LENNY + JI EUN

Lenny est surexcité. Il tient plus en place et clape comme un Panpan sous coke. Il attend ça depuis le premier jour, aller patauger dans la rivière boueuse sans qu’un flic à ne lui court après. C’est un rêve devenu réalité. Bah ouais, il en a marre de se faire chasser pendant son bain hebdomadaire le gentil Lenny. Sauf que tout à coup c’est le drame, on lui fou un gilet et un kayak entre les mains. « C’est quoi cette merde j’en veux pas. » Il balance tout par terre comme un ado en pleine crise et n’ a pas le temps de s’indigner qu’un oiseau vient lui tourner autour. Traumatisé il se casse en courant pour aller se cacher derrière Ji Eun sous prétexte qu’elle fait un parfait épouvantail. Et coéquipière aussi askip, mais ça Lenny il a pas encore imprimé, heureusement que la cheochin est là pour le lui rappeler. « Je suis au poil. On va gagner. » Voilà. Esprit d’équipe. « OUAAAAAAAAAAAAAAAAAAAIS. » il hurle à gorge déployée, en parfait cliché de footballer américain un peu trop débile (un Dogsuli pour la version kr.). Sautant dans la kayak, il entraine Ji Eun par le bras. « Bon moi je pagaie pas. Je fais avec mes mains et avec mon bassin parce que y a rien de mieux que la nature elle-même. » Motivé comme jamais, il se met à faire des mouvements d’avant/arrière avec son bassin pour entrainer le kayak, laissant la pauvre Ji Eun à son propre sort et persuadé qu’il peut arriver à faire avancer le kayak de cette façon. C’est possible il le sait, il est pas débile. Et là c’est le drame, l’eau commence à s’agiter, c’est le bordel et sans pagaie il peut pas aider. D’ailleurs il réalise pas trop l’urgence là Lenny, il kiff trop sa communion avec la nature pour ça. « INCRO… » Gloups. La rivière a décidé de le noyer et le voilà entrainer dans nowhere land. « Ji Euuuuuun…. Ramène le kayak !!! » On ne tue pas un Lenny aussi facilement. « Jiji turlipipiii ! » Une tête brune ! C’est sûrement elle. Ni une ni deux chevalier Lenny va la secourir parce que, sans déconner, elle est bien trop agitée cette rivière, et Jiji elle pèse trois grammes à tout casser. « Putain crève pas. » Ca serait chiant. Passant ses bras par dessous les siens pour qu'elle puisse s'appuyer contre lui, grand habitué de la nature et de ses caprices, il est temps de se l'avouer : il est bien content que ce kayak ait disparu. Rien de telle qu'une vraie nage.