React, make me vibrate. [ Khan Luka & Hirano Hayate ]

Un peu comme chaque soir tu fous le bordel dans la boîte, tu t’amuses, vol, pince. Ces derniers jours tu as eu tendance à t’en prendre au même malheureux. De la provocation à l’état brute, une envie de jouer insatiable. Tu es comme ça, jamais satisfaite et ce gar-là il ne réagit pas beaucoup, ça t’agace. Chaque jour tu lui piques son verre, sa clope s'il fume, lui pince éventuellement le cul. Bien sûr il ne sait pas que tu es une femme, ça paraît évident, tu ne ressembles pas forcément à ton genre de naissance, sauf nue. Alors ce soir en ne le voyant pas une moue se forme sur ton visage, tu enlèves ton pull que tu poses sur le bar, tu n’es pas forcément toujours complètement masculine, il t’arrive de mettre du rouge à lèvres sombre. Aujourd’hui ce n’est pas le cas, en général en boîte pour pouvoirs mieux profiter tu dois être homme. Sauf a l’entrée ! Parce que c’est moins cher.

Alors que tout espoir d’emmerder ton jouet de la semaine, sa silhouette apparaît, tu veux qu’il réagisse davantage. Qu’il ne fasse pas que te reprendre le verre ou te mettre un coup dans l’épaule ou n’importe quoi de si insignifiant. Il sort son portable, la voilà l’occasion d’avoir une réaction. Tu ne comptes pas vraiment lui voler... Ouais bon okay, si en fait ça ne te gênerait pas spécialement tu es une cherché merde. Tu es arrivée depuis moins de 24 heures à l’établissement qui va devoir te supporter, tu ne te doutes pas que le jeune homme en face de toi vient aussi de là. La blague, ça va être marrant. Un, deux, trois... Il tourne la tête quelques secondes, tu pinces son cul, il se tourne pour te voir, seulement tu à déjà changé de côté, tu frôles sa main, attrape son portable. Tu prends une seconde pour le regarder, deux secondes pour qu’il comprenne. Tu cours, il te suit. En vrai au fond tu es morte de rire et si les clopes et toutes ces choses illicites que tu ingères n’étaient pas de trop pour ton corps tu rirais en courant. Tu traverses la route, les voitures s’arrêtent à quelque centimètre de toi, cependant elles sont bien arrêtées pour lui. L’adrénaline, tu aimes ça.

Tu arrives à l’établissement, tu vois qu’il te suit encore, qu’il attrape ton bras, qu’il s’apprête à te lever la main dessus où c’est ce que tu penses. Tu te fais volontairement tomber, tu l’emportes avec toi avec un croche pied bien donné. Son portable glisse d’entre tes mains, il se trouve un peu plus loin, tu te tournes sous lui attrapes le portable et finalement tu rigoles, tu rigoles de la situation ridicule. Ton rire est androgyne, ni homme ni femme. Seulement en débardeur actuellement un peu remonté, tes hanches se dessinent à merveille. Par terre dans la rue, un homme et une androgyne tarée sont allongés, l’un sur l’autre. Qui a-t-il de plus pathétique ? Tu ne lâches pas l’appareil, mais tu te retournes à lui, tu glisses ton bras sur son épaule, lâche le portable qui glisse sur son dos, puis tu l’effleures et tes mains se posent sur ces épaules, tu le pousses sans aucune modération avec beaucoup de provocation.  Au fond s'il veut se venger ça ne sera pas compliqué, tu n’es pas si forte qu'homme malgré ton corps androgyne.

- Attention, y a une grille dégoût derrière toi. Ton portable.

Si il se retourne, tu te barres. Si il se retournes mais qu’il te maintient... Eh bien tu es dans la merde. Et si il te laisse partir.. Vous irez au même endroit. Comme c’est con. Bienvenue Hayate !

Il a beau crier, tu n’avais pas cessé de courir, lorsque son corps heurte le tien un léger soupire sort d’entre tes lèvres. Les questions qui semblent revenir souvent son « Quel est ton problème ? Sérieux ? » Premièrement tu n’as pas de problème, tu t’ennuies seulement, deuxièmement, tu n’es jamais sérieuse, la vie est trop courte pour l’être. Il récupère son portable, il le prend dans sa main et ne te lâche, cependant pas le moins du monde. Merde. « Non mais sérieux là ? C'est quoi ton délire là ! » Tu hausses les sourcils en le regard, tu prends ton air de nana blasée. [/font][/color]

- Le genre de délire que, tu sembles ne pas être capable de suivre ?

Ta voix androgyne se veux provocante, tu as tout de même réussis à le faire bouger, le faire vivre, l’animé, tu l’as peut-être même sauvé d’un rendez vous foireux. C’possible hein ? « T'es qui sérieux ? C'quoi ton problème depuis un moment là ? T'as besoin 'attention ? Uis t'es une fille ou ..? » Alors tu essaies de décoder chacune de ces phrases. Tu es qui ? Tu ne lui diras sûrement pas tien ! Ton problème « depuis un moment » un rictus ce dessine sur ton visage.

- Moi ? Un problème avec toi ? Non, tu n’as foutrement aucune réaction, ça m’agaçait, tu ne vis vraiment pas comme mec hein ?

« Tu as besoin d’attention » .. Toi ? Non. Tu as tout ce qu’il te faut, absolument tout. Seulement t’avais besoin d’adrénaline, chose qu’il n’a sus te donner qu’un court instant... Quel dommage. Enfin la question attendu arrive. « Une fille ou un gar’ ? »

- Pourquoi ? Tu comptes me foutre dans une case ? Puis J’suis ce que tu vois.

Tu n’es pas complexé... En fait si, tu lui frappes l’épaule, pas doucement, non. Tu es vraiment une peste le genre qui peut frapper quelqu’un juste après avoir eu envie de baiser avec. Un ouragan de sentiment. Sûrement qu’une bleue va se former au niveau du coup donné. S'il te le rend, ça ne fera qu’empirer les choses. En plus tu es un peu beaucoup déchirée. En fait tu es le genre de femme qui a son réveille le diable pourrait dire « oh non, elle est réveillée. »

- Qu’es que tu regardes ? Lâche moi !

Tu fais les conneries, puis tu joues la victime, tu as le sourire et pourtant …
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- AU SECOURS !! AU VIOL !

Tu as, tu prends une voix beaucoup plus féminine, beaucoup plus demoiselle en détresse. Les passants sont rares, des gens bourrés ou qui sortent du travail. Il s’arrête et regarde, puis reprend leur chemin pour la plupart. Seulement tu ne peux plus t’empêcher de retenir les rires et pincer la hanche de ce garçon, tu lui fais lâcher prise. Un homme plus loin semble se rapprocher... Peut-être va-t-il t’aider ? Pauvre Luka....

- Fait gaffe ! Je suis dans l’établissement juste là !! Si je cris y a des gens qui peuvent rappliquer !

Ce que tu ne sais pas Hayate, c’est que lui il y est aussi, depuis plus longtemps que toi... Tes baguages sont même pas encore déballé...

Il te voit tel que tu n’es pas, mais tu le sais pas, tu t’en doutes même pas. Pour toi, il ne vit pas, car il ne réagit pas, il ne bouge pas. Lorsque tu le frappes, il grimace, mais il ne te le rend pas. Il a donc sûrement compris que tu es une femme, du moins que ton corps est née femme, que tu n’as pas beaucoup de seins, mais que tu en as et que tu ne portes pas le même sexe que lui. Il va devoir se faire au coup, si un jour il veut être ton pote. Parce que tu es un peu une brute. Il rit et tu ressens ça comme une agression morale, d’où es qu’il rit comme ça .

- Te fout pas de ma gueule enfoiré !!

Un regard noir, tes bras qui se croisent et te voilà en train de tirer la gueule. « Nan je m'en tape, tu fais ce que tu veux. » Encore heureux ! Depuis quand quelqu’un déciderait de ce que tu dois faire ? La blague. Il trouve que tu mérites une tarte, il a peut-être raison, mais il te connaît pas, il ne comprend pas. Alors entre toi-même la meuf chiante et lui qui juge rapidement... Qui mérite une tarte ? Lorsque tu menaces de crier au viol et qu’il se relève en s’exclamant que tu es nouvelle... Tu comprends soudainement la grosse connerie que tu viens de faire, mais tu t’en tapes. Tu t’en fous d’une puissance inégalable.

- Ah. Merde.

Ni oui, ni non, mais il connaît déjà la réponse en vrai, il sait que tu es nouvelle... D’ailleurs tu n'aurais sûrement pas pu passer inaperçus. Une androgyne casse-couille, avec un tempérament de merde et violente, ça ne passe pas inaperçu. Tu lui redonnes un coup sur l’épaule et t’allume une clope en lui lançant le paquet de clopes vide. Chiante jusqu’au bout. Un sourire sur les lèvres, parce que ouais... Tu t’amuses.

Il hausse les épaules en te répondent, qu’il ne se fou pas de ta gueule, pourtant, tu as un peu de mal à le croire. Il est en face de toi, il semble être un peu du genre « Je m’en fou ». Un peu du même genre que toi au final, car quand bien même actuellement tu tente de te divertir avec lui, tu pourrais cesser soudainement, brutalement sans aucune explication quelconque. Tu n’es pas une fille stable.

Il soupire, il sourit, il à ce visage qui exprime la fierté, alors tu as ce visage qui exprime l’énervement et aussi que tu es vexé, parce que ouais... Tu es hyper susceptible, beaucoup trop. Il à bloqué ton délire, il t’oblige à cesser de t’amuser, de profiter. « Tu t'éclates, c'est bien. »  Il commence à un peu trop ce la jouer, ça te fais vraiment chier. Tu hausses un sourcil, puis serre les dents. Tu aurais préféré qu’il ne te rattrape pas, que tu puisses garder son putain de portable. Au moins tu te serais fais un peu de tune en le revendent. « Bon c'pas tout ça, mais j'vais y aller hein. Si t'as rien d'autre à dire. » C’est comme si il te lancer des piques, comme si il cherchait vraiment à t’énerver. D’ailleurs ce ne sont plus des piques, mais des poutres.

- Y a pas grand chose à dire.

Tu aurais pu t’amuser, tu aurais pu l’apprécier, tu aurais pu partager de bons moments avec lui, mais putain tu le supportes pas. Il t’agace, t’énerve, te frustre, il est hyper fort pour ça. Ça se voit que tu es déçus et contrariés. Il a « mieux à faire ». Tu as mieux à voir. Tu es un peu plus sur la défensive parce que monsieur à décidé d’être... C’est quoi le bon mot . « Si tu m'cherche j'vais aller terminer mon verre. Et si tu veux te joindre à moi. » Te joindre à lui . Ah ah ! Tu n’as pas de frique pour boire, il est chiant et puis... AH en fait si.

- Ok.

Grande surprise, même pour toi. Tu le suis, tu t’installes au bar avec lui, t’observe les nanas, les mecs, les gens. Tu regardes le serveur et commandes un verre de vodka. Bien sûr tu ne payeras pas alors tu fais signe au serveur que c’est « lui qui paye ». En toute discrétion bien entendu.

- N’empêche... Je t’imaginais pas si …

Tu le regardes de bas en haut, puis avales une gorgée de vodka.

- … Droit ?

Pour ne pas dire ennuyeux, chiant, pénible, casse-couille, vexant... Seulement voilà, un verre ça ne se refuse pas.

« C’est juste qu’on ne se connaît pas. » Il n’a pas tort, tu ne le connais pas, tu ne sais rien de lui, tu ne le comprends pas. Lui non plus d’ailleurs, mais de toute façon qui te connaît réellement ? Tu la suivis dans ce bar, tu ne sais pas pourquoi, ni comment. Tu n’as faits que suivre l’envie de boisson, l’envie de sentir le fluide alcoolisé dans ta gorge. En disant qu’il est droit, en exclamant ces mots tu as peut-être jugé trop rapidement, tu as peut-être agi de la façon la plus stupide qu’il soit. Lorsqu'il te demande de repartir à zéro, de faire une nouvelle fois, une nouvelle « rencontre », tu es un peu surprise. Seulement ce qui te surprend encore plus, ce qui te chamboule un peu c’est que ta tête hoche, elle accepte sans ton consentement.

- Ok.

Tu tends la main vers lui, tu le regardes, tu le provoques du regard, sans même les vouloirs. Il te questionne, engage la conversation, tu lui souris un peu, t’aime bien découvrir de nouvelles personnes, de nouveau monde, même si ça t’arrive rarement, parce que tu es carrément pénible, chiante.

- Je suis arrivée en Corée y a deux ans et à Haneul depuis deux ou trois semaine, mais jusqu’à maintenant je venais pas vraiment. Et toi ? Depuis quand t’es là ?