Cooking Mama ft Heo Joo Hon

Les tickets ? les tickets ? Je fouille ma chambre de fond en compte me stressant comme pas deux, m'abaissant pour venir regarder sous mon lit, sait on jamais. Je me redresse et souffle sur la mèche qui est devant mes yeux. Merde. Je me lève et passe mes mains dans mes cheveux. Ji Eun réfléchit. D'un coup je vais vers mon bureau et je les vois. Deux petits tickets différents de ceux de cinéma ou autre.
Parce qu'ils sont spéciaux. Souriant en posant une main sur ma poitrine où mon coeur tambourinait du stress subit je prends rapidement mon sac et regarde l'heure. Pile poil. Sortant de ma chambre en furie je cours pour atteindre le quartier C. Pourquoi c'est si loin d'un coup ? D'ailleurs la vraie question serait plutôt: pourquoi tu n'envoies pas de message si tu as peur que la personne parte ? Parce que j'aimais les surprises.

Courant donc vers ce quartier où je n'allais jamais je m'arrête après être arriver devant un amphithéâtre d'où quelqu'un de particulier devait sortir. Ce genre de personne avec qui on partage tout, même la bouffe.
Je reprends mon souffle avec peine en l'attendant avec de voir sa tignasse brune. Je me précipite sur lui en souriant et lui prenant le bras.
" Bouh !! Suis moi. On a quelque chose de prévu "Comment ça je ne lui ai pas demandé la permission? C'est une surprise je vous dis !! Prenant donc son bras en otage je le tire avec moi gardant mon sourire. Je n'avais qu'une hâte; de partager ce moment avec lui. J'avais l'impression d'avoir une bouffée d'air, alors chaque moment que je passais avec lui je profitais. Et puis c'était cool les surprise, moi j'aimais ça et j'adorais en faire. J'espère juste que cette attention lui plaira.

Je n’avais pas grand-chose de prévu aujourd’hui. Peut-être faire une sieste de 4 ou 5h. J’étais une vraie marmotte et les cours ici m’épuisaient. Mon père ne me lâchait pas, il surveillait chacune de mes notes. Pour reprendre l’entreprise, je devais être irréprochable. Et à vingt ans, j’avais du mal à ne faire aucune erreur. Je faisais partie d’une communauté de gosse de riche et contrairement aux préjugés, ils étaient vraiment délurés et ils avaient tendance à vous entrainer dans situations peu flatteuses.

Je baillais sans couvrir ma bouche. Si m’a mère m’avait vu, elle m’en aurait collé une. Mais elle n’était pas là et je pouvais me le permettre. J’allais me rendre à ma chambre quand je me fis kidnapper. Je mis quelques secondes avant de me rendre compte qu’il s’agissait de Ji Eun. Mon âme sœur. Rien d’amoureux, non. Mais mon âme sœur quand même. Elle me permettait de me sentir bien et je pouvais toujours compter sur elle, à n’importe quel moment.

Je réfléchissais à mon planning. Non je n’avais rien de prévu aujourd’hui, mais je me laissais trainer. C’était toujours plus sympa de passer du temps avec elle que de rester seul.

« Bonjour à toi aussi. Oui j’ai passé une bonne matinée, merci de t’en inquiéter ! »

Je suivais en riant. Finalement, cette journée n’allait pas être si pourrie que ça. Je n’avais aucune idée de ce qu’elle avait prévu et parfois ça pouvait être effrayant. Mais il fallait bien prendre des risques dans la vie.

« C’est quel genre de surprise ?? »

Je voulais m’assurer qu’il n’y avait simplement rien de dangereux.

 Non. Je n'avais parlé à personne de la plus grande tare de ma vie. Ce pourquoi j'étais souvent fatiguée quand venait certains jours. Pourquoi je loupais des cours ou devenait introuvable pendant quelques heures. Même pas à lui. Surtout pas à lui. Lui c'était mon cookie d'amour. Mon nounours à moi et en même temps c'était mon compagnon de folie. Si je ne l'avais pas, je ne sais pas ce que je serai maintenant. Sûrement en train de bouder et de me morfondre. Non ce n'était pas dans mon caractère mais j'avais ce besoin de faire des trucs fous, ou moins fou et généralement seul, c'était nul.

Alors je le réquisitionnait, passant encore plus de temps avec lui. Je l'arrachais parfois de son sommeil , ou bien de ses pensées qui me semblaient bien sombres. En tout cas la pression qu'il avait sur les épaules je voulais l'aider à la porter. Lui montrer qu'elle est moins lourde quand on est avec d'autres personnes. Et puis il a peur des clowns!! Moi aussi, on est fait pour s'entendre non? C'était comme une thérapie par l'amitié. On avait besoin de l'un et l'autre et on était apaisé. En tout cas ça fonctionnait comme ça pour moi.

L'entraînant avec moi, me fichant de ce que les autres pouvaient penser je ris à sa petite remontrance. Il n'en pensait pas un mot.

" Oh mais de rien, tu lis toujours dans mes pensées c'est agréable de ne pas avoir à parler. Moi aussi ça a été mais je me faisais chier.  "

Je ris encore. Je ne retrouverais jamais ce genre de relation avec quelqu'un d'autre. Gardant son bras je pris ensuite sa main ce qui était bien plus facile pour le conduire où je voulais. Oui j'étais tactile avec lui et rien ne m'empêcherai de l'être, sauf un non de sa part et encore j'aurai toujours ces putains de réflexes. Il me demande quelle genre de surprise c'est. Quel genre ? Comme si j'allais le tuer avec une de mes idées.

" Et bien le genre où tu dois être attaché sinon tu meurs. Non je rigole, c'est plutôt vigilent où tu risques de saigner. Ca c'est mieux ! "

Je lui souris lui tirant un peu la langue avant de le mettre dans le bus et de le suivre. Après dix minutes de trajet je descends et sautille légèrement. J'étais tellement excitée à l'idée de cette sortie.

Cette fille pouvait être la plus chiante du monde, mais putain qu’est-ce que je l’aimais. Elle était mon rayon de soleil. Dans les mauvais jours, elle me faisait toujours rire, elle me faisait prendre la vie du bon côté. Sans elle je n’étais qu’une vieille loque déprimé. J’étais blindé de thune, alors quel était le problème ? J’aurai dû être heureux. Mais je n’avais aucune envie d’épouser une inconnue et d’un empire. L’argent ne faisait pas tout. Ji Eun faisait tout.

Elle était parfaite, à sa façon. Nous avions beaucoup de points communs et j’avais d’elle pour avancer. Je ne pensais pas ressentir un jour un coup de foudre amical aussi fort. Bien sûr, il y avait Jaehwa, mais c’était différent. Nous avions été longtemps séparés. Et même s’il était une part de moi je ne le connaissais plus vraiment. Elle, c’était ma moitié.

« Voilà, je suis la perfection incarnée ! Tu peux le dire, ne sois pas timide. »

Je joignais mon rire au sien. C’était bon, c’était agréable. Je me sentais plus léger. En ce moment, j’avais besoin de rire. Sa main dans la mienne, il n’y avait rien de plus normal. J’étais sorti avec des filles, je m’étais toujours senti gêné. Je ne pensais pas être homosexuel non plus. Au fait, j’étais perdu. Mais avec elle, il n’y avait pas d’ambiguïté. C’était nous deux contre le monde entier.

« Excuses moi de te dire que certaines de tes idées peuvent être dangereuses. Le train fantôme hein ? on en parle du train fantôme avec cet abruti de clown horrible qui a débarqué de n’importe où ? »

On vivait des aventures. J’avais de merveilleux souvenirs, bien que parfois effrayant. Je montais dans le bus en essayant d’imaginer ce qui pourrait me faire … saigner ? Finalement je n’avais pas vraiment envie de le savoir. Je soupirais en la regardant. Je descendais du bus en la suivant.

« Bon. J’accepte tout de toi, tu le sais bien. Tu peux être la pire des emmerdeuses, je t’aimerai toujours, tu peux prendre de la drogue, je t’aimerai quand même, mais les surprises, ça me fait flipper, alors dis-moi ! »

Je n’étais vraiment pas rassuré. Elle avait l’air heureuse et c’était le plus important. La voir sourire de cette façon me mettait de bonne humeur malgré mes craintes. En avant.

 Ma vie n'était pas rose tous les jours. Mais ce mec là la rendait tellement rose que ça aurait pu faire vomir les licornes. Je riais tellement avec lui. Mais je sais que j'aimais passer du temps avec lui , et que lui aussi. Je le voyais à sa tête de bébé que j'aimais. Quand j'arrivais, il avait la tête d'un ours mal léché, et d'un coup il avait le sourire. C'était tellement réciproque que ça aurait pu être mon âme sœur. Non en fait c'était mon âme sœur!! Mais amicalement.

A chaque fois que je le regardais je voyais quelque chose que j'aimais. Je voyais son sourire et ça me redonnait du courage. Ça me donnait envie de le faire toujours plus rire. Et c'est sûrement pour ça, et parce qu'il n'y avait que lui pour partager mes délires bizarres, que je l'embarquais avec moi dans toutes mes aventures. Et il faisait de même. Je ris lorsqu'il me parle de perfection. Perfection mes fesses oui.

" OH oui monsieur parfait !! Tu sais que je suis intimidé d'être à tes côtés? Je me sens incroyablement mauvaise. Joo Hon la perfection !! Ma perfection !  "

Je ris en passant une main dans ses cheveux, il était coiffé? J'avais pas vu ! Je souriais tranquillement. Je sais que je suis chiante, que je l'emmène dans des plans pas croyables, des fois je l'empêche même de dormir quelque fois. Le pauvre. En fait quand on y réfléchit il a de quoi devenir fou, m'insulter, me repousser mais on peut pas. On parce que je peux pas le dégager, je le voulais trop à mes côtés. Peu importe si un jour il venait à être en couple, je voulais pas perdre cette relation. D'ailleurs on parlait pas beaucoup de coeur, mais je savais qu'il aura quelqu'un un jour, il est beaucoup trop parfait, comme il le dit si bien.

Lorsqu'il évoque le train fantôme je blémie. La pire expérience de NOTRE vie. C'était pas possible. C'était la mauvaise idée. Mais qui était taré au point de mettre un clow dans leur train ? Il fallait prévenir, mettre une affiche, faire un truc quoi. J'avais eu envie de pleurer.

"   Non .. Non on en parle pas. C'était des cons d'avoir mis ces trucs horribles devant nous. C'est pas mal faute si des gens sont complètement abrutis ! Donc non on en parle pas. "

Ok.. J'avoue que je lui fais la misère à mon petit Joo Hon. Mais au moins on vivait à cent à l'heure, on s'amusait. Pas comme ceux qui restaient dans leur chambre, seul et complètement abattus. Hors de question que mon meilleur ami soit cette personne, penché sur un verre d'alcool, seul, alors qu'il déprimait. Dans le bus, dans la rue. Je restais silencieuse pour faire monter la pression, la frustration. Où je l'emmenais ? Dans un endroit dangereux quand on y pensait. Les couteaux, les trucs brûlant.. C'était dangereux. Ses mots me font rire. Je ris je le regarde et j'embrasse sa joue avand de les pincer doucement alors qu'on est presque arriver. C'était le prochain bâtiment.

"  Je sais que tu m'aimes quoique je fasse. Et je sais que tu flippes. Et parce que je t'aime très fort je vais te dire : on va avoir un bon cours de cuisine ensemble. Et comme ça, tu vas me faire des plats et ça changera "

Je souris. Qu'il me nourrisse un peu. Je le tire donc doucement vers la porte et l'ouvre avant de monter et saluer les gens qui étaient venus pour le cours. Je regarde alors mon ami en espérant qu'il ne soit pas dépité et que cette surprise lui plaise tout de même. Je vins donc lui murmurer à l'oreille.

"T'en fais pas. Y'a qu'une séance, un plat.   "