Overreacting ▬ Ji Eun

Overreacting ▬ Ji Eun &
Yoon Hee

Menton calé sur la paume de ma main, je retins un bâillement en fronçant les pommettes. Le manque de sommeil pesait sur mes paupières autant que sur mes épaules endoloriEs. Je les roulais discrètement puis coulai un regard sur mon portable. Jun devait être elle aussi coincée puisqu'elle ne répondait pas à mon inutile appel au secours. Démoralisée, je fis glisser ma main jusqu'à mon front pour mieux plonger les doigts dans ma lourde chevelure brune. Plus que quelques minutes …. me répétai-je courageusement. Il me fallut moins de deux secondes pour me rappeler que ce cours, aussi ennuyeux soit-il, valait mieux que ce qui m'attendait ensuite. J'étais maudite. Cette seule constatation suffit à balayer le peu d'équilibre que j'avais encore et je m'affaissais sur ma table, sans me soucier de ceux qui m'entouraient. Je me redressai pas même lorsque la sonnerie résonna dans la salle et que les chaises raclèrent le sol pour marquer la fin d'une heure de calvaire. Une parenthèse. Un soupir s'arracha à mes lèvres entrouvertes mais je puisais dans le peu de courage qu'il me restait pour ranger mes affaires et me relever. Mais à l'ombre qui obscurcissait mes traits tendus succéda le soulagement lorsque je constatai qu'aucune voiture ne m'attendait devant l'entrée. Je rabattis la capuche de mon pull sur mes cheveux et m'éloignai d'un pas rapide. Une silhouette retint néanmoins mon attention. Les traits pâles et tirés, son regard sombre flirtait avec le vide. Je ralentis, interpellée par son expression. Je la connaissais. Elle trahissait l'épuisement et plus encore, une obscurité à laquelle il était parfois difficile d'échapper. Je serrai les lèvres et me figeai, à quelques mètres d'elle. Je n'avais aucune idée des raisons qui me poussaient à rester bêtement près d'elle. C'était ridicule. Elle ne risquait rien ici et un voile de tristesse sur son … Mes pensées s'évanouirent, soufflées par la vision des quelques cachets qu'elle renversa sur sa main. Mon cœur ralentit et un nœud se forma dans mon estomac. Elle n'allait tout de même pas …. Je réagis impulsivement et, laissant tomber mon sac, me précipitai vers elle. Je refermai les doigts sur sa main qu'elle menait vers ses lèvres et la retins fermement. La surprise inonda un regard qu'elle leva vers moi et je serrai les doigts autour des siens. « Ne fais pas ça. » lui dis-je en plongeant deux perles sombres dans les siennes. « Tempête, crie, frappe du pied. Insulte ceux qui t'emmerdent, maudis la mauvaise chance, mais ne baisse pas les bras sur la vie. Ta vie. » J'avais vu trop d'enfants sombrer dans le désespoir lorsque j'étais plus jeune. Ne l'avais-je pas moi même frôlé plus d'une fois ? Quand l'orage grondait et que je me réfugiais sous les couvertures roulés en boule, sous le lit grinçant à l'orphelinat ? « La fatalité n'existe pas. Et la vie a deux visages. Yin et Yang. Si tu as trop connu le Yang, tu ne peux qu'aller vers le Yin. Concentre toi sur toutes les belles choses qui t'arrivent, emmerde les mauvaises et prends ta vie en main. C'est la tienne et elle est précieuse. Tu es précieuse. » Je la serrais fort pour qu'elle ne puisse échapper à mon étreinte si jamais elle s'énervait de voir ainsi une inconnue se mêler de ses affaires. Un souffle de vent balaya nos cheveux et ma capuche retomba dans mon dos, libérant une crinière malmenée. « Ce que tu ressens aujourd'hui … ça va passer. Il te suffit de redécouvrir la vie dans son ensemble et de laisser le jour se lever. » Je n'avais aucune idée d'où me venait un discours aussi …. aussi désespéré mais je n'avais ni le temps ni l'inspiration nécessaire pour imaginer un discours plus lumineux. Et surtout, elle me rappelait des souvenirs que j'aurais préféré oublier, des souvenirs qui réveillaient l'angoisse d'une enfant pourtant depuis longtemps envolée. « Tu n'es pas seule. Tu mourras de toute façon un jour, alors pourquoi ne pas te laisser la chance d'avoir tout fait, tout tenté avant ? Vivre sans jamais abandonner ? »

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Un autre mouchoir dans la poubelle. Ces bouts de tissu jetable étaient en train de former une montagne dans toutes les poubelles où tu passais plusieurs fois. D'ailleurs, ce tissu blanc allait finir par manquer. Souvent là pour essuyer des larmes, ou d'autres substances, pour toi il te servait à te moucher une centaine de fois, irritant ton nez par la même occasion. Il était rouge et te faisait souffrir mais pas autant que ta tête qui semblait vouloir exploser. D'ailleurs en étant dans ce cours, important, mais dont aucun mot ne voulait rester dans ta tête, tu prenais celle ci entre tes mains. Tes yeux gonflés et rouges voulaient se fermer mais tu n'avais pas eu l'intention de louper des cours. C'est d'ailleurs le professeur lui même qui, après t'avoir appelé et que tu n'aies rien entendu, t'avais dit de partir à l'infirmerie ou au moins te soigner. Il serait témoin avait il dit. Que bouddha le bénisse. Tu avais pris tes affaires et éternué pour la centième fois avant de sortir de la salle en tant que zombie. Tu n'étais pas vivante, personne ne pouvait affirmer ça. Tu traînais des pieds en te mouchant continuellement les yeux à moitié ouvert. Ton lit t'appelait mais il fallait que tu fasses encore un effort. Reprenant une bonne inspiration, comme tu pouvais, donc par la bouche, tu te mis en route vers la pharmacie la plus proche. Autant dire que tu fis fumé la carte bleue mais que rien n'était plus important à ce moment même que de te soigner. La tête de la pharmacienne valait le détour également. Tu étais arrivée et elle s'était arrêtée au début de sa question comprenant assez rapidement de quoi tu avais besoin. Elle n'avait alors pas lésiner sur les médicaments à te donner. Gouttes dans le nez, sirop, pommade pour la peau irritée, antalgique, et une bonne dose d'antidouleur. Tu prends le sachet après avoir payé et t'incline alors en la remerciant avant de retourner sur le campus. Tu aurais préféré assister à deux cours ennuyeux. Non, même plus!! Là tu sentais toute ton énergie partir en fumée. Tu supportais tout, la douleur, la maladie en général. Mais là tu avais l'impression que tout ton corps était courbaturé et que tu avais un feu dans ta gorge et ton nez. Sans parler de la centrale nucléaire prête à exploser dans ton crâne.Tu t'arrêtes sur un banc après avoir été cherchée une bouteille d'eau pour prendre tous ces trucs. Par quoi tu devais commencer ? Tu regardes cette tonne de médicaments et décide de prendre le sirop en premier. Après un soupire et une gorgée tu regardais devant toi. Comme perdue. Comme épuisée. Ta maladie n'était pas suffisante ? Il te fallait ça en plus ? De quel droit la vie se jouait de toi à ce point ? Tu soupiras une nouvelle fois avant de verser des cachets dans ta main. Prête à les fourrer dans ta bouche et ne plus en parler tu commenças à lever ta main vers ta bouche. Mais une force inconnue t'en empêcha. Merde. Tes yeux descendirent alors sur cette main qui s'était refermée sur toi et tu regardas avec surprise cette personne inconnue au bataillon. "Ne fais pas ça" Pourquoi ? L'incompréhension était visible alors que tu reniflais légèrement en ce moment assez gênant. Lentement le discours qu'empruntait la jeune femme devint de moins en moins compréhensif. Alors prendre des médicaments c'était abandonné la vie ? D'un coup tu ouvris grand les yeux. Oh merde Elle ne pensait pas que tu.. non!! Impossible. Et pourtant, là contre elle, tu semblais prendre conscience de ses paroles. Avec un désespoir que tu n'avais pas cette personne parlait d'un vécu. Elle parlait d'une expérience bien trop proche pour que ça ne la touche pas. Alors tu te rendais compte que ce discours était pour toi comme pour elle. QU'il était noir, d'une tristesse enfuie. Et tu te demandas si ce n'était pas elle qu'il fallait rassurer. Tu restes donc dans ses bras la main remplie de cachets alors que tes yeux restent grand ouverts. Mon dieu. Dans quoi tu t'es foutu Jiji ? La jeune femme continue avant que tu puisses la regarder de nouveau dans les yeux finissant son discours tout à fait convaincant.. surtout pour une personne comme toi, qui voulait juste se soigner. Tu lui offres alors un petit sourire avant d'éternuer. "J'aime beaucoup ta façon de penser même si à mon goût elle est trop noire. Pensez de suite au suicide en voyant des cachets n'est pas banal et je te remercie de faire autant pour moi, alors qu'on ne se connait pas mais..
"Tu te penches légèrement et prends la boîte pour lui montrer qu'il s'agissait de cachets. Bon tu avais de ça, de tes médicaments habituels mais peu importe. " Je suis juste malade. Genre rhume. Je me soigne en fait .. " Gros blanc. Peut être que tu ne t'étais pas très bien prise pour annoncer la nouvelle mais c'était tout nouveau pour toi. Mordant ta lèvre tu tapotes doucement son épaule. " J'apprécie quand même !! "

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J'avais peur. Peur de ne pas pouvoir atteindre cette fille qui semblait dépressive, peur de ne pas parvenir à raviver les quelques étincelles de courage qui devaient pourtant encore luire en elle. Les doigts enfoncés dans son pull, je la fixai d'un regard où espoir et hésitation s'entremêlaient. Comment aurais-je pu deviner que la scène entrevue n'était due qu'à mon imagination fragilisée par mon propre passé ? L'incertitude ne m'effleura que lorsqu'un sourire adoucit son visage cerné et fatigué. Un dessin qui fit naître la surprise dans mes yeux sombres tandis qu'elle prenait la parole pour dévoiler une vérité qui m'avait jusqu'ici échappée. Stupéfaite et silencieuse, je battis des paupières en un mouvement qui trahit ma perdition et mon manque de compréhension. M'étais-je trompée ? Je baissai légèrement la tête pour entrevoir la boîte d'aspirines qu'elle tenait toujours à la main, avant de revenir doucement vers son visage. Était-elle seulement inconsciente ? Un rhume? La gêne tissa sa toile sous ma peau pâle et je la relâchai brusquement, mal à l'aise. Comment avais-je pu me montrer aussi stupide et impulsive ? Je me mordis légèrement la lèvre inférieure puis coulai mes doigts dans mon épaisse chevelure, entremêlée par un vent de plus en plus violent. Il fouettait, de même que la honte qui distillait son venin dans mes grands yeux noirs. Probablement touchée par ma confusion, la jeune fille s'approcha et me tapota l'épaule en disant avoir apprécié mon geste. « Tu dois vraiment être malade pour apprécier qu'une fille à moitié folle te saute dessus pour t'empêcher de te tuer à coups de médicaments. » murmurai-je avec une pointe d'humour pour délier les contractions d'un cœur encore sous le coup de l'émotion. Bien que mal interprétée, cette scène avait éveillé en moi des souvenirs que je préférais enfouir et dissimuler dans les tiroirs branlants de mon esprit. « Tu es sûre que tout va bien ? » ne pus-je m'empêcher de redemander en plongeant mon regard dans le sien. « Hormis bien sûr ton rhume …. qui a l'air particulièrement costaud. » Un voile couvrait ses amandes noisettes cernées de deux larges tâches sombres. Maintenant que je la regardais …. sa maladie était évidente. Son nez, écarlate et gonflé, trahissait son rhume mieux que l'épuisement qui semblait peser de tout son poids sur son corps frêle. Je soufflai sur la mèche caramel qui me tombait sur les yeux et me laissait tomber sur le banc derrière elle, alors qu'elle même s'y rasseyait. « J'ai vraiment cru que tu comptais avaler toute une poignée de médicalement parce que tu étais au bout du rouleau. A y réfléchir …. c'est … complètement stupide. » soupirai-je en frottant mes cheveux, qui s'enroulèrent autour de ma main. Je tirai légèrement, grimaçai lorsque mes doigts se coincèrent dans des nœuds dus à un vent malin et joueur, et secouai la tête avant de faire glisser à nouveau ma capuche sur une tête à la coiffure inexistante. Mais il souffla et elle se rabattit superbement dans mon dos. « Je ne peux pas même cacher ma gêne. » grognai-je dépitée en me tournant vers elle. « Je sais qu'il fait chaud mais avec un vent pareil … ça ne va pas empirer ton rhume ? » lui demandai-je en me tordant la nuque pour lire le nom sur sa boîte de médicament. « Ça ressemble à de l'aspirine … » commentai-je, encore sidérée d'avoir pu me donner à ce point en spectacle. Et ne continuais-je pas en m'insinuant dans les affaires d'une fille que je connaissais à peine ? « Je ne veux pas te vexer ni me trouver une excuse … mais tu ressembles vraiment à un mort vivant. Ce n'est pas la plus belle chose à dire à une fille mais … si j'étais toi je prendrais la poudre d'escampette et me réfugierais sous mes draps. » Je posai les mains sur le banc de pierre et me penchai en avant pour la regarder. Ma lourde chevelure glissa sur mon épaule et chuta dans le vide, comme pour suivre le geste d'une fille ingérable et impulsive. « Ce que tu t'apprêtais à faire avant d'être stoppée par un semblant de Superwoman. » me moquai-je avec autodérision, un sourire dans les yeux. Il étira également mes lèvres, en un dessin chaleureux sur lequel transpirait encore les dernières cendres d'une gêne encore chaude. Je sentais sa caresse sous la peau brûlante de mes joues embrasées et dans mes tempes battus par un cœur épuisé.

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Si la scène serait passé pour banale dans les yeux de beaucoup dans les siens tu étais dépressif. Sûrement qu'elle n'avait pas évalué la probabilité pour qu'une personne se suicide avec des cachets devant tout le monde en plein jour. Peut être que tous les paramètres logiques qui auraient du l'alarmer et la faire déstresser ne s'étaient pas allumé. Alors d'un coup c'est toi qui te demandait si cette personne, aussi gentille soit elle devant toi, n'était pas un peu dépressive.. ou l'avait été. Pour croire que tu étais en train de te suicider, toi la fille qui s'occupait de tout le monde dans ce joyeux bordel. Peut être que c'était une nouvelle personne à qui tenir la main, elle même était venue et avait voulu te sauver de toi même. Si à un moment, ce jour arrivait, tu ne savais pas si quelqu'un viendrait t'en empêcher, à toujours à penser aux autres tu en avais oublié ta propre santé. Alors pendant ce moment de flottement celui qui fit prendre conscience à la brune en face de toi que tu n'étais rien de plus que malade, tu réfléchissais. Un léger sourire sincèrement ému te prit alors que tu la regardais. Elle se sentait mal, la gêne se montrait peu à peu accompagnée de la honte. C'était une grosse bourde mais une qui venait de te ramener à une réalité cruelle.; Tes doigts fins et froids se resserrèrent sur la boîte de cachets et ceux que tu devais prendre. Un rire t'échappes, celui ci étant presque gêné par tes bronches prises. Son regard vitreux se posa sur la jeune femme qui, maintenant, riait. Le malentendu était encore là, à travers la gorge de cette nouvelle venue, dans tes pensées, mais il n'était plus si pesant, si pressé et honteux. En tout cas pour toi ce malentendu était plutôt drôle. " Je pense oui. Mais je suis malade de base alors je pense que j'aime juste qu'on essaie de faire quelque chose pour les autres. J'apprécie même les folies. "Un autre sourire. L'avais tu en permanence ? Ce sourire épuisant. Ramenant faiblement ta main à ta bouche, dans un geste plus énergique tu fis tomber tous les cachets dans ta bouche pour avaler quelques gorgées et tout avoir dans ton organisme. Espérons que le tout t'aide. D'un coup ton regard se reporte sur cette camarade qui se préoccupe bien de toi. " Heu.. Oui. Je suis loin de penser au suicide, je suis plus positive attitude, souriante normalement. " Levant un peu le poing pour prouver ta détermination et la véracité de tes paroles tu finis par tousser comme une patiente en phase terminale. Et merde. Ce banc devenait nécessaire pour reposer tout ce corps endoloris de plusieurs nuits passées à tousser, tanguant dangereusement entre le froid et le chaud. Encore maintenant, les frissons qui te parcouraient tranchaient avec la chaleur de ton visage, tes joues rouges. Un léger soupire et tu regardes tes chaussures. Les paroles de ta comparse ne semblaient pas te faire rire, au contraire,
tu ne trouvais pas ça stupide dans le fond. " Ca aurait pu.. C'est vrai qu'en plein jour, avec des cachets c'est pas le premier moyen mais au moins tu as fait attention à quelqu'un. Et.. j'avoue que moi ça me touche. Alors tant pis pour l'absurdité de la chose. " C'était sûrement étrange de penser ainsi, mais tu n'étais pas banale. L'inquiétude dans les yeux des autres tu la voyais souvent, mais tu espérais toujours que des inconnus arrivent à s'aider. T'étais comme ça, t'avais ce sentiment de devoir aider tout le monde, cette envie de faire plaisir et de rassurer la brune lorsque sa capuche tomba une nouvelle fois sur ses épaules. " Le vent n'est pas d'accord. " Les yeux dirigés vers elle. Le vent continuait de fouetter lentement leur peau et leur vêtements faisant voler les quelques bouts de tissus qui pendaient. Ce vent? Etait il dangereux ? Sûrement. Pourtant tes épaules se hausse et tu ris en donnant la boite pour qu'elle puisse lire sans se déboîter une cervicale. " Le vent fait du bien, ma chambre est pleine de microbes. Et tiens.. Promis pas de suicide aujourd'hui. " Au fond du te rendais compte que penser à cela en premier relevait d'un lapsus. Elle même devait avoir passé ce stade, où tout n'était que noir, que cette douleur dans la poitrine ne voulait partir. En ce moment même tu prends même les petites réflexions loin d'être méchante, en riant, tu es malade, fatiguée mais ta bonne humeur n'est pas complètement disparue, alors au lieu de regarder le vide, au lieu de laisser tes cheveux cachés ta tête de zombie tu te redresses et la regarde. " Je sais que je fais peur mais je ne pensais pas à ce point, je crois que dormir va devenir une priorité. " Frottant doucement un de tes bras pendant que l'autre souffrait du vent plus frais que l'air ambiant. Finalement la jeune femme pense qu'elle a interrompu une fille raisonnable, qui irait se coucher. Mais tu la regardes en lui souriant doucement. Cette fille raisonnable n'a jamais été toi. " A vrai dire j'allais aller à mon prochain cours... Bonne idée n'est ce pas ? " La gêne n'était pas la même. Surement le mélange d'un devoir que tu te devais d'accomplir alors que tout le monde l'aurait laissé à demain. Tu savais que c'était trop, mais tu ne supportais pas de rester sans rien faire. Penser à tout, à rien. " Toi ça va ? ... "Penser au suicide en première solution n'avait pas échappé à ton esprit trop protecteur, trop sociable. L'inquiétude se lisait à son tour dans tes yeux.



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