(18+) you make me rrrrrr

Mes phalanges blanchissaient à mesure qu’ils perçaient la peau de mon partenaire de jeu. Le désir grimpait en flèche, brûlant presque mes entrailles. Je sentais ma tête vriller. Ses lèvres sur ma poitrine, ainsi que sa main me faisaient lâcher des mots incompréhensibles. C’est ce moment précis qu’il choisit pour me quitter. Je crus rager, gémissant sans retenu. Mais je compris vite qu’il ne cherchait qu’à changer de position. Putain, quand allait-il me laisser atteindre l’orgasme ? Je n’en pouvais plus de ce jeu. Je sentais qu’à la prochaine pénétration, je ne pourrais plus me retenir. A genoux sur le sofa, je pivotais de la tête pour l’observer. Son grand corps plein de muscles m’arracha un frisson. De nouveau, ses mains sur moi, faisait secouer mon corps, créant encore cette petite sensation de chair de poule. C’était délicieux. Et quand je sentis son membre entre mes fesses, je soupirais, la tête basse, les doigts enfoncés dans le sofa. Quand il entra un mois, je resserrais les muscles de mon vagin, contractais également ceux de mes cuisses pour le sentir plus fermement en moi. Son coup brutal me surprit, m’arrachant un cri et il se déchaina en moi, crachant des mots dans cette langue qui me convulsait de plaisir. La tête en arrière, inclinée par sa main tirant sur mes cheveux, je criais désormais, me préoccupant peu du bruit que je pouvais faire. M’entendre à l’unisson avec lui me rendait folle. Je l’invitais à accélérer ses mouvements, les rendant plus violents, en me cambrant de plus belle, m’enfonçant un peu plus en lui. Mes jambes commençaient à trembler, mon intimité était trempée. De nouveau cette sensation grimpa et il était hors de question que je passe une troisième fois à côté de cet orgasme. Initiant également quelques ondulations de bassin, ma vision se troubla et ma voix sortie plus fort, différente. Un long bruit, presque comme un râle. Putain, le sexe, c’était le meilleur truc sur terre. Ca et la drogue.

tenue + Des filles expérimentées, il en avait connu. Beaucoup. Mais Jun sortait de l’ordinaire. Déjà par son physique pulpeux. Elle n’était pas refaite. Cela se voyait, et se sentait. Yoan était un homme comme les autres. Les belles formes, c’était un pur plaisir. Visuel comme sensoriel. Et puis, elle avait du caractère. L’artiste savait ce qu’elle voulait. Elle n’avait pas froid aux yeux, et assumait pleinement s’envoyer en l’air avec un total inconnu. Et diantre que c’était charmant pour lui. Car oui, un corps ne suffit pas. A vrai dire, le métisse préférera même une demoiselle au physique normal, simple, mais avec une réelle personnalité. Alors autant dire qu’avec cette jeune femme, il avait touché le gros lot. Et l’avoir ainsi, sous lui, à crier son plaisir sans rougir, c’était d’une jouissance sans nom. Yoan se donnait à cœur joie. Il la sentait se rétracter autour de son membre gonflé, faute de l’orgasme approchant. Alors, de nouveau, il lui donnait des coups secs, profonds, bestiaux. Des grognements rauques quittaient sa bouche. Son corps était éprit de frissons, de tremblements même. Il avait chaud. Très chaud. Le créateur sentait quelques perles de sueur couler le long de ses tempes. Mais dieu que c’était bon. Mais finalement, Jun atteignit le 7e ciel avant lui. Se mordant la lèvre inférieure, il se retira d’elle et lui claqua bien comme il faut une fesse. Hors de question qu’ils en restent là.

Yoan la porta alors dans ses bras. Vous savez, de cette pose dite « de mariée ». Elle était un poids plume. Ou bien étaient-ce ses gros muscles qui lui donnaient cette sensation ? Qu’importe. Et de nouveau, il déposa sa cadette sur cette table, l’y faisait s’allonger sur le dos. Et sans attendre, il revint en elle, la table étant à la hauteur parfaite. Une main sur son sein, à le caresser, jouer avec sa bille de chair, il lui tenait de l’autre fermement la cuisse, pour lui garder la jambe en l’air. Les yeux fermés, les coups de bassin du jeune homme étaient exquis, et fougueux. Parfois, il jurait dans sa langue maternelle. D’autres fois, il grognait, simplement. Son bassin claquait contre celui de Jun. Avec appétit. Puis, le moment fatal arriva. Rapidement, il sortit d’elle, et se libéra sans gêne sur sa généreuse poitrine, tandis qu’un long râle viril s’extirpait d’entre ses lèvres. Sa respiration chaude et saccadée, son torse gonflait, puis se dégonflait. Ses muscles brillaient faute de la sueur. Il ouvrit les yeux, et les posa sur sa belle, la dévorant du regard. Car il fallait bien avouer que cette vue était des plus exquises. Tournant la tête, il lui déposa un baiser sur l’intérieur de sa cuisse, avant de la lui relâcher doucement. Récupérant sa veste, il en sortit un mouchoir en soie. Qu’importe, ca ferait l’affaire. Yoan le tendit alors à la coréenne, pour qu’elle puisse s’essuyer le liquide blanchâtre qui trônait fièrement sur ses seins. Il n’avait rien de mieux à lui proposer.

Un bruit mat, le cul rougit. C’est moi où il venait de me claquer les fesses, juste à l’instant ? Pas choquée, non, mais agréablement étonnée. Ainsi donc, certains riches savent comment profiter de la vie, je veux dire, réellement. En dehors du luxe et de la bouffe. Bien, bien. Tandis qu’il me portait – tout à poil qu’il était – je m’amusais à mordiller son lobe. Je me doutais qu’il n’en avait pas fini avec moi. Et ce n’était pas plus mal. Je me foutais pas mal qu’on me trouve, comme ça, avec lui. A dire vrai, je ne pense pas que ça choquerait grand monde. Enfin si, quelques arrêts cardiaques. Mais je veux dire, ce n’est pas comme si la majorité de ses coincés du cul ignorait les frasques de ma vie. Mais plus tard les méditations. Pour l’heure, Monsieur Diablement-Sexy entra à nouveau en moi, toujours plus violemment, plus pressant. Je suis quoi ? Une boite à orgasme ? Pourtant … A voir comment mon dos se courbe, ma bouche vibre sous l’excitation, on dirait bien que oui. Je griffais désormais franchement sa main, son bras, à défaut de pouvoir agripper autre chose. Je me sentais bouger, d’avant en arrière, sur cette table qui supportait son déchainement. Je me mordis la lèvre inférieure quand il s’enfonça un peu plus. Putain il allait me défoncer littéralement. J’eus à peine le temps de retrouver une température normale, que mon corps brûlait de nouveau. La tête renversée, je sentis le liquide recouvrir ma poitrine. La respiration haletante, j’acceptais le maigre mouchoir en soie. Mais à la réflexion, le long napperon serait largement plus efficace. Tout en m’essuyant, je m’assis plus confortablement sur la table. Le silence paraissait soudain plus brutal, mais aussi plus intime. Je relevais les yeux sur lui, une lueur de malice qui ne s’était pas éteinte dans les yeux. « J’ai peut-être un début de peinture qui se dessine. » Je faisais bien évidemment à notre précédente conversation. Mais la peinture restera sans doute inachevée ; je doute que nous soyons amenés à nous revoir. Alors que je fais glisser ma robe sur ma peau, j’oublie volontairement d’enfiler mes dessous, de sorte à ce que lorsque son regard se posera sur moi, des images de nos échanges corporels lui reviendront en mémoire. « Je crois qu’il est temps pour moi d’y aller. Merci d’avoir égayé ma soirée. Elle fut … artistiquement stimulante. » En me rapprochant de lui, allant presque jusqu’à le coller, mes mains glissent sur son torse. Mon esprit à moi aussi divague. Mais je finis par me détacher. Je ne suis pas une sentimentale, qui s’accroche aux hommes après l’amour. J’avais juste besoin que mes mains imprègnent une dernière fois son corps. Les talons aux pieds, je sors prestement. En poussant la porte séparant la terrasse de la galerie, le brouhaha de la foule me chiffonne l’oreille. Préférant de loin le râle de mon partenaire d’une nuit, je reprends néanmoins une coupe de champagne. Cette fois-ci, le liquide me chatouille l’intérieur du corps.