♡ we used to be in love.

appuyé contre ce mur humide, entouré de tes nouveaux acolytes, tu te permets, sans peur aucune, de te rouler ton petit joint. d'un geste précis, presque affectueux envers la matière, tu mets au monde ce que tu appelles l'amour de ta nouvelle vie. le mettant bien rapidement entre tes lèvres après avoir passé du temps à sa préparation, tu n'hésites pas à griller ce dernier malgré la populace présente autour. tes acolytes, hommes, femmes y comprises, sont autour de toi, taquinant, se moquant des passants, pendant que toi, tu prends ton pieds, tu pars loin, très loin de cette vie que tu détestes. tu ne remarques rien, trop occupé à savourer les effets de cette drogue, mais pendant ce temps, pendant que toi tu prenais ton pieds, tes chers acolytes s'amusaient à persécuter une énième personne, cela dit, une voix attire ton attention. plissant les yeux, tu mets ce joint de coté et t'approche finalement de la scène avant de constater que tu connaissais la personne présente au sol. stop. ils cessent coups et insultes avant de s’éclipser loin derrière pendant que toi, tu te contente de remettre sur pieds cette fameuse personne. cette même personne que tu t'amuses d'ailleurs, à éviter depuis bien des mois, depuis trop de mois. cette même personne que tu as détruis par pure protection pour toi, comme pour lui. t'as une sale gueule. certainement à cause des quelques coups qu'il a reçu. tu l'analyses, commençant par son visage avant de descendre lentement, cherchant une possible blessure, mais au final, plus de peur que de mal. désolé pour eux. les mots sont froids, tout comme cette situation trop douteuse, trop tendue. tu sembles pétrifié, tout comme lui semble en colère.

La nuit était presque sur le point de tombé et pourtant, Siwan avait la fâcheuse manie d’aller courir à cette heure-ci de la soirée. Son colocataire était trop timide à son goût, il s’ennuyait énormément le soir. Alors, il courrait mais c’était bien la première fois qu’il se faisait accosté par une bande de racaille des rues. Il n’hésita pas à réponde, n’étant pas d’un naturel à fermer sa gueule. Il reçut des coups et se retrouva vite par terre, faut dire seule contre cinq, ce n’était pas très fairplay tout ça. Il avait donné des coups à son tour mais que pouvait-il faire contre cinq personnes. La boxe l’avait aidé, mais pas comme il le fallait réellement. Soupirant doucement, il se redressa quand quelqu’un eut pitié de lui. Il se ressuya sa lèvre ensanglantée et pose son regard sur son sauveur. Un rire sortit de ses lèvres alors qu’il se retrouvait en face de Zayn, la poule mouillée, le fuyeur de service. « on en parle de ta gueule peut-être ? » dit-il en faisant craqué son coup. C’était un sportif de haut niveau et le fait d’être blessé comme ça, son coach risque de lui mettre un savon mais bon. « Te fous pas de ma gueule, t’es tout sauf désolé » Il commence à marcher vers lui et passe à ses côtés en le bousculant au passage. Ça m’étonnerait qu’il puisse recourir jusqu’à la maison des Saja. Comme quoi Zayn a aussi mal tourné qu’il le pensait, à dire qu’il a aimé ce gamin à problème. Siwan s’éloigna doucement en boitant du petit groupe alors que la plupart d’eux rigolait comme des connards, ça énervait le jeune sportif et il rêvait de leur défoncer la gueule.

tu savais que ses mots seraient assassins, après tout, tu le méritais plus que quiconque. autrefois salop envers siwan, tu l'as traité de la pire des façon possible en le laissant tomber et cela, malgré tes sentiments. perturbé depuis cette rupture, tu es resté silencieux à ce sujet, évitant de faire face à ce garçon dont tu avais été le bourreau. aujourd'hui encore, sa présence face à toi te perturbait, te rappelait à quel point tu avais pu l'aimer tout comme tu avais été forcé de l'abandonner. impossible pour toi d'annoncer pourquoi tu avais agis ainsi, la vérité étant trop dure à entendre pour lui certainement. je ne l'ai pas volé.. contrairement au coeur de siwan. ta belle gueule n'était plus ce qu'elle était. trop mangé par le manque de sommeil et la drogue dont tu vouais une certaine addiction pour remplacer cette présence absente depuis quelques mois. beaucoup d'absurdités qui n'ont fait que te détruire chaque jour. je ne m'excuse pas pour ce que j'ai fais avant, mais pour ce que eux, t'ont fais. tu fronces les sourcils, devenant soudainement colérique face à cette réaction. siwan avait toutes les raisons du monde de t'en vouloir, mais certainement pas de refuser de telles excuses, après tout, toi tu n'y étais pour rien dans cet accident. le voyant s'éloigner, tu soupires lourdement et marche derrière lui, après tout, il n'avait pas l'air en forme. laisse-moi te raccompagner. t'es pas obligé de parler, juste.. tu continuais à marcher derrière lui, t'assurant ainsi qu'il ne lui arrive rien de plus grave et tu deviens alors silencieux, fixant seulement son dos.

C’était le pompom, voilà qu’il se retrouva collé à ce petit con. Il l’avait aimé, beaucoup trop aimé peut-être pour son propre bien. Le jeune tennisman espérait secrètement ne plus le revoir pour ne pas ressentir une nouvelle fois, la douleur de ses blessures profondes. Mais il était là, en face de lui, à s’excuser comme une merde. « Je n’ai jamais pensé que tu t’excuserais pour le passer. T’es trop lâche et faible Zayn » dit-il en le regardant de haut en bas d’un air dédaigneux. Il avait bien changé, son visage était plus fatigué et creusé. Sûrement à cause de la drogue, il sentait le joint à l’autre bout de la ville. Préférant s’éloigné en partant de son côté, Siwan ne s’attendait pas à ce que l’autre abruti le suive tel un chien. « Ne me suis pas, j’ai pas besoin de toi Zayn » Il n’avait plus besoin de lui plutôt. Il ne faisait plus attention à lui, du moins, il essayait car le regard de Zayn dans son dos le perturbait, ça lui donnait même des sueurs froides. « Sérieusement Zayn, barre-toi ! Ca t’amène à quoi de me suivre tel un chien. T’as des remords c’est ça ? Te fous pas de ma gueule, on sait tous les deux que t’es pas ce type de mec alors continue à me fuir. » Car il le fuyait, Siwan le voyait bien quand il était dans le même couloir que lui, il faisait toujours demi-tour ou longeait simplement les murs. Tellement puéril. 

tu grognes. siwan t'énerves. son comportement t'énerve. ses mots t'énervent. tous deux, vous êtes aux antipodes. autrefois fusionnel et amoureux comme jamais, aujourd'hui à l'image de deux rivaux, totalement opposés mentalement, comme physiquement. ton sourire charmeur disparu depuis des mois a laissé place à cette éternelle mélancolie, haine et plus encore. siwan refuse ta présence, mais toi, tu refuses de le lâcher et cela malgré ses mots assassins. t'as le droit de m'en vouloir. mais t'as certainement pas le droit de me traiter de lâche, sache-le. tu ne lui en voulais pas de te traiter ainsi, après tout, il ne savait rien de ta vie, de ton passé avant sa venue dans ta petite vie. tout n'était que secret. pense ce que tu veux, c'est pas ça qui m'empêchera de te suivre. tu avais besoin de le savoir en sécurité, c'était presque mécanique, habituel, comme autre fois, mais différemment à la fois. si en temps normal, tu aurais pris la fuite comme tu as l'habitude de le faire, aujourd'hui, quelque chose ne va pas. quelque chose ne tourne pas rond dans ta tête, certainement à cause de cette foutue drogue. t'as peur de quoi ? que je t'agresse au détour d'une ruelle comme les autres l'ont fait ? tu ricanes et viens à saisir le poignet du brun devant toi pour l'arrêter dans sa marche. tu ne veux pas lui faire face, trop peureux de revoir ce qui ne doit être vue du passé. je te l'ai dis, t'as le droit de m'en vouloir, de me détester, mais certainement pas de me rejeter. n'est-il pas le mieux placer pour recevoir des explications, cependant, allais-tu les lui donner ? certainement pas. pas maintenant en tout cas. c'est trop tôt, trop violent et bien que ces explications pourraient rattraper bien des choses, elles ne serviraient pas à grand chose non plus, siwan te rejetterai de la même façon que tu as pu le rejeter il y a quelques mois.

Bien sûr qu’il avait le droit de lui en vouloir, la première personne qu’il aime vraiment s’est foutu de sa gueule pendant plus d’un an. Il avait de quoi lui en vouloir et il restait bien un lâche à ses yeux. « T’es un lâche Zayn, t’as jamais été capable de me dire la vérité. » Il ne la sait toujours pas et il n’était sans doute pas prêt à la connaître. Il était comme ça Zayn, il faisait le fort à tout garder pour lui mais il était plus faible qu’il ne pourra jamais le montrer. Il le savait bien, il l’avait pourtant espéré. Il aurait aimé qu’il fasse demi-tour et qu’il le laisse seul, mais ça ne semblait pas être dans ses idées. « Fais-ce que tu veux, je m’en fous » dit-il en grommelant dans sa barbe inexistante. Il mit ses mains dans ses poches alors qu’il continuait à marcher, mais moins rapidement. Il boîtait toujours et ça faisait mal. « Vu la bande avec qui tu traînes, ça ne m’étonnerai même pas que tu rackettes les gamins alors pourquoi pas moi. » dit-il en secouant la tête. Il était presque sûr qu’il agressait aussi les passants comme ses potes, c’était triste à voir mais Zayn n’avait plus rien à voir avec l’homme qu’il a aimé. Il ne put s’empêcher de rire alors qu’il s’arrête pour lui faire face, le plombant de son regard des plus noirs. « J’aurais pas le droit de te rejeter mais toi t’as eu totalement le droit de le faire ?! N’espère même pas recevoir une pointe de bon sentiment envers toi Zayn. » dit-il en fronçant les sourcils alors qu’il le regardait du coin de l’œil. « Mes sentiments pour toi sont parti le jour où tu m’as dégagé de ta vie comme une pauvre merde. Depuis ce jour, tu n’as plus aucune valeur à mes yeux. » Disons surtout qu’il avait l’impression qu’il pourrait le remettre dans son panier en seulement quelques paroles. Siwan ne voulait pas se laisser faire, il voulait le faire dégager, le faire fuir pour ne pas succomber et être blessé encore une fois.

expert en repproche, siwan ne savait rien faire d'autre, de quoi t'énerver un peu plus. tu redeviens silencieux, étant fatigué de ce dialogue de sourd, puis finalement, après quelques mètres, tu l'arrêtes à nouveau, cette fois-ci de façon plus violente, moins tendre que précédemment. t'as pas cherché à savoir non plus ! c'est facile de foutre tout sur ma gueule quand toi même t'as pas eu le cran de me retenir ni même de chercher à comprendre ! tu relâches ce poignet avec une certaine violence et t'éloigne de lui parce que tu le sais, tu peux être impulsif et lever la main sur lui, à cause de ses mots, à cause de son attitude qui actuellement, et bien plus dégoûtante que la tienne. mais fort heureusement, ou malheureusement, il y a toujours ces foutus sentiments pour retenir le geste impardonnable. quand à cette bande, t'as pas le droit de me comparer à eux, tu me connais bien plus que tu le prétend. trop différent de cette violence gratuite qu'exerçaient tes acolytes, peut être même trop doux pour comprendre ta présence au milieu de ces personnes. tu avais juste besoin de compagnie, de distraction, rien de plus, rien de moins. c'est facile pour toi de juger et de te prétendre victime quand on voit que tu ne regardes les choses que par ta propre vision, sans chercher à comprendre celle des autres, un véritable petit égoïste. tu te demandais si c'était de la déception, de la douleur et seulement du dégoût que tu éprouvais à ce moment là. il avait changé presque autant que toi tu as pu changer et pourtant, tu veux retrouver celui qu'il était parce que tu sais qu'il le cache au fond de lui. ne joue pas à ça avec moi. je sais comment tu fonctionnes et tu sais comment je fonctionne. ta colère se dissipant, tu soupires finalement un grand coup et c'est sans son pré-avis que tu viens à le glisser sur ton dos, le portant malgré tout car tu es sûr d'une chose, c'est qu'il n'arrivera jamais à destination sans se faire plus de mal que de bien. ..si t'arrêterai de courir comme une véritable lopette, personne te foutrait sur la gueule. intérieurement, tu lui en voulais autant qu'il t'en voulais, mais au fond, tu restais toujours attention à son bien être et cela, depuis bien longtemps et malgré tes fuites à répétitions.

C’est vrai qu’il n’a pas cherché à savoir, simplement parce que la raison était toute trouvée à ses yeux. Zayn s’est foutu de sa gueule depuis le début, il s’est servi de lui et ne l’a jamais vraiment aimé. C’était la raison qu’il s’est foutu en tête, elle était certes la plus simple mais la plus difficile à entendre. C’est sûrement pour ça qu’il le déteste autant. Il le déteste autant qu’il l’a pu aimer, ses blessures sont encore fraiches et tout juste refermé –pas pour longtemps. « Tu n’as pas été égoïste toi ?! Je sais que je te connais, et je sais aussi que tu ne m’aurais rien dit de plus. Je n’allais sûrement pas te courir après, je suis resté enfermé chez moi pendant une semaine après ta rupture, espèce de connard ! Tu n’es qu’un abruti ! Un vrai enculé ! » dit-il alors que son expression du visage commençait à se contracté. Ses pupilles se dilatèrent de colère et non à cause du joint comme Zayn. « C’était plus simple pour moi de te détester que de continuer à t’aimer. Et Dieu sait ce que tu es devenu pour trainer avec ce type de personne… Tu n’étais pas comme ça, mais je ne te connais plus. » Nan, il n’est plus le mec qu’il a aimé, le mec blessé que Siwan a voulu sauvé pour s’attacher plus à lui qu’il ne l’aurait dû. Deux êtres torturés, c’est ce qu’ils étaient. « Tu ne me connais plus, Zayn. » Il ne put rien dire quand il le prit sur son dos car au fond, ça lui faisait un bien fou. Il allait se faire tuer par son coach, mais que pouvait-il faire contre une bande de cinq mecs. « Je ne cours pas comme une lopette, j’ai juste besoin de courir comme t’as besoin de fumer des joints. » dit-il en posant sa tête contre l’épaule de son ex-petit-ami. Il n’avait pas la force de s’énerver plus, sa lèvre le faisait souffrir ainsi que sa jambe gauche. Un mal de tête lui venait également.

c'était inévitable, pour toi comme pour lui. parfois trop complémentaires, puis parfois à l'extrême opposés l'un de l'autre. rien n'était comme avant et pour cause, la rupture avait laissé un gout amer à chacun d'entre vous. un sensation de vide, mais également d'abandon. siwan avait souffert de cette rupture à cause du manque d'explication, alors que de ton coté, tu avais souffert pour sa façon de t'avoir laissé filer, laissant ainsi penser qu'il ne tenait pas réellement à ta petite personne. totale incompréhension de part et d'autre. à ce moment précis, tu te contentes d'encaisser ses insultes, ricanant même par moment car au fond, ça te rassurait, ça prouvait bien qu'il n'était pas si amoché que ça. t'es resté enfermé une semaine ? et après ? t'es sorti de ton lit et t'es partis en chasse.. il n'y avait que du second degrés car au fond, tu étais déjà fatigué de cette dispute qui aurait pu être évité. ton continues de marcher, le sourire toujours présent sur tes lèvres avant de t'arrêter soudainement, les mots de l'autre t'arrachant un frisson qui n'avait rien de bon. au fond, tu ne m'as jamais réellement connus. c'était une triste vérité. tu en savais plus sur lui que lui pouvait en savoir sur toi. ton passé perturbé par une mère alcoolique et nymphomane, les coups que tu as pu subir par tes beaux-papas instables, la drogue, puis le reste. il ne savait rien de tout ça. absolument rien. j'ai pas réellement envie de connaitre quelqu'un qui n'a pas essayé de rattraper la personne qu'il dit avoir aimer. si tu étais le trouble faite de cette rupture, lui n'était qu'un maitre de ses choix et dieu seul sait combien ils ont été mauvais. t'aurais pas eu besoin de courir comme ça si t'aurais essayé de me rattraper, tout comme j'aurais pas eu besoin de fumer, si tu m'aurais rattrapé. tu replaces correctement le jeune coréen sur ton dos et reprends ta marche. te plongeant dans un nouveau silence, ta tête ne cessait de tambouriner, tourner et cela à cause de cette dispute soudaine. au fond, tout ça ne faisait que tourner en rond et aucun de vous ne souhaites pardonner l'autre, du moins, pour l'instant.

Partir en chasse ? Ce n’était pas vraiment le mot, Siwan a certes quelques coups mais c’est loin d’être au même stade que mister liu. Fronçant les sourcils, il le fixait d’un regard froid et dédaigneux. « On en parle de tes coups d’un soir ? T’as sûrement baisé la moitié des mecs de l’université alors ne viens pas me faire la morale. » dit-il en fronçant les sourcils. Il n’était pas con, il le savait très bien. Siwan a toujours préféré les femmes aux hommes mais c’était autre chose quand il s’agissait de Zayn. Il a toujours été le premier depuis le jour où il l’a rencontré dans la rue. « Nan, et tu ne m’as jamais connu non plus. » A croire que l’amour était une totale illusion chez eux, peut-être que ce n’était même pas réel. Il fallait toujours qu’il retourne la situation, c’était de sa faute d’après ces dires. Un rire sortit des lèvres du jeune sportif. « Tu n’es pas possible, il faut toujours que tu retournes la faute vers les autres. Je suis le grand méchant qui ne t’a pas retenu quand t’as décidé de me dégager de ta vie. Mea-culpa. » dit-il en soupirant doucement. « Tout ça n’aurait pas eu lieu si tu ne m’avais pas laissé » Remettons les choses en place, tout ça a commencé car il l’a voulu et non parce que Siwan l’a souhaité. Il pouvait ce qu’il voulait, Siwan ne se retirera pas de la tête que la faute principale revenait à Zayn. Il avait sa part d’erreur mais elle était insignifiante contrairement à la sienne. « Si je suis le gros connard de l’histoire, tu peux me laisser tomber, j’ai pris l’habitude » dit-il après quelques minutes de silence. Ils n’étaient plus très loin de l’université donc des dortoirs, il survivra au reste de la route seule.