos. Ridicule même, presque dérisoire. Elle n'était que cette fille aux mains trop fragiles, aux traits fatigués qui se détendaient toujours sous la courbe de ses sourires. Parce que Ji Eun, il y a des jours où elle semblait tâtonner, avancer d'un pas prudent d'équilibriste dans cet immense labyrinthe que constitue la jungle humaine. Mais pas ce soir. Non, ce soir elle avait quelque chose. Quelque chose inscrit sur les courbes de sa silhouette, quelque chose qui se caressait du regard, qui mériterait qu'on s'y attarde. Et ça le fit doucement sourire Nate, ça le fit presque rire alors que la jeune femme s'affalait près de lui.

- T'es plutôt douée pour les jeux de piste Ji'.

Il avait lâché ces quelques mots en levant son nez vers le ciel, un sourire en coin jouant sur ses lèvres, avant de prendre une nouvelle gorgée de la bouteille blottit entre ses doigts. Il s'esclaffe doucement. Laisse l'injonction tournoyer un instant dans son esprit, la pesant dans un sens puis dans l'autre avant de s'étirer dans un grognement paresseux. Son visage quitta la voute céleste pour se tourner vers celui de sa vis à vis.

Ji Eun, elle avait le sourire éternel.
Un peu comme lui.
Elle l'avait enfouit à même les courbes de son visage de poupée qu'on se plairait très certainement à caresser. Une douceur qu'on apprenait à apprécier. Une sensation particulière qui s'accompagnait de plats incessamment préparer qu'elle finissait toujours par vous apporter. Ji Eun, elle avait l'euphorie tapie dans le creux de son regard. Elle lui rappelait ces petites filles qui le suivait parfois dans son quartier pour lui demander toutes sortes d'absurdité. Et ces sourires là, ils contractaient inévitablement ce "je ne sais trop quoi" qui sommeillait au creux de votre poitrine. Parce que ces choses là, cette innocence là, c'était précieux. Fragile. Ca pourrait se briser avant même que vous ne puissiez le réaliser. Détruit entre vos doigts, envolés sous un milliers d'étoiles. C'est beau et triste tout à la fois. Un fatalisme mortel auquel on ne pouvait que se rattacher. L'ironie de l'impuissance face à l'éphémère. Parce que c'était ça, la véritable beauté de l'instant. Savoir qu'il fallait en jour immédiatement, incessamment. Parce qu'il ne s'agissait que de ça justement.
Un instant.


- Allez, en route pour la chasse aux étoiles.

Au fond, ils ne sont que des fantasmes de parades.
C'est comme un besoin, toujours plus grand, de s'y perdre. De s'abandonner. De s'élever. C'est un besoin instinctif, sombre dans sa clarté. Entêtant, presque obsédant. C'est le besoin, de parfois se trouver au dessus de tout le reste. De sentir son coeur qui bat vite, trop vite, dans sa poitrine. De sentir, l'alcool, qui brûle jusqu'aux minuscules interstices de ses artères. De ressentir. N'importe quoi, mais ressentir, c'est tout ce qu'il demande. Parce que la vie, ça suffit plus. Il y a des jours où il a besoin d'autre chose. Où il lui faut plus. Il lui faut l'adrénaline de d'une course. La douceur brut des étreintes. Il en demande peut être trop. Peut-être le combat, violent et sans raison avec une connard dans la rue. Peut-être se perdre avec cette fille, en face de lui, ça compte. Peut-être que cette fille qu'il côtoie sans connaitre, c'est juste un énième moyen de ressentir quelque chose de nouveau; peut-être qu'à force de se gaver du beau, peut-être qu'à force de l'effleurer de la pointe de son regard, il finira par le saisir à pleine main, que ça finira par lui faire du bien. Surement. Peut être aussi, qu'il s'en tape. Que ce soir, le corps anesthésié, il veut juste s'échapper. De ses responsabilités. De tous ces gens qui attendent qu'il devienne quelqu'un alors qu'il avait toujours été rien. Avec elle, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être parce qu'elle veut s'échapper aussi. Peut-être parce qu'avec sa grande gueule, peut-être qu'avec ces blagues qui ne font pas rire, il la fait sourire. Pour rien. Mais c'est comme ça. Elle rit d'euphorie Ji Eun, sans même savoir vraiment pourquoi. C'est pas ça qui compte. C'est le but. Et le but, c'est de lui rendre la pareil. De le faire sourire. De le rendre heureux. Domaine qu'elle maitrise trop bien habituellement.

Alors, maintenant, alors qu'il a saisit ses mains entre les siennes, tout ce qu'elle peut faire, c'est le suivre dans sa course. C'est se laisser porter dans l'irrationnel, dans l'absurde. Faux prince au sourire pas assez sincère, aux répliques trop courtes et aux gestes pas assez clair. Faux prince qui la fait tournoyer, qui lui offre ça à Ji Eun, ce bout de rêve, ce bout d'incongrue dérobé au coin de la rue. Nate qui ne cherche pas vraiment à comprendre ce qu'il lui veut ce soir. Qui devine tout. Qui devine rien. Qui a l'habitude de ça au fond. Des gens brisés, des gens malaisés, des gens mal dans leur peau, mal dans leur vie. Des gens qui cherchent leur bout d'Eldorado.  Peut être aussi qu'il cherche le sien Nate, une parodie de paradis. Un bout de parfait dans l'imparfait. Peut être que s'il le trouvait, tout deviendrait plus clair soudainement. Peut être qu'il pourrait mettre un nom sur toutes ces choses qui lui passent sans cesse par la tête. Peut être qu'un jour il pourrait faire taire les regrets. Peut être aussi qu'à force d'enchainer les peut être, il finirait juste par s'y perdre. Dans l'irrationnel. Dans le rêve.

- Par contre j'espère que tu cours vite panda girl.

Et c'est ce qu'il fit. L'entrainer dans une course en lui tenant la main. Dans son monde à lui. Juste un tout petit bout. Une presqu'île qui resplendissait de son bout de soleil. Nate, il s'engouffra dans le hall d'un grand building en claquant un badge tiré de sa poche à l'arrache.  Jusqu'à l'ascenseur qui monte et qui monte sans jamais vouloir s'arrêter. Jusqu'à s'ouvrir sur un toit agrémenté d'un bar. Un Rooftop que les membres de son équipe ne cesse de lui répéter. Un bar surélevé où l'on boit de l'alcool trop cher en observant le ciel.


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Im Ji Eun
heavenly sweetness
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MessageSujet: Re: escape ✧ ji eun   escape ✧ ji eun EmptyMar 29 Aoû - 0:44
 
escape
feat. sexy chocolat Nate

Ji Eun.
C'est un peu de folie dans une grande dose de gentillesse. Le genre de corps qui se perd avec la musique. Le genre de corps qui se laisse posséder par ce qui l'entoure, les émotions, les vibrations. Le genre de sourire qui reste sur le visage longtemps parce qu'il n'a pas de but pas de motivation, il n’existe que pour exister. Parce qu'elle est comme elle est, parce que les émotions des autres la bouleverse, parce qu'il y a toujours un sentiment en la regardant elle est vulnérable.
La vulnérabilité ne lui faisait pas peur. C'était les yeux de Nate qui l'effrayaient.
Elle se souvenait de cette lueur à chaque fois qu'elle le croisait. Ce gars là elle l'adorait, sans comprendre pourquoi, sans s'attacher à lui des centaines de jours. Sans être toujours avec lui elle avait ce sentiment de compassion, d'adoration pour ce gars. Ce gars qui semble être perdu dans un univers trop grand pour lui.
Sa fragilité la touchait. Parce qu'au fond on ment pas à Jiji. On lui fait des sourires, on essaie de la copier, de dire que tout va bien, mais y a toujours une personne qui voyait le fond de nos pensées. Tout comme elle était transparente, fatiguée et parfois à bout de souffle pour Nate. Elle pouvait voir que lui était perdu, peut être blasé, peut être triste. Peut être en colère contre le monde.
En fait, elle devait le voir plus souvent. Gravité autour de lui, le croiser, lui sourire. Ce n'était pas assez.

Le message n'avait pas été attendu. Il tombait comme on reçoit la lettre de Poudlard sans savoir qu'on est un sorcier. Ca l'avait sorti de sa chambre. Ca l'avait sorti du brouillard qui la gagnait doucement. Mais jamais elle n'avait voulu que ce message en vienne de quelqu'un d'autre. C'était toujours gratifiant de voir son sourire fendre ses lèvres. Ses lèvres que la brune avait tellement regarder et regarder. Parce qu'il y avait quelque chose au fond de lui. Ji Eun elle aurait aimé pourvoir lire dans ce coeur qui semblait meurtri. Ji Eun elle voulait voir le bonheur sur ce visage et pas une pale imitation d'un sourire presque impersonnel. Dans ces moments elle voulait froncer les sourcils en avançant ses lèvres dans une moue boudeuse. Lui tirer doucement les joues. Elle voulait voir en lui l'enfant qui criait à l'aide. Elle voulait lui prendre la main et lui dire que tout allait bien.
Mais lui montrait il cet enfant ?
Ji Eun s'afférait à être celle qui réparait les coeurs. Parce qu'un coeur brisé ne peut pas continuer de l'être. Parce qu"en aidant les autres elle a trouvé ce bonheur qu'elle ne trouvait autre part. Et parce que Nate comptait. Aussi peu le voyait elle, il comptait. Et ce soir elle était bien décidée à lui montrer.
S'installant à côté de lui dans une position nonchalante elle le regarda.
Son sourire était là, au rendez vous.

" Je suis douée quand ça m'arrange. Et je retrouve toujours ceux qui veulent de moi et ont besoin de moi. En gros, je retrouve toujours ceux à qui je tiens.  "

Un petit clin d'oeil et un rire cristallin s'en suivi. Ses yeux étaient fixés sur ce visage déjà perdu dans les constellations, qui finalement ne se voyaient pas tant que ça avec cette pollution. Parce qu'il était beau dans sa souffrance elle était sûre qu'il était magnifique dans son bonheur.
Un soupire.
Ses yeux se baissent, ils regardent la boisson avant de l'arracher lentement aux doigts froids du brun. Une gorgée volée. L'interdit fait trembler tout comme il attire. Qu'est ce qui est interdit ? Tant de chose que la jeune femme n'arrive plus à savoir ce qu'il est possible de faire.

C'est avec un rire qu'elle fini sa gorgée en essuyant sa bouche doucement.
Redonnant la bouteille à son ami et camarade de nuit elle plante ses grands yeux innocents et remplis de malices dans ceux plus calmes de son interlocuteur. Et quand bien même elle devrait faire un monologue. Et quand bien même il la repousse.
Elle sera là. Suivant les pas laisser par Nate. Elle placerait ses pas dans les siens avant de venir lui prendre la main et lui prouver que tout n'est pas noir. Dire qu'elle est naïve est facile. La briser, presque inintéressant. Mais elle sait d'où elle vient, elle sait ce qu'elle connait, elle sait ce qu'elle a déjà vu. Nate c'était un peu son copain connu. Son ami qu'on cherche à impressionné. Non mieux encore, on veut le rendre fière. Parce qu'il tient le ballon avant de lui donner. Parce qu'au lieu de se moquer et ne pas se mêler à la foule il lui avait donné la chance de rire à ses côtés. Se faire porter pour mettre un panier. Parce que tous les moments qu'elle passait avec les autres elle les imprimait, elle en faisait une photo et cette photo venait lui remonter des frémissements, des odeurs, des émotions.
Tout le monde courait après le bonheur. Mais ils ne savaient pas que le bonheur se construisait. Le bonheur c'était une photo. C'était un instant qui restait gravé mais qui passait. Le bonheur c'était quelque chose pour lequel il fallait travailler. Sur lequel elle aimait se pencher, faire son possible. Elle y mettait du coeur dans ses plats, parce qu'elle savait que ça pouvait réchauffer les coeurs. Elle savait que quelque part, tout le monde était sensible à ça. Elle avait appris à cuisiner pour ça, pour réchauffer les coeurs et donner des sourires. Mais à ce moment , c'est elle qui recevait du bonheur. C'est elle qui était excitée. Se levant alors d'un coup en levant les bras elle lui sourit.


" C'est partiiiii !! J'espère en attraper une !  "

Une enfant. Elle rit et saute les trois marches qu'elle avait gravi. Son énergie se puisait sans avoir de fond. Du moins devant lui gens. Il était marrant de voir comme à la pénombre les gens étaient. Sous la lumière ils montraient le meilleur d'eux même et une fois la lumière éteinte les sourires tombaient. Elle ne perdait pas le sien, il se ternissait seulement. Mais cette fois la nuit ne ferait rien disparaître. Prenant les devants elle le regarda en marchant en arrière le regardant avec ce sourire espiègle. Pendant une fraction de seconde le temps s'arrête. Et si c'était à côté de ça qu'elle passait? Et si à chaque fois qu'elle aidait quelqu'un elle s'aidait elle même en pensant que son existence n'était pas vaine. Que même courte elle comptait. Elle voulait sûrement marqué les esprits comme on marque au fer rouge une date, une personne. Nate l'avait appelé. Peut être qu'il n'avait pas besoin de la gentillesse de la brune, peut être qu'elle avait été la seule disponible à ce moment. Ou il avait cherché à ce qu'elle vienne elle, pour sa légèreté, sa non prise de tête. Peut être qu'il a besoin de se poser, ne plus penser à ce statut oppressant qui fait de lui quelqu'un d'important sans l'être. C'était pour des personnes comme elle qu'elle vouait sa vie. Des massages anodins mais un soutien qui était parfois, un soulagement, un moment où les problèmes n'avaient plus leur place. Ses pas revinrent doucement vers le brun alors qu'elle sortait lentement un briquet. Pourquoi elle avait ça alors qu'elle ne fumait pas? Pourquoi donner cet objet anodin? Beaucoup de questions semblaient se poser, mais Ji Eun n'avait pensé qu'à une chose. L'allumer. Quand il faisait sombre qu'on ne savait pas quoi faire, elle savait que regarder une flamme calmait. Aussi petite soit elle, cette mèche éclairait, chauffait et pouvait provoquer des dégâts incommensurables. Parce qu'elle devait le remercier. Le remercier d'être là, d'être lui. De l'avoir appeler et de lui laisser une chance, même si il ne s'en rendait pas compte elle allait l'aider. Elle allait lui faire oublier cette douleur. Promesse de Jiji. Promesse de fille trop douce pour cette vie.

Ses mains sont prises, elles sont tenues dans un mouvement presque sans force. Si elle voulait fuir les issus étaient partout. Si elle voulait fuir alors elle n'aurait qu'à partir. Mais rien ne lui fait peur à Ji Eun. Rien à part les clown. La tristesse, essence même de la peine ne l'effraie pas. Parce qu'un jour elle se sentirait morose. Un jour elle ressentirait cette compression dans sa gorge signe de tristesse, de larmes menaçant de couler. Et tout ça, c'était la vie. C'était aussi clair qu'un tableau de Picasso. C'était un clip un peu épileptique qui donnait envie de vomir à la fin. C'était tout et rien. C'était le froid d'une nuit et la chaleur d'une après midi. C'était la tendresse de Ji eun et la violence de la haine de Nate. Les yeux de la brune c'était déjà des étoiles qui brillaient d'impatience. Les yeux de Nate c'était des étoiles qui avaient assez vécu. Ils avaient brillé bien trop longtemps, pleurer bien trop de fois et avec vu bien trop de choses. Mais n'est mort et tout revis. Alors Ji Eun elle les regardaient ces étoiles et elle souriait. Puis tout s'arrête. La voix grave et masculine du brun la sort de ses pensées. Elle la sort de sa propre bulle, son propre monde. Panda ?

Elle comprend le sens de ces paroles en les vivants. Elle les comprend parce que ses pieds ont du mal à suivre le rythme et que son souffle perd peu à peu de la puissance. Son rythme cardiaque s'accélère de plus en plus et comme une course folle ne s'arrête pas. Elle court parce qu'elle entre dans son monde. Nate tient sa main comme Peter Pan emmène les enfants au pays imaginaire. Peut être que ce nouveau monde est mieux que celui qu'ils quittent. Les cheveux au vent, les seuls à courir dans ces rues, ils semblent déjà perdus dans leur monde à eux, dans ce cocon. L'ascenseur lui apporte un répit. Elle reprend sa respiration en regardant la boîte avant de regarder le brun avec une interrogation non dissimulé dans le regard. Ce n'est qu'à l'ouverture des portes qu'elle semble s'arrêter, se poser, comprendre. Ses yeux sont dans cette immensité. La surprise est réussi, ses pas sont déconnectés, incontrôlés. Tout ce qu'elle veut, tout ce qu'elle pense est qu'elle n'a jamais été aussi proche des étoiles. Alors peu importe ce bar, peu importe cet alcool elle entre sur ce petit monde. Elle pénètre cette bulle qui semble s'être créer et sourit comme une enfant en tendant la main vers les étoiles, elle aurait pu les toucher, elle en était sûre. Rapidement elle vint prendre le poignet frêle et pourtant ferme du brun. L'entraînant avec elle. Il lui avait promis des étoiles elle lui promettait silencieusement la paix.  


"Dis.. tu sais ce qu'il manque à la plupart des gens ?   "

Sa tête était toujours plongé dans ce ciel dégagé, comme si c'était son toit, sa maison. Avant de lentement poser ses yeux dans ceux de ce grand blessé. La guerre l'avait ravagé. La guerre de sa propre vie. Tout se gagnait ou se perdait. Parfois on le jouait. Sa main restait sur cette peau qui semblait pourtant chaude.


" Un briquet..  "



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