→Musique →
C'était l'ironie de la vie.
Quand on pensait ne plus jamais avoir à faire à quelqu'un et qu'elle revenait dans votre vie.
Comme ça.
Parce que t'avais envie de tranquillité pour rouler et fumer ton joint.
Tu es ici, à lui parler alors que tu n'en as aucune réelle envie. Tu veux juste clarifier les choses.
Tu veux pouvoir dormir sur tes deux oreilles et pas suivre ta soeur comme un petit toutou pour voir si tout ira bien;
Si beaucoup te disent d'arrêter de t'en faire, t'y arrive pas.
Elle est tout et tu n'es rien sans elle. Même si parfois l'envie de vous battre est forte. N'était ce pas là la relation entre frères et soeurs?
D'un coup le rouge qui semble alerté ton cerveau devient de plus en plus grand.
Tu le regardes, lui et sa nonchalance.
Lui et son envie de foutre la merde.
Bae qui regarde son portable comme un sale gosse. Mais tu dois vérifier.
Mais il n'est pas disposé à lui parler.
Il ne veut pas lui répondre et alors tu comprends quelle était la réponse.
Il lui avait dit pour le pari. Tu allais devoir accourir après ta soeur maintenant que tu savais ça.
Tu sais que malgré les années, elle n'a rien oublié. Ni tes poings contre son copain;
Ni comment il a fuit, ni même l'amour qu'elle lui portait. Et ça t'énervait. Ca te rendais fou.
Tes poings se serraient, tes phalanges devenaient blanches. Généralement tu détruisais la personne en face de toi. Mais il parait que la prison change un homme.. ou pas.
Tu regardes le brun. Tu lui poses une dernière question en restant à quelques mètres de lui.
Alors tu attends une réponse en coinçant le joint entre tes lèvres.
Bien sûr que non, il ne répond pas. Il te pose des questions comme si tu pouvais oublier tout ça.
Mais c'est sûrement parce qu'il te prend pour un imbécile que t'as envie de frapper sa tête contre ces sièges jusqu'à ce que ses os craquent.
Parce que sa soeur n'avait pas obtenu justice finalement. Et que la dernière personne à l'avoir grièvement touché est morte sur un pavé de la rue. Tu l'as abattu avec moins de respect que pour un animal. Et que tu sais très bien, qu'il reste de cette bête en toi.
Mais les silences sont d'or, et celui de Bae semble vouloir le protéger.
Mais dès qu'il essaie de jouer. Bae est un joueur. Il bluff et tente de te devancer, de protéger quelqu'un.
Ou alors de jouer son caïd. Ce n'est pas une tapette qui révèle les noms.
En lui demandant tu t'en doutais. Alors à ses réponses tu souris doucement en allumant ton joins. Tu tire dessus avant de relâcher la fumée dans une sorte de balais.
Ce que Bae ne savait pas. C'était sûrement la vie de Jimin. Ce qu'il s'était passé dans ta vie.
Ce que tu avais appris.
Alors tes yeux restèrent dans les siens et tu l'écoutais sans sourciller. Souriant simplement en coin.
" Vraiment? Tu dois te sentir soulagé alors. T'es drôlement con..mais tu l'avoues. Je te lâche "Tu souris et te lève de ton siège. Tirant une nouvelle fois et expulsant la fumée de suite après tu commences à partir avant de t'arrêter.
Comme si tu avais une idée.
Tu redescends.
Ta main passe sur son épaule alors que tu rapprochais tes lèvres de son oreille.
" Je n'ai pas de problème avec toi alors.. Ce que la vie m'a appris.. c'est que les gens auxquels on tient sont toujours les premiers visés... "Tu te redresses, menaçant.
Ton sourire n'est pas enjoué, il n'est pas rassurant bien au contraire.
Tu remontes les escaliers afin de sortir de ce théâtre.
Oui tu venais de le menacer.
Tu venais de menacer toutes les personnes proches de lui.
Il tomberait bien vite sur ton séjour, si ton bracelet à ta cheville n'était pas déjà visible de son regard.
Il aurait la même peur que tu avais.
Il saurait que tu ne rigoles pas.
" Bonne journée "