♡ i hate you, i love you

tu l'aimais, c'était évident, peut être même trop pour ne pas être aperçu par siwan, mais au fond, tu ne le cachais pas réellement. à quoi bon ? difficile de dire pour toi ça n'était qu'un baiser réalisé par une pulsion, par une véritable envie ou par véritable amour. tout était trouble à l'intérieur, peut être même trop, si bien que tu viens à grimacer. tu as soudainement mal. ce baiser te rappelle bien des choses, ces même choses qui doivent normalement rester au passé, mais en vain. elles reviennent sans cesse te hanter, c'est presque une sorte de possession dont il n'existe aucune exorcisme possible. te voilà à nouveau perdu dans tes foutues pensées, ces même pensées qui t'empêches de répondre aux premiers mots de l'autre. puis vient cette question. ce qui l'en empêche ? certainement la même raison qui au fond, t'as poussé à échanger ce baiser. ma belle gueule ? cette même gueule qu'il a autrefois aimé, l'excuse facile pour toi. ta langue se glisse sur tes lèvres, récupérant les restes de cet échange fortement apprécié. de tout façon, pourquoi t'énerver, t'as répondu à ce baiser, donc c'était pas si gênant que ça faut croire. tu ris à nouveau, si bien que tu en oublie ton fameux joint et laisse siwan le martyriser à même le sol. debout, face à toi, tu es forcé de lever les yeux vers lui, gardant ce même sourire aux lèvres, tu es forcé de l'écouter, criant ô combien tu n'avais plus aucun droit sur lui. haussant finalement les sourcils, tu te lèves à ton tour et lui fais face, puis à nouveau, tu glisses ta main sur sa joue et l'embrasse brutalement, mais surtout amoureusement. tu ne veux pas le laisser filer, tu ne veux plus. il peut te repousser et tu le sais, mais tu t'en fiche, tu n'y penses simplement pas, profitant de ses lèvres pour la deuxième fois. tu romps à nouveau l'échange et le fixe en plissant les yeux. tu m'as dis de fermer ma gueule, mais tu fermais pas la tienne, fallait bien te faire taire. retirant ta main, tu reprends finalement place au sol et viens à piquer un énième bonbon avant de sortir ton téléphone de ta poche, ignorant complètement la réaction possible du jeune saja.

C’était très certainement sa belle gueule qui l’a empêché de lui en coller une, mais il n’y avait pas que ça. Siwan le savait très bien, il ne pourra sans doute jamais vraiment frapper Zayn comme il ne pourra jamais frapper quelqu’un en règle générale. Il s’est trop pris de coup quand il était plus jeune et encore aujourd’hui pour le faire vraiment sans qu’on l’attaque en premier. C’est pour ça qu’il faisait de la boxe, il en avait besoin. « Ferme-là Zayn, sérieusement ferme ta gueule. » Oui, il avait répondu à ce putain de baiser parce qu’il avait l’impression de faire un flashback et de revenir quelques années en arrière quand ils étaient en couple tous les deux et amoureux. Le joint maintenant totalement éclaté au sol et sa colère dévoilée, voilà que Zayn se lève pour lui faire face et lui voler un deuxième baiser. Il fut plus sauvage, remplie de sentiment qui fit presque chavirer le jeune sportif. Il avait envie de le frapper tout comme il avait envie de le déshabiller et de l’embrasser comme jamais il ne l’avait fait. Pourtant il se dégagea, lui balançant quelques paroles avant de se rasseoir et faire comme s’il n’était pas là.  « T’es la pire des ordures Zayn, sache-le. » dit-il en attrapant son ordinateur qu’il mit dans son sac. Le plaçant sur le dos, il s’approcha de la fenêtre et passa au-dessus pour réfléchir à comment descendre d’ici. Il ne comptait pas rester une minute de plus en sa compagnie. Ce connard était un connard des plus rares sur cette terre, Siwan en était persuadé.

trop épris du jeune saja. tu souris bêtement, par fierté dans le geste, mais par ce sentiment d'amour qui t'envahis à nouveau. deux fois tu as pu tester siwan sur ce qu'il pouvait réellement ressentir et deux fois, son corps avait répondu de façon fortement positive. le voyant récupérer ses affaires, tu viens à perdre ton sourire, puis à te relever. fronçant légèrement les sourcils, tu t'inquiètes soudainement de son impulsivité. eh.. non mais tu vas où là ? je te signale que ta seule issue est là bas et que qu'elle est actuellement verrouiller ! tu suis ses pas avant de comprendre par où il souhaitait se faufiler. tu ne peux alors t'empêcher de rire à nouveau, le laissant faire avant de te mettre à applaudir lors que siwan reste percher, sans sauter, certainement pris de panique. et maintenant, tu fais quoi ? tu sautes et tu perds ta jambe ainsi que le tennis, ou alors tu rentres et tu peux éventuellement me faire payer ce que les autres t'ont fait, à toi de voir. tu hausses les épaules. tu étais inquiets face à son impulsivité, car tu savais que sa nature borné pouvait le pousser à faire ce qu'il ne devrait pas. étant toi même expert en free-running, tu savais que la chute le briserait, physiquement et certainement plus que ça par la suite. sérieusement siwan, ramène ton cul ici espèce de lâche. au fond, ça n'était pas si faux que ça. sur les deux baisers, il n'avait fait face à aucun, et n'avait assumé aucun d'eux et maintenant, le voilà à vouloir se faire la malle comme le pire des voleurs, comme quoi, les rôles étaient désormais échangés.

Siwan ne voulait pas rester une minute de plus dans la même pièce que cet abruti. Il voulait se retrouver loin, très loin et prendre le premier billet d’avion pour le Laos et ne plus jamais le revoir. C’est pour ça qu’il se penchait au-dessus de la fenêtre dans le but de trouver des appuis afin de descendre d’une manière douce puisque la porte principale était verrouillée. « Ne me parle pas, je ne veux pas t’entendre » dit-il sans même le regarder. Zayn était sûrement entrer par ici alors pourquoi il ne pouvait pas le faire également. Le jeune posa son regard dans le vide avant de soupirer, voyant qu’il était beaucoup plus facile de monter que de descendre de cet endroit de malheur. Il se releva pour reposer ses pieds sur les sols. « Qu’est-ce que t’en as foutre de mon sort sérieusement ?! Fais pas genre que tu t’inquiètes ou quoi que ce soit sur ma personne. On sait tous les deux que c’est faux. Et tu es le lâche, m’embrasser et faire passer ça pour une excuse pour me faire taire. » dit-il en le regardant du coin de l’œil. Il ne put s’empêcher de secouer la tête avant de s’approcher de lui pour l’attraper par le col et le rapprocher de lui. « Tu oses m’embrasser après tout ce que tu m’as fais ?! Tu n’es qu’une putain d’ordure Zayn ! » dit-il alors que son visage commença à se contracter et ses yeux devinrent rouge à cause des larmes qui manquaient de s’échapper. Il le lâche d’un coup et s’avance en direction de la porte principale, donnant des coups énervés dessus avec ses pieds, ses bras, fonçant dedans dans le but d’ouvrir cette porte mais rien.

difficile de convaincre le plus borné des hommes, mais pas impossible. les pieds à nouveau à terre, tu soupires doucement, préférant le voir ainsi, plutôt que dans un hôpital du coin. tu t'apprêtais à lui offrir quelques mots, peut être même quelques excuses, mais au lieu de ça, tu reçus la pire des tornades. encore et toujours des reproches, c'était une habitude, et pourtant, tu en souffrais, parce que ceux là, ils venaient de lui, de ce foutu mec qui te faisait tourner la tête depuis trop d'années. tu encaissais, sans rien dire, comme à ton habitudes. après tout, que pouvais-tu dire ? que tu étais désolé pour ces baisers, alors qu'en vérité, tu les avait aimés autant que tu l'aimes lui ? alors non, tu ne t'excuserais pas pour lui avoir prouver à deux reprises que tu l'aimais encore, même après tout ce temps, même après tout ces mots. siwan, arrête.. tu fixes son visage, mais il fuit bien trop rapidement. un soupir t'échappe avant que tu ne marches sur ces pas. face à cette porte, tu marques un temps d'arrêt et le fixe à nouveau avant de secouer négativement la tête. tu viens finalement à te glisser derrière lui, saisissant délicatement ses poignets pour rabattre ses bras contre son propre torse. ton souffle caresse surement la peau de son cou alors que tes mains s'occupent de ses poignets avec une certaine tendresse oublié. l'ordure a jamais cessé de t'aimer.. et l'ordure voudrait bien que tu te calmes parce que ta mocheté actuelle lui fait réellement peur. une voix calme, douce, cherchant à rassurer le jeune sportif. tu n'étais pas le mieux placé pour agir de la sorte, mais tu espérais que pour une fois, il n'allait pas te repousser pour avoir cherché à l'aider, ou pour lui avoir simplement dit la vérité.

Le jeune sportif était clairement en train de péter un câble contre cette porte, il voulait absolument qu’elle s’ouvre afin qu’il puisse s’échapper loin de son bourreau. Il avait tellement souffert quand il a décidé de mettre fin à cette relation qu’il a trouvé que la haine pour le tenir vraiment debout. Les larmes commençaient déjà à couler sur son visage à cause de sa colère ou alors à cause du trop-plein de sentiment en quelques heures.  « Arrête, t’as pas le droit de me dire ça » dit-il alors qu’il se débattait même plus comme il l’avait fait quelques secondes plus tôt. Il se laissa tomber au sol alors que ses pleures s’intensifiaient. « Tu m’as laissé, tu n’as pas le droit de revenir et me dire que tu m’aimes toujours. J’ai appris à te détester, à te haïr du plus profond de mon être Zayn » dit-il en tournant son visage vers le sien. Malgré ses sentiments toujours présents en lui, il voulait tout de même passer à autre chose et juste l’oublier. Dieu qu’il l’aimait toujours mais tout de même, il ne pouvait pas et même s’il avait envie de l’embrasser encore une fois. Il préféra cacher son visage en le détournant, laissant le reste de ses larmes coulés contre ses joues humides et rouges à cause de sa colère.

tu étais fou. fou d'amour pour cet être pourtant détestable, pour cet être à ton image, complémentaire. fou d'amour pour ce garçon qui ne rejetait que de la haine plus que de l'amour et pourtant, malgré tout ça, ta propre colère s'en est allé, laissant place à des regrets. ses mots détruisent une faible partie de ton coeur, tu pourrais fuir à nouveau pour ne pas souffrir, mais tu restes là, tu encaisses toute cette colère et ces paroles assassines parce que tu veux qu'il comprenne à quel point tu l'aimes. tu veux qu'il comprenne que désormais, plus rien ne pourra te pousser à le fuir. tu restes silencieux et le fixe longuement, le suivant au sol sans pour autant le relâcher. cette sensation, celle de l'avoir dans tes bras, elle était devenue si inhabituelle et pourtant familière. ses mots te blessent alors tu baisses la tête, soupirant lourdement avant de l'observer à nouveau malgré son regard qui ne cherchait qu'à te fuir.  tu appris à me détester et me haïr, mais je sais que t'as pas oublié comment m'aimer, comme moi je n'ai pas oublié comment t'aimer. tu te relèves finalement, le relevant à son tour par la force avant de le traîner là où tes affaires étaient encore installées. retirant son sac du dos, tu le déposes délicatement au sol avant de te présenter face à lui, séchant ses larmes. t'as pas le droit de te priver de ce dont tu as le plus besoin. saisissant son poignet, tu le forces à nouveau, cette fois-ci en prenant place à tes cotés. ta tête prenant appuie contre le mur, tu fixes l'horizon sans réel intérêt avant de t'exprimer à nouveau. je t'ai pas abandonné par lâcheté. je t'ai abandonné pour te protéger. le protéger de ta mère alcoolique, de tes beaux pères violents et de tout ce qui faisait de toi le pire des hommes, ces même hommes qui n'avaient aucunement confiance en l'amour. tu avais peur, peur de ne pas l'aimer assez, peur de finir comme ta mère et le briser plus qu'il ne fallait, alors tu as fuis et supporter cette image de lâche jusqu'à aujourd'hui.

La faiblesse n’a jamais fait partie de son vocabulaire, son père l’aurait sûrement mis minable s’il l’avait vu en train de pleurer en face de quelqu’un. Il n’y avait pas de faible dans la famille Bae et pourtant, Siwan était beaucoup plus sensible qu’on ne pourrait le croire. Il cache juste son côté faible en s’énervant et en étant impitoyable avec ceux qui le font se rendre faible. Il était comme sa mère en réalité, il était le portrait craché de sa mère. Il n’avait pas oublié comment l’aimer, mais il l’a si longtemps méprisé qu’il était devenu difficile pour lui de se dire que l’amour qu’il portait pour lui était saint. Il se laissa faire quand il l’emmena près du lieu où se trouvait toutes ses affaires, il ne broncha pas quand il lui retira son sac à dos. Aucune larme ne coulait sur ses joues, il avait tout lâché et en avait mal au crâne. « Qu’est-ce que tu en sais que ce que j’ai le plus besoin c’est toi ? » En réalité, il avait besoin de Zayn près de lui pour se sentir vivant et revivre son amour passé, mais il avait aussi besoin de sa mère et de sa sœur… C’était devenu plus que vitale. Assis à ses côtés, son regard était perdu dans le vide, ne sachant pas quoi faire de plus. Il soupira doucement alors qu’il jouait avec ses doigts sans trop savoir quoi faire. « Tu ne m’as jamais parlé de tes problèmes, on a été ensemble pendant plus d’un an Zayn et jamais tu ne t’es ouvert à moi » Lui, il savait que Siwan avait des problèmes avec son paternel, il savait qu’il s’était fait plusieurs fois malmenés par celui-ci. « Tu aurais dû me faire confiance et tout m’expliquer au lieu de me briser le cœur et me laisser derrière toi sans te retourner. Comment veux-tu que je croie encore à tes paroles qui disent m’aimer. Je n’aurais jamais pu te laisser derrière moi sans te jeter un dernier regard. » dit-il en secouant la tête alors qu’il se mordait la lèvre inférieur pour éviter que celle-ci ne tremble plus et qu’il se remette à pleurer comme une fille.

tu restes pensif, bloqué sur ce point imaginaire. tu bois les paroles de l'autre, un peu plus à chaque fois. tu sens sa souffrance, sa peur et ses doutes. tu soupires pour la énième fois avant de tourner la tête vers le sportif. si je comptais plus pour toi, tu m'aurais pas laissé t'aider l'autre jour, tu ne m'aurais pas laissé te serrer contre moi il y a quelques minutes et pire encore.. tu ne m'aurais repoussé à chacun de ces foutus baisers. tournant à nouveau la tête, tu fuis cette fois-ci son regard avant de sourire faiblement. le sujet fatidique tombe au beau milieu de cette conversation. un frisson parcoure ton échine, par crainte, par peur, puis tu finis par t'exprimer à nouveau. j'avais peur de te faire fuir, alors oui, j'ai été lâche, j'ai pensé qu'à moi à ce moment là, mais avant tout ça, je pensais réellement à toi et je savais que ça aurait pu te faire du mal. légère grimace, tu reportes ton attention sur le jeune brun. passant finalement ton bras autour de lui, tu l'attires contre toi. tu n'as plus envie de rien, plus envie de parler. tu n'as pas non plus envie d'entrer dans les détails, pas pour le moment en tout cas, alors tu te contente de calmer ce qui doit être pour l'instant calmé. je suis désolé pour tout ça.. contentes-toi de dormir maintenant sinon je risque réellement de partir et te laisser ici tout seul.

C’est vrai, il l’aurait sûrement repoussé s’il ne comptait plus pour lui. Il savait très bien qu’il était toujours attiré par son ex-petit-ami, il a été sa première vraie relation et son premier amour, ce n’était pas rien. « Je n’ai jamais dit que tu n’étais plus rien pour moi, tu resteras à jamais mon premier amour et ce n’est pas rien. » Il aura été aussi celui qu’il a le plus haïs et maudit après son père, mais lui ne compte pas vraiment. La confiance qu’éprouvait Zayn à son égard semblait minime, même durant leur relation d’un an. Il aurait pu lui parler, lui raconter, il n’aurait pas fui, il ne l’aurait jamais fait. « Je t’aimais comme un dingue, comment tu as pu penser que j’allais te fuir… Je n’ai pas une vie familiale très simple non plus, un héritier qui ne veut même pas l’être et qui est coincé dans un monde qui ne lui correspond pas avec un père violent et une mère absente. » il y avait de quoi prendre la fuite même si ce que cachait Zayn pouvait être mille fois pire. L’amour pouvait tout lui faire faire, surtout s’il s’agissait de Zayn à l’époque. Il était dingue du métisse. Il frissonna quand le chinois passa un bras autour de lui pour le rapprocher un peu plus. « Quoi ? tu comptes m’abandonner encore une fois ? T’inquiète pas, je commence à être immunisé contre ça… Ma mère est partie, ma sœur aussi ainsi que la suivante, tu es partie… » dit-il alors qu’il fermait déjà les yeux, sa tête lui faisait trop mal pour qu’il les garde ouverts. Il sombra quelques secondes après.