skin ϟ bae

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feat. bae

Coco, elle avait perdu l'habitude de ne plus connaitre le nom de ses paires. Pourtant Skylar demeurait un patronyme sans visage. Elle ne suscitait en elle qu'une vague curiosité. Celle qu'on ne pouvait que légitimement manifester face à une personne incessamment citée. Skylar.
Celle qui avait conduit à l'implosion de la maison des dogsuli.  

- Elle est comment, Skylar?

Coco était curieuse.
Parce que tout ça semblait bien plus délicat qu'il n'y paraissait. Parce que Bae ne semblait pas indifférent, pas vraiment. Peut être aussi parce qu'il se présentait comme un grand adepte des coups d'un soir et que Skylar, il se l'était tapé plusieurs fois. Alors qu'est ce qu'elle pouvait bien avoir cette fille là? Cette femme un peu trop inconsciente, certainement pas assez prudente. Celle qui était parvenu à découper le temps, à scinder Haneul en deux mouvement: Avant et après Tokyo. Elle avait lancée une guerre ouverte contre Tae Jun Skylar. Et Coco, elle la respectait pour ça. Presque autant qu'elle la laissait perplexe. Bientôt, ça serait la guerre. A l'intérieur comme à l'extérieur.
Et elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se positionnerait.

- Et tu crois que ça changera "après Tokyo"?

Parce qu'il s'agissait avant tout de sexe.
Et le sexe, quoi qu'on en dise, demeurait une chose complexe. Un mal nécessaire qui transportait sur ses eaux tumultueuse les vagues du plaisir. Et le plaisir - oh, le plaisir, plus que tout le reste, se révélait addictif.  Elle ignorait ce qu'était Skylar au plaisir de Bae. Elle ignorait même si le jeune homme pouvait réellement s'en soucier. Mais si elle lui suscitait ce feu qui changeait ses nerfs en brasier, fondait ses soupirs dans l'ivresse de ses cris, emmêlait son corps au sien comme nulle autre n'avait sut le faire. Alors, les choses ne serait pas aussi simple. Surtout si cette femme là, décidait de ne pas lui rendre les choses simples. Et Coco, elle savait ce que ça pouvait être. De vouloir faire tomber un homme qui subitement vous dédaignait. De vouloir lui prouver que sans vous, il n'était rien. Que vous êtes la seule à pouvoir le satisfaire. Que pour l'éclat de son rire, on tomberait à genou. Et quand à la profondeur de son décolleté, il ne vaux mieux pas en parler. Le monde tournerait soudainement autour de vous. Parce que ce ne serait plus un jeu mais une chasse. La plus excitante et la plus gratifiante des croisades. M'enfin tout ça, ça ne la regardait pas.

- Il faut croire que toi aussi tu peux tomber dans des plans bizarres.

Et en toute honnêteté, c'était assez drôle à voir. Coco s'amusait de tout, de rien. Même si elle se posait sincèrement la question: Que ce que t'allais faire Bae?

— RIMY ♥ @ OOC —

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La brûlure sur sa peau était ténue comme un fard orangé. Contre son gros fauteuil, Coco avait à nouveau fermer les yeux. Ça lui arrivait souvent, ces derniers temps, cogiter seule, calée dans un coin, comme angoissée et habitée. Coco n'ignore pas les foisons de rumeurs dont elle est l'objet. Certaines, complètement farfelues le feraient presque rire. D'autres, narquoises, pernicieux ragots aux accents de vérité colportés par quelques jaloux entachent sa réputation ; elle n'y prête pas plus d'attention pour autant. En revanche, ce sont les racontars des hommes flétries par ses caresses, brisées par sa cruauté, émergeant enfin des bas fonds qui l'inquiètent. On raconte, suppose, imagine tant de chose au sujet des femmes. De cette femme. On l'affuble des lauriers de la vertu, le couvre d'éloges de beauté et d'honneur, quand on n'énumère pas ses liasses de défauts, l'accuse de moult coups pendables, souligne l'horreur de ses vices. Pourtant, Coco vaut tellement plus que ça. Ce n'est pas seulement l'irrésistible petite princesse du haut de sa tour, le monstre merveilleusement abject qui meurtrit les coeurs, ou la fille ingrate qui déclame des salves d'obscénités. Derrière sa carapace grossière, Coco dissimule quelques vestiges ébréchés de douceur et de finesse. Son ouverture d'esprit par exemple.

Mais pour Skylar, c'était différent. Il n'y avait ni doute ni supposition. Tous savaient ce qu'elle avait fait. Tous savaient ce qu'elle pouvait être. Et certains s'y enlisaient. Et Bae y plongeait, tête la première.


- Parfois on ne veut pas d'embrouille et on finit quand même par en avoir. C'est les aléas du destin.

Coco il lui arrivait parfois de parler comme une enfant sage. Comme une jeune fille respectable. Comme si elle n'avait jamais connus les affres de la passion, les excès de la déraison. Et pourtant Coco, elle n'avait rien de sain. Pourtant Coco, elle avait parfois l'impression qu'elle avait embrasser toutes les bouches, effleurer toute les chaires. Avant ses amours imaginaires. Avant de sentir son coeur s'insuffler d'un nouvel air.

- Non. Je n'ai pas beaucoup de relation saine.

Peut être parce qu'il n'y avait rien de sain chez elle. Peut être parce que Coco, elle donnait juste l'illusion de l'être. Alors oui, elle comprenait. Il lui arrivait même parfois de les provoquer elle mêmes, ces situations malsaines. Par ennuie, peut être.

- Tu t'ennuis souvent toi? Assez pour faire n'importe quoi?

Un peu comme elle, qui trompait l'ennuie comme elle pouvait. A coup d'alcool, à coup de fête, à coup d'errance, à coup de mauvais plan. L'ennuie Coco, elle le transcendait. Elle avait toujours eut beaucoup d'imagination pour ça.

— RIMY ♥ @ OOC —

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Coco.
Elle avait le regard curieux posé sur les motifs qui apparaissaient peu à peu sur sa peau. Elle avait soudainement l'attention aiguisé qui glissait sur les mouvements réguliers de l'aiguille sur sa chaire échauffée. Les fines écritures s'étendaient, graciles, lui délivrant un message qu'elle ne saisissait toujours pas. Y avait-elle seulement un sens à graver un bout de rien sur son corps? Mais pour Coco, c'était spécial. Qu'il s'agisse d'une déclaration d'amour ou d'un acte de guerre, une liste de course ou un vieux proverbe, ce n'était pas tant le message qui comptait mais son auteur et indirectement son destinataire. Ces choses là comptaient pour elle.

- Dans ce cas là règles les. Tout problème a sa solution.

Mais rien ne garantissait que la dite solution lui conviendrait, ni même qu'il l'appliquerait. Mais tout ça évidemment, est une toute autre histoire, un autre débat. Une croisade qui d'un sens, ne la concernait pas. Pourtant Bae s'était fait bavard. Il avait le verbe confiant qui glissait sur sa langue, les phrases courtes qui pourtant, ne laissait aucun doute. Une franchise qui lui semblait presque incongrue, à elle, celle dont les phrases se faisaient toujours plus longue, toujours plus belles. Il fallait que les mots soient jolis entre ses lèvres, que l'intonation soit parfaite. Coco. Elle jouait. Coco. Contrairement à Bae, habituellement, elle mentait.

- Une vie remplit, sans ennuie où se dessinent quelques complications.

Elle sourit. Encore. Remuant ses doigts rendu gourd par sa position, appuyant sa joue contre le siège sur lequel elle était assise. Dis comme ça, sa remarque sonnait presque méprisante. Pourtant, il n'en était rien. Coco, elle restait pensive, à défaut de meilleur mot. A chacun sa croix. Tous devaient être éprouvés un jour, d'une façon ou d'une autre. Peut être était ce là la croix de Bae. Choisir ce qu'il devrait en faire, ou justement de tout ce qu'il ne devrait pas faire.

- Si un jour tu perds ton goût pour les tatouages,
tu pourrais bien finir par faire de ta vie un roman.

Et elle lui tire la langue dans une parfaite manifestation de son indéfectible maturité.

— RIMY ♥ @ OOC —

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feat. bae

Mademoiselle avait toujours eut le verbe facile. Déjà enfant, les mots roulaient sur sa langue avec leurs relents de désinvoltures, fables insouciantes de ces gamines aux boucles blondes à qui on n'avait que trop rarement dit non. Au fil du temps, les fables sculptée à coup d'imagination s'étaient mués en mensonge et le mensonge s'était peu à peu mût en vérité. Une vérité où Coco elle même ne saurait plut différenciée le fictif du réel, une vérité où l'impossible renversait la logique jusqu'à devenir possible. Le monde de Coco était un sacré bordel, en vérité. Un de ceux qu'on ne s'aventurerait pas à ordonné de peur de s'en retrouver submerger. Il ne manquerait plus qu'on s'y attache, à cette foutu blonde, à y raccrocher une miette d'affection dans la caresse de ses boucles blondes, une trace de pardon dans la chaleur de ses yeux marron. L'amour, c'est le premier pas vers le pardon et le pardon c'est le premier trépas qui s'achève sur l'abandon. Un schéma à la simplicité infantile qu'on se plaisait à sans cesse répéter. Bae s'attachait à Skylar comme il s'est un jour attaché à Tae Jun. Et pour cela, il tomberait. D'une manière ou d'une autre, la chose était certaine.

- Peut être. Mais jamais sans une contre partie,
sinon ce ne serait pas drôle.

Bien que mademoiselle soit forcée d'admettre qu'elle n'était guère difficile en affaire. Elle avait bien passée toute une soirée dans les sous sols d'une maison hantée pour une pile de bière. Mais il n'est pas question d'affaire, ou tout du moins pas d'affaire qui implique la rédaction d'une quelconque autobiographie, mais de son tatouage. Un message à la signification encore inconnue qu'elle avait pourtant fait graver sur son avant. Une impulsion. Une déraison. Coco, il ne lui en faut pas plus pour s'étirer. Creuser son dos comme un chat, paume tendu vers les cieux avant de s'élancer vers le miroir, un sourire fière jouant sur ses lèvres. Elle aimait ce que son reflet lui renvoyait.
Ce tatouage, elle l'adorait déjà.

- Il est parfait.

Son bras est protégé par la feuille transparente, habituellement accompagnée des recommandations d'usages qu'elle écoute d'une oreille distraite en opinant par intermittence. Oui Coco, elle t'écoute. Mais c'est comme pour l'université, à force d'entendre le même son de cloche on finit par s'en foutre. Mais elle le sait bien la petite française, qu'au fond tout ça c'est pour son bien. Alors elle ferme sa gueule, s'abstient du traditionnel "je sais déjà merci mon gars" et le suit jusqu'à la caisse, payant ce qu'elle lui doit avant de récupérer son sac.

- Si un jour t'as envie qu'on se voit pour faire autre chose que de me marquer la peau tu sais où me trouver. M'enfin...

Coco, elle lui claque une bise sonore sur la joue avant de s'éclipser. Repartant à ses autres occupations, toute aussi futile et sans aucune importance. Une vie de jeune princesse de la capitale séoulienne.