Go out with me Ft Sang Rae

Whaaaat? Me dites pas que c'est pas vrai!
Il était déjà cette heure là ?! Qui a fait avancé les aiguilles de cette fucking horloge du monde? Des lutins? Vingt et une heure trente. J'y crois pas il était presque neuf heure et je sortais des cours. Je n'avais rien fait d'autre que de chercher ce fucking point de contraction que j'arrivais jamais à trouver. Et puis le dernier cours de théorie m'avait achevé. Le pire dans tout ça était sûrement que j'étais épuisée mais que j'avais terriblement envie de le voir. Mon portable était vide de tout nouveau message et mes joues se gonflaient à cette nouvelle. Mes pas me menaient directement vers ma chambre qui se retrouvait dans cette grande maison remplie de gens venant de la même fraternité. Mais ma tête était ailleurs, dans une autre fraternité, une autre chambre que la mienne. Je me stoppe et regarde autour. Et merde. Je rebrousse quelque peu chemin afin de prendre un autre chemin mon sac encore sur les épaules. Mon sourire reprend ses droits.

En arrivant dans cette maison que je commence à connaître je souris et essaie de me faire la plus discrète possible. Mes baskets m'aidant à ne pas faire de bruit je monte pour arriver devant une chambre au numéro bien connu. Je souris et toque doucement. Merde j'avais oublié le détail du coloc. Fuck it. J'attends qu'on m'ouvre. Cette chambre appartient, à moitié puisque partagée, à mon copain. Mon tout frais copain. Pour tout dire ça fait vraiment pas longtemps qu'on est ensemble mais ça été le crush vous voyez ? J'en suis pas fière quand je sais où ça peut mener mais je m'emmerde moi même et je continues de ressentir ces petits trucs dans le ventre. Tant pis pour le reste. Et ce soir j'emmerde une nouvelle fois tout, allant le chercher pour sortir. Je le traînerai si il faut.  

Je sors de la douche en baillant et en m'essuyant les cheveux. Quelle journée pourrie. J'avais l'impression de pas avoir dormi depuis quinze jours. La vérité c'est que j'avais pas eu de vraie longue nuit de sommeil depuis deux ans, mais j'étais bien comme ça, j'avais l'impression que ma vie avait un sens, c'était mieux que de glander ou dormir trop longtemps. Je me brosse les dents avec soin avant de retourner dans la chambre. Mon coloc est pas là ce soir, mais faut dire qu'en général on fait que se croiser, surtout à cause de mes horaires de malade. J'appuie sur le bouton de mon téléphone et calcule rapidement qu'il me reste exactement deux heures et demie avant de travailler. Je soupire vaguement et je vais pour m'affaler sur mon lit lorsqu'un frappe à la porte. Bordel, on peut pas avoir cinq toutes petites minutes de tranquillité pour s'allonger, faire une sieste, se poser, se reposer, quoi que ce soit, nan, pas possible. Je lève les yeux au ciel et ouvre la porte torse nu, un tout petit peu trop brusquement pour que ça paraisse naturel. J'peux pas cacher la profonde surprise qui se peint sur mon visage en me retrouvant nez à nez avec ma petite copine. Ji Eun... Oh putain. Merde. J'voulais t'appeler ce midi et puis... J'esquisse un geste pour commencer à lui expliquer la situation avant de m'arrêter en pleine phrase, le regard penaud et de soupirer. Je l'attire contre moi pour la prendre dans mes bras, sentir son parfum et sa peau douce contre la mienne. Je ferme les yeux un instant, soudainement apaisé. Cette fille à un de ces effets sur moi, c'est affolant. J'esquisse un sourire en coin même si elle le voit pas. Tu sens encore meilleur qu'un paquet de lessive éventré dans un magasin. J'ai vraiment un don pour lui sortir de la merde, j'comprends même pas qu'elle ai accepté d'être ma copine.    

Je restais devant cette porte comme si c'était un mur qui me semblait infranchissable. J'aurai pu l'ouvrir et entrer dans cette chambre qui devait être comme une seconde pour moi. Mais je ne voulais pas tomber sur un coloc à moitié à poil ou en train de dormir. J'avais un minimum de respect tout de même. Et puis je pense que Rae aurait été en colère. Non pas qu'on s'engueulait tout le temps mais qui voudrait d'une copine intrusive ? Et puis je n'étais pas comme ça. Généralement je venais pour lui rapporter de la bouffe. Ça arrivait en tout cas. Enfin, je passais ma main dans mes cheveux en attendant qu'il ouvre. Il ne dormait jamais qu'il ne vienne pas me mentir. Ce n'est que lorsque la porte s'ouvre, assez brutalement, que je sursaute quelque peu en ouvrant les yeux fasse à la personne qui vient d'ouvrir.  Il est torse nu ? Bien parfait. Je souris un peu avant de l'entendre jurer et se justifier. Je ris un peu. Il oubliait souvent ce genre de détail mais j'arrivais pas à lui en vouloir. Pourquoi? Parce qu'il était bien trop occupé pour n'avoir que ça à songer. " Voilà tais toi c'est mieux. " Je ris un peu.

Parfois il parle trop et part dans des explications bien trop compliquées pour lui même. J'étais compréhensives alors qu'il se détende. Je souris et me cale contre lui avec plaisir. Mes bras passent autour de son torse et mes mains se posent dans son dos. J'ose même poser ma tête sur son épaule.
Je me mets à rire lorsqu'il me compare à de la lessive. Il est taré. Il est un peu idiot aussi. C'est ce que j'aime chez lui. Je tapote doucement son dos en sentant sa peau douce et chaude contre la mienne.
" Je prends le compliment j'aime aussi l'odeur de la lessive. Toi tu sens comme dans le rayon des gel douche quand une bouteille est explosée par terre. "QUoi? Qui a dit que j'avais de meilleure référence ? Qui a dit que j'étais plus intelligente et moins déjantée? J'embrasse son épaule avant de m'éloigner quelque peu pour le regarder. " Tu bosses à quelle heure ? J'ai pas mangé. "

Et elle rit, Ji Eun. Elle a le genre de rire qu'on voudrait entendre toute la journée. Le genre de rire communicatif et doux, de ceux qui font tomber amoureux.Voilà tais-toi c'est mieux. Alors, j'peux pas m'en empêcher, je lâche un petit rire aussi. J'sais pas comment tu fais pour me comprendre et jamais me casser les couilles, t'es pas une fille normale, Im Ji Eun. J'sais pas non plus pourquoi tu restes avec un loser comme moi. Mais ça j'lui dirait pas. J'aurais trop peur qu'elle comprenne qu'elle vaut dix fois mieux et qu'elle me lâche. J'aurais trop peur d'plus jamais sentir son odeur ou ses cheveux qui me chatouille la joue. Trop peur de plus jamais avoir à la protéger, de plus jamais pouvoir la serrer contre moi en sachant qu'elle craint rien là. J'avale difficilement ma salive. Putain t'es con Sangrae. Je peux sentir avec précision chaque endroit de mon corps qu'elle touche ou ne serait-ce qu'effleure, comme si elle les marquait au fer rouge. Elle rit en entendant mon compliment tout pété. Carillon de mon coeur, elle m'fait vibrer. Je prends le compliment j'aime aussi l'odeur de la lessive. Toi tu sens comme dans le rayon des gel douche quand une bouteille est explosée par terre. Qu'elle me sort, sa bouche dessinant les mots contre ma peau nue. Alors forcément, j'éclate de rire et caresse ses cheveux de la main. Plus ça va et plus j'apprécie cette fille, elle se fait une place dans mon coeur déjà bien rempli à une vitesse folle, et au fond ça fait peur. Parce que plus ça va et plus j'pense au fait que j'ai pas envie de la perdre, plus je me souviens que c'est ce qu'il va bientôt m'arriver parce que j'suis qu'un con qui sait pas choisir. Ou pas choisir la bonne. Elle se détache de moi pour planter son regard dans le mien qui s'fait fuyant cette fois. Je peux pas le soutenir, son regard de braise. Pas alors que je suis en train de penser à l'endroit où je me suis réveillé y a deux jours. Pas quand l'image d'une autre fille nue me traverse l'esprit. Pas quand mon coeur se met soudainement à battre la chamade, sans que j'arrive à savoir pour qui il bat, ou si c'est parce que je suis anxieux. Cette situation me bouffe. Bordel de merde. Elle va capter qu'y a un truc si je continue à jouer le mec suspect comme ça. Tu bosses à quelle heure ? J'ai pas mangé. J'esquisse un sourire fatigué et je me cale dans l'encadrement de la porte en lui faisant signe d'entrer. J'suis à toi pendant deux heures et demie mais tu vas devoir me partager avec mon lit, j'ai la flemme de t'emmener au resto.
Promis je me rattrape demain... Ou t'sais. Un autre demain. Fin bientôt quoi. En attendant commande ce que tu veux, je dois m'habiller. À peine devant le miroir de la salle de bain que je soupire. Pourquoi je resterais là, si elle veut vraiment aller au resto, c'est nul de manger ici. Je repasse la tête dans l'encadrement de la porte avec un sourire. J'ai changé d'avis. Je t'emmène au resto si t'en as envie.

   

Je mâche pas mes mots avec lui. Pourquoi? Parce que c'est beaucoup plus marrant. Sang Rae s'en offusque pas et on joue comme ça. C'était un peu notre relation qui était étrange et pourtant elle me plaisait. "J'sais pas comment tu fais pour me comprendre et jamais me casser les couilles, t'es pas une fille normale, Im Ji Eun."Non je suis pas normale. J'ose espérer que c'est pour ça qu'il est avec moi. Qu'il ne trouvera jamais plus intéressante, plus dingue, plus attentionnée. J'ai peur de ne pas être à la hauteur. Y a tellement de jolie fille partout, des filles bien mieux alors ça me fait flipper. Mais quand je l'entends dire ça, quand je suis dans ses bras, j'oublie ces doutes et je souris simplement. " Je te casse pas les couilles ? Menteur.. Ca doit arriver une ou deux fois quand même " Je ris de nouveau. Si ce mec sort les compliments les plus pourris du campus c'est celui dont je suis tombée amoureuse. Parce que c'est pas rien de donner sa viande. C'est pas rien de venir aider une fille qui n'avait rien demandé mais qui se faisait emmerder. Et puis c'était sûrement le seul que je sentais naturel, qui n'essayait de sortir des compliments tout droit venu du roman romantique de l'année. Il ne faisait pas du Shakespeare, et ses blagues étaient parfois du niveau carambar putain ça me faisait rire. Mon coeur battait sans que je puisse le contrôler. J'avais tellement eut peur d'accepter ces sentiments qui naissaient en moi. Mais grâce à Lynn j'avais juste fini par accepter et foncer. Je voulais rester comme ça des heures contre lui, et je souriais rien qu'à l'idée que j'avais eu de me laisser aller. Bordel pour une fois Ji Eun tu fais bien les choses. Tu avais enfin réussi à lâcher prise et profiter de ce moment de bonheur. Rien n'arrivait à me faire perdre ce sourire qui venait trop souvent sur mon visage. Sauf lorsque je le vis fuir mon regard. Je ne le quitta pas des yeux venant prendre sa main interrogative. "Ca va ? " Merde il est sûrement fatiguée et il ne sait pas comment me dégager. Quand il me répond je confirme mon hypothèse. Ji Eun stupide fille. Bien sûr qu'il devait être fatigué. Deux heures trente pour dormir et c'est tout et toi tu débarquais dans sa chambre. Idiote. Lâchant sa main je souris doucement et entre dans sa chambre. Pas de colocataire. Je pose mon sac sur le côté le laissant aller s'habiller. "Un autre demain? Au pire fait moi la surprise quand tu peux. Profite pour te reposer quand t'as des moments de libre un resto ça attendra. " M'asseyant sur le lit je réfléchis. Ma faim est partie. Je fais la moue avant de mordre ma lèvre; j'ai une idée. Je me lève rapidement et le rejoins dans la salle de bain arrivant pile poil quand il tourne sa tête vers la porte. Je ne suis plus qu'à quelques centimètres de lui à ce moment. "Ne t'habilles pas. On ira manger un prochain demain. Va t'allonger je vais te faire un massage. Ca va t'endormir et je partirai quand tu seras endormi. Ou je reste les deux heures trente et je pars après. "Ji Eun.. Qu'est ce qu'il t'arrive ? C'est bien la première fois que tu lui proposes de dormir avec lui. Mais en tout bien tout honneur. Enfin ...La prochaine étape de la relation se fera naturellement j'en étais sûre. Je lui prends alors la main et le traîne jusqu'au lit. "Aller te fait pas prier t'as une futur Kiné alors tu peux m'utiliser de temps en temps. " Double sens ? Merde. C'est pas fait exprès ! Non vraiment !! Je le regarde en lui souriant simplement pour qu'il m'écoute.

Ca va ? Je lui souris faiblement en lui touchant la main du bout des doigts, sans répondre, avant de la laisser entrer avec un entrain feint. Non pas que je suis pas content qu'elle soit là, bien au contraire. J'suis heureux de pouvoir passer quelques minutes ou quelques heures avec elle. Elle me parle de la chambre et j'entends sa voix comme lointaine. Bordel c'que j'aime sa voix, sa présence. J'ai pas envie que ça s'arrête tout ça. J'suis bien avec elle au fond. Pourquoi j'suis con comme ça ? Pourquoi j'fous tout en l'air avant que ça ait le temps de vraiment commencer ? Je me jette un regard dans le miroir. Connard. Puis je vais passer la tête à la porte pour lui dire que j'ai changé d'avis et me retrouve nez à nez avec son joli visage. Ne t'habilles pas. On ira manger un prochain demain. Va t'allonger je vais te faire un massage. Ca va t'endormir et je partirai quand tu seras endormi. Ou je reste les deux heures trente et je pars après. J'entends même pas la suite de sa phrase. Mon coeur saute un battement avant de reprendre sa course, plus fort, plus vite. Je la regarde, ébahi pendant quelques secondes. Je sais pas ce qui me surprend le plus, qu'elle prenne soin de moi à ce point ou qu'elle me propose un massage. Je finis par esquisser un sourire. Elle me touche, elle sait trouver les mots pour m'amadouer, j'arrive pas à comprendre comment elle fait. Plus ça va et plus je me surprends à la comparer à une âme-soeur, je me dis que si j'en avais une, elle lui ressemblerait. J'oublie complètement la brune dans le lit de laquelle je me suis réveillé la nuit précédente et sur un coup de tête, j'enveloppe délicatement son visage entre mes mains et l'embrasse. Le genre de baiser gracieux, sans la langue, juste avec les lèvres, pas chaste non plus, non. Le genre de baiser qu'on voudrait recevoir tout les jours, dont on se lasse pas. Elle a le goût de la fraise, qui m'explique comment elle fait ? Et puis les mots sortent tous seuls, par inadvertance, parce que sur le coup je le pense vraiment et que je suis pas du genre à filtrer. Parce que je pense jamais à l'après, juste au moment. Et que j'ai la conviction que c'est ce que je suis censé dire là, maintenant. Je t'aime... Im Ji Eun. Je la quitte pas des yeux. Je suis sérieux, pour une fois. Je réalise pas encore ce que je fais.
   

Il ne répond pas. Je ne vais pas insister en pensant que la fatigue joue un gros rôle la dedans. Il a un rythme bien trop effréné pour être sain. Je sais pas combien de temps il pourra tenir mais il est hors de question que je ne lui fasse quelque remarque que se soit. Si il tombe malade je serai à ses côtés, mais je ne peux pas l'empêcher de vivre une vie à cent à l'heure. Se serait se foutre de la gueule du monde.
Et puis tout se passe vite. Je réfléchis, je bouge, je m'implique. Cette relation je veux la réussir. Pas parce que je ne veux plus être seule. Mais parce que je l'aime cette relation. Je l'aime autant que je l'aime lui. Celui qui remet à demain d'un autre demain nos plans. Celui qui essaie de trouver quelques minutes pour nous deux. Je veux m'investir et que ça marche. Alors lorsqu'il se retourne je suis déjà tout près de lui. Je le regarde et je souris en même temps. Je le détaille et je lui propose mon plan. Il va dire oui. Je veux qu'il dise oui. Je fini mon explication et je le vois qu'il ne bouge pas. On se regarde simplement parce que la présence de l'autre est suffisante. Parce que ce seul regard peut toucher mon coeur et me faire oublier tout. Tout jusqu'à la raison. Si il me demandait de dormir ici je le ferai. Et même plus. Rien n'a d'importance à ce moment. Ses mains entourent mon visage et mon coeur tambourine lentement mais sûrement dans ma poitrine. Ses lèvres sur les miennes me coupent le souffle. Merde. Pourquoi il te fait tant d'effet? C'est mon copain, mais j'ai peur de le perdre. Alors j'ai peur d'être amoureuse de lui comme je le suis. Et pourtant je réponds à ce baiser, doux mais puissant. Mon sourire se dessine contre ses lèvres avant même que mes yeux n'ait pu retrouvé leur comparses."Je t'aime...Im Ji Eun" A chaque fois que j'entends mon prénom de sa bouche il semble plus doux, plus joyeux. Mon coeur bat et je ne peux lui en vouloir. Mon coeur bat bien trop vite. J'en ai presque mal. Je deviens bête. Je deviens timide, les joues rougies. Je deviens folle, folle de lui et de chaque mot qu'il me dit. Mais lentement je reprends mes esprits. "..Je t'aime aussi.. Choi Sang Rae" C'était la première fois qu'il me disait ces mots. Ces mots qui avaient tant d'importance. J'ai l'impression d'être excitée comme une puce. Comme une ado avec son premier crush. Je souris et entre dans la salle de bain pour venir totalement contre lui en le serrant mes yeux dans les siens. "Aish.. Je suis folle de vous monsieur Choi !". Je ris. Je n'aurai jamais du dire ça. J'aurai dû le garder précieusement. Mais mes lèvres viennent encore contre les siennes l'empêchant toute remarque.

Elle me rend mon baiser, avec cette fougue timide dont elle sait faire preuve. Et je la sens sourire contre mes lèvres et elle m'explose le coeur cette fille, sérieusement. Je me détache d'elle et je la vois rougir. J'ai presque envie de me moquer d'elle gentiment, je me contente de lâcher un petit éclat de rire. ..Je t'aime aussi.. Choi Sang Rae Puis elle franchit l'encadrement de la porte qui nous séparait encore et elle se glisse contre moi, glissant ses mains contre mon dos, y laissant des traces frissonnantes. Son sourire est parfait, ses lèvres aussi, puis ses yeux, son nez, ses cheveux fins. Aish.. Je suis folle de vous monsieur Choi ! Et elle rit, elle en ferme presque les yeux, j'en reste paralysé jusqu'à ce qu'elle vienne poser ses lèvres contre les miennes et je lui rends un baiser fougueux en la prenant par sa taille fine. De toutes façons, j'aurais été incapable de répondre, j'en suis même incapable de penser. Elle a dit qu'elle m'aimait. Elle a dit qu'elle était folle de moi. Ca veut dire qu'elle tient à ma petite personne. Ca veut dire que peut-être, peut-être, qu'elle me pardonnera. Qu'elle me comprendra. Mes pensées me ramènent soudain à la brutalité de la réalité. A ce que j'ai fait hier soir. A ce que je lui ai fait à elle. Parce que c'est elle qui en souffrira, de mes actions, je le sais. Hé, Ji Eun. J'fais une pause, trop longue, près de ses lèvres, mon front contre le sien. Et puis non, j'peux pas, j'peux pas lui avouer ça. J'peux pas me confier. J'ai faim finalement, viens on commande un truc. J'ai pas le courage de la regarder, alors je la soulève du sol et je la garde serrée dans mes bras en la ramenant dans la chambre. Je peux pas m'empêcher de rire légèrement avant de la lâcher et de la pousser en arrière pour qu'elle tombe sur le lit. Sushis ? Le repas du on-sait-pas-quoi-manger par excellence.  

C'était stupide. C'était complètement inconscient de ma part de lui déclarer ça. Je me livrais comme si il m'aimait depuis toujours et qu'il m'aimera pour toujours, qu'il ne me ferait jamais de mal. Tout simplement parce que je veux que ça marche. Merde. Ses lèvres contre les miennes, ses mains sur mon corps, c'est pas une sensation que tu peux remplacer. Je peux pas m'en empêcher de vouloir être plus près de lui encore. Je veux être avec lui tous les jours de la semaine, je veux manger à côté de lui, lui faire des cookies. Je ris doucement lorsque nos lèvres se séparent avant de se retrouver. Merci au colocataire absent pour la soirée. Mes mains restent sur sa peau nue alors que je n'arrive pas à me détaché de ce regard, de ce corps qui semble m'attiré dans des abysses plus profondes que tout ce que j'ai connu à présent. C'était dingue comment une seule personne changeait tout pour vous. Je n'avais pas besoin de m'inquiéter, je me sentais en sécurité. Et lui jaloux. C'était juste mon Sang Rae préféré. Je voyais à quel point l'exclusivité était importante pour lui et ça me plaisait. Front contre front je le regarde en penchant quelque peu la tête alors qu'une de mes mains caresse doucement sa peu. Il appelle mon prénom, et mon corps frissonne encore. "Oui ? " La pause est longue. Mais finalement je rigole en l'entendant. Ah il a faim ? Eh beh. J'ai bien fait de venir. Je ne peux même pas répliquer que finalement je me retrouve dans le lit par une force inconnue. "OHHH Rae est fort !!! Il a du muscle !! " Je rigole en l'embêtant. Des sushis ? Oui ! C'est ce que j'ai le droit. J'hoche alors la tête en restant sur le lit. Je peux pas dire ça fait du bien après cette journée de folie. "T'appelles ? Ou je le fais ? " Je fais signe de téléphone avec la main. C'était fou comme une soirée même courte pouvait me faire du bien. Surtout en sa compagnie.

Je m'assois sur le lit avec entrain. Bien sur que j'suis fort, tu m'as regardé ? J'suis hyper bien foutu, regarde. Je lui montre les muscles de mon bras avec fierté. C'est un des seuls truc dont je peux me vanter donc je vais pas me gêner. Je tourne le regard vers elle quand elle hoche la tête et je retrouve immédiatement mon sérieux. Je dégage une mèche de cheveux de son front et souris à sa demande. Je détourne le regard de son visage angélique et attrape le téléphone pour commander. Je me lève et tourne en rond en décrivant ce que je veux sans manquer de laisser glisser mes yeux sur le corps de ma petite amie. Je finis par me détourner pour enfin entendre ce que le livreur m'a déjà répété trois fois dans le combiné. Ah ? Oui, oui, d'accord. Je raccroche et file à la salle de bain enfiler au moins un caleçon et un jean. On va faire le mec civilisé quand même. Je passe ma main dans mes cheveux avant de retourner dans la chambre et de la rejoindre sur le lit. Je me glisse contre elle, mon nez trouve naturellement son cou et le parfum sucré qui s'en dégage et mes lèvres s'étirent d'un sourire tandis que je me blottis contre elle. Si seulement j'pouvais dormir là toutes les nuits, j'serais le plus heureux du monde. Mots à moitié étouffés par le contact de sa peau douce contre ma bouche, j'ai les yeux fermés et j'ai peur de m'endormir mais je serais incapable de les réouvrir. Je me sens chez moi. Je me sens mieux que je l'ai jamais été. Ou au moins plus depuis longtemps. Je glisse ma main sur son ventre et me serre encore plus contre elle. Elle est à moi à ce moment là. Et j'voudrais que ça dure toujours.