✧ Ilgagsu's realm ✦

✶✶✶ C'était une véritable mission orchestrée avec précision et nécessairement respectée à la seconde près. La mission du mois: envahir la maison des Cheonchin pour une putain de rapta façon ilgagsu. En véritables colonels de guerre nous avons établis un plan infaillible : je déclenchais l'alarme incendie pendant que Moe, déjà à l'intérieur sous prétexte d'un ballon lancé à travers la fenêtre était prêt à nous faire signe que tous les membres de la maison étaient sortis. Les autres licornes étaient alors prêts à s’engouffrer dans le lieu avec des bouées, gobelets par millions, brouettes d'alcool et autres conneries sorties tout droit de notre chapeau magique.

L'histoire a manqué de capoter moult fois, principalement à cause du fait qu'on était déjà tous torchés depuis le matin et qu'on avait du mal à se contenir. Mais nous voilà en place, disséminés en quelques secondes dans toute la baraque. Les cheonchin ont eu beau revenir en courant il était trop tard, les ilgagsu sont dans la place ! Bonne chance pour nous déloger mes salops, le bordel est là. D'un splendide saute-mouton sur le dos d'Andreas je m'éjecte à travers la salle commune en direction d'une table de mixage que trois nouveaux on du se traîner jusque là. Vite avant que j'me fasse chopper j'attrape les câbles d'alimentations pour mettre le jus.

Vrrr. Le son éclate dans la pièce en même temps qu'un rire hystérico-satisfait me traverse.


J'suis pas trop certaine de ce que j'vois devant moi mais une chose est sûre, c'est déjà le chaos. Moi j'suis prête à défendre la musique jusqu'à la mort avec une bouteille de bière fièrement brandie et un sachet de paillettes à jeter tel de l'acide au visage de possible assaillants.

+++ +Il entrait dans ce monde qui n'était pas le sien, le sang déjà bien grammé, sans doute trop fluide pour que Tôru restât raisonnable. Il ne se rappelait même plus de toutes les discussions sur cette soirée qui s'annonçait démente mais il était là, il ne s'était pas égaré durant le mini voyage et n'avait pas perdu les packs de bière qu'il tenait en main. Déjà posé qu'il s'enfila une bouteille de bière, pas encore assez saoule pour se lâcher complètement en danse, bien que Saera gérait toujours pour le son. Il sortit de sa poche un petit cône qu'il s'alluma alors qu'il posait son popotin sur un meuble, attendant de voir ce qui allait se dérouler sous ses yeux. Et son regard percuta celui de plusieurs personnes à son goût, déjà il se demandait dans quel lit il allait terminer la soirée.

+++ +Il est tout fou comme un chien qui bat de la queue Lenny. Complètement surexcitée à l’idée de créer le chaos chez les autres et de laisser libre court à ses idées dévastatrices qu’il juge être de génie, dopé par la coke qui tape sous ses tempes et se prenant pour Moïse, il se tient devant la maison des Cheonchins comme le prophète, ouvrant ses bras pour ouvrir la voie à ses petites licornes qui foncent droit vers la maison. « MIKA TA CULOTTE PUTAIN ! » Elle l’a encore perdu en chemin, c’est casse couille à la fin. Et, non, il ne peut se résoudre à la voir porter des strings. Si ça ne tenait qu’à lui il lui ferait porter des couches. Trop tard elle est déjà partie au galop tandis que @takahashi tôru mate des culs, encore. « Putain mec j’ai l’impression que tes globes doublent de volume quand tu louches sur son cul. Ca fait quoi quand tu mates le mien ? » Il se lève et secoue comme une biatch son petit cul parfaitement moulé dans son caleçon sous le nez. Il se glisse vers sa prochaine cible @han sae ra qui s’improvise djette, glissant ses mains de chaque côté de la donzelle pour exercer ses propres réglages et faire glisser les molettes au hasard, toujours aussi casse-couille, le sourire mesquin sur les lèvres comme à son habitude.

✶✶✶ Oh bordel, je bataille pour ouvrir ma putain de binouze et j'me suis pété une dent sur la capsule là ça me saoule. Je balargue la bouteille droit devant, elle frôle tout juste Lenny habillé en dessert pour spartiate gay qui apparaît dans mon champs de vision. Mais qui saurait lui reprocher avec un corps pareil, pas moi en tout cas. Avec un petit œil amusé mais traîneur j'le laisse donner libre court à sa folie, me faxant entre ses deux bras tel l'épinard coincé entre les dents de Mika à son oral de deuxième année. Ça se met à scratcher dans tous les sens mais je m'éclaterais sur à peu près n'importe quoi de toute façon, alors je dansotte comme je peux entre les bras de Lenny avec un furieux besoin d'me défouler.

Et alors qu'un beer-pong s'improvise sur la table du salon me laissant regretter ma défunte bière, j'extirpe une gourde de ma minuscule poche de mon minuscule short, et hop j'm'enfile une bonne lampée !


Je la tend à Lenny et lui fais boire par dessus mon épaule dans ma petite fiole magique, un whisky douze ans d'âge dont trois passés sous mon lit avant que je ne le redécouvre suite à la recherche du chat de la mère michel sans doute. Avec en prime, un petit plus destiné aux casse-couilles qui ne voudraient pas s'amuser. Mais alors que je veux la passer à Mika, tout à coup un petit con déboule en skate -me demandez pas ce qu'il fout là- et nous fonce dedans, nous envoyant nous coincer le cul dans une bibliothèque et embarquant au passage une ribambelle de gens. Aw, sa mère la...

las tenus kitutas / je suis là. puis je suis pas là. coincée entre une surdose de xanax, aux petites pilules magiques psychotropes sur les bords et un monde réel qui perd toute crédibilit à mes yeux. je suis là. je suis bien là, accroupie dans une baignoire à roulette. dieu merci une âme charitable avait bien voulu me déposer ici, au milieu du salon des cheonchin. tandis que je jette un coup d’oeil vers notre sous-évêque je la vois se péter un bout de dent contre sa bière et retiens un spasme violent de parcourir mon échine. je jette un coup d’oeil vers les trente paquets de frosties entre mes cuisses. ils sont beaux et aussi colorés que les trois pastilles à la menthe et dix cachets que j’avais mangé aujourd’hui. dans le genre repas équilibré.

j’entrepris d’ouvrir et vider chaque paquets de céréales dans ma baignoire, le regard absorbé par toutes ces couleurs. une petite pilule bleu… une petite pilule rouge…. une petite pilule… bref, je me perds alors pour tenter de rester loin de l’overdose ce soir je lance d’une voix brisée : « personne a un truc à boire pour moi ici? » je suis en plein désespoir et déshydratation totale. je tend alors ma tasse en porcelaine dans le vide, le regard plus vitreux que jamais. je sais au fond de moi que j’ai fais une connerie. une grosse connerie. peut-être quelques médicaments dans le seau à mojito ? qui sait, j’étais bien trop loin pour me souvenir. ha oui, ce soir serait une expérience. voir si ma drogue de synthèse fonctionne. théoriquement si tout le monde commence a avoir des hallucinations, ce serait un bon début. du bout de ma main libre je me met à sucer un xanax avant de m’allumer une clope.

☾☾☾ Se  laisser emporter par la foule, par la folie générale était un sentiment plaisant pour Ryu. Pour une fois, il n’avait pas à réfléchir à l’endroit où ses pas le mener. Il n’avait pas non plus besoin de se poser toutes ses questions à la con qui encombraient habituellement son esprit. Non, il allait faire le mouton et suivre le mouvement, de temps en temps ça ne faisait pas de mal après tout. En plus foutre le bordel était dans sa deuxième nature, alors cette proposition de foutre maison des Cheonchins dans un dawa sans précédent avait été des plus convaincantes. Déjà pas mal défoncé et les poches remplies de sache de weed, il avait avait observé avec un peu de mal la foule dans laquelle il se trouvait et avait tenté d’y reconnaître des visages familiers. Il vit au loin Lenny se la jouer Moise en slibard et ne put retenir un petit rire. Ce mec était vraiment un ouf et putain ça lui faisait de pouvoir dire qu’il était son pote. Enfin dans à l’intérieur, Ryu pu voir avec plaisir que la fête commençait déjà à battre son plein. Les Ilgagsu étaient une vraie tempête qui emportait tout sur son passage et les Cheonchins allaient en avoir la preuve à nouveau aujourd’hui. Un joint coincé entre les lèvres, il slalomait entre les différentes personnes qui se déhanchaient déjà sur la musique jouée par Sae Ra. Un petit sourire tendre apparut sur ses lèvres alors qu'il la voyait s'éclater comme une folle.  Une idée qu’il qualifiait de génie lui traversa l’esprit alors qu’il atteignait enfin un coin de la pièce un peu moins encombré. Il tira une longue taffe avant de sortir de sa poche une bombe de peinture. Les yeux déjà explosés et sourire provocateur accroché aux coins des lèvres, il commença ce qu’il qualifié de sa plus grande œuvre, son cerveau étant déjà bien atteint, sur le beau mur blanc du salon des proprios. Après quelques minutes de travail, il recula enfin pour montrer à tous la magnifique licorne qui allait à présent fièrement trôner dans le salon des petits intellos’ ! Son œuvre à présent terminer il se retourna vers la foule avant de crier à qui l’entend « Qui veut de la beuh ?! » tout en agitant sa marchandise dans les airs sans aucune gène. Il était joyeux et pas peu fier de son initiative de redécoration, alors autant rendre les autres aussi joyeux que lui avec sa came.

+++ +Lenny a pêché du gros poisson et la sardine se dandine dans ses filets, il glisse son menton dans le creux de son cou pour s’enivrer de son parfum fleur des prés et se repend assez rapidement au risque qu’elle n’envoie sa tête à l’autre bout de la pièce dans l’un de ses mouvements brusques. A défaut d’avoir manqué de se prendre une bière dans la gueule, il choppe la fiole et ingurgite une gorgée conséquente du brevage qui lui arrache une grimace, plus pour le liquide qui a coulé le long de son menton que pour l’anesthésie locale qu’il vient de s’offrir. « Merci ma beauté. » Il n’a même pas le temps de refiler la fiole à sa propriétaire qu’il se fait propulser par un connard de skateur dans une bibliothèque. Ca fait beaucoup pour un seul homme, il a l’impression d’avoir vécu trois vies en deux secondes Lenny. Ca le met KO un moment, cinq secondes d’inanimation avec une main sur le sein droit de @han Sae Ra et l’autre sur ses boules en ultime instinct de survie. Revenant de la mort il ouvre de nouveau ses paupières sur le monde de taré auquel il se confronte, ça lui parait fou et il a l’impression d’être redevenu normal le temps d’une demi-seconde, avant qu’il n’éclate de rire. « Ah sa mère Sae il va falloir penser mon cul là j’ai trop mal… » ça lui gratouille les fesses, il gémit jusqu’à ce qu’il ne subisse le coup de foudre de la licorne made in @takahashi ryu. Ses yeux s’écarquillent. « Sae j’crois que j’suis amoureux… » qu’il lance dans le plus grand des sérieux, se relevant et se dirigeant complètement aspiré vers l’animal rose. « Putain t’es trop fort mon Ryu. » Il lui caresse les cheveux comme un enfant et lui colle un bisou sur le front dans sa bromance, arraché jusqu’à la moelle et presque prêt à le confondre avec @bang gigi qui sirote son xanax dans sa baignoire. « Elle est aussi belle que Gigi. » Il a les yeux qui brille et le sourire jusqu’aux oreilles, Lenny. Il est aux anges, deux beautés pour le prix de zéro.

✶✶✶ J'aurais jamais été aussi proche de la culture qu'en cet instant avec un livre dans la raie, putain heureusement que j'sens plus mon corps où ce connard à mèche en planche à roulette de mes deux se serait fait un ennemi de plus sur terre. J'ai pas tout de suite capté la main de Lenny sur mon sein et j'me contente de le regarder protéger ses noisettes en me demandant c'est quoi la nouvelle tendance de m'ploter les eins comme ça. Qu'est-ce qu'ils ont tous ? Non pas que ça me déplaise mais bon... Enfilez-moi un doigt direct tant qu'on y est !

« Ah sa mère Sae il va falloir penser mon cul là j’ai trop mal… »
« Attends bébé ça va aller ! »

Il s'en roulerait par terre comme un gamin, mais AUCUN SOUCI JEAN-PHI prête à jouer les infirmières je retourne Lenny et son petit cul moulé qui donne envie de croquer dedans mais plutôt que de lui faire un bisou magique -je sais pas où il a été traîner encore celui-là- j'en profite pour lui foutre une fessée qui claque bien comme il faut. Une fessée c'est un art, et ça se reconnait au son que ça fait ! A moins, il chouinera pour quelque chose... Mais j'ai la main encore sur sa fesse qu'il m'interpelle encore. Amoureux ? Woooooah. J'ai la tête qui commence légèrement à faire des loopings mais j'arrive à distinguer la licorne de Ryu comme un ange descendu sur terre, elle brille dans la lumière et des chants religieux retentissent dans ma tête. Jésus, Marie, Joseph... ELLE EST SI PARFAITE.

Hypnotisée par l'image divine de la licorne je m'élance vers elle et son créateur alors que j'suis certaine de l'entendre me parler avec la voix de Willy des simpsons : « Je souis ton amieeee saerrra, viens à moooi. »

« J'arriveeeeeee je... »

Trébuche dans un tapis. Et paf, premier trou noir. J'ai du me taper la tête contre un truc parce que mon corps veut pas bouger un petit doigt. Le son met du temps à revenir alors j'ai le temps de voir tout le monde s'éclater au ralentis et dans un silence royal. Ouah. C'est hyper chelou. En plus la potion magique commence à cogiter dans mon esprit, c'est comme si des connards commençaient une battle royale là dedans : j'ai envie d'me foutre à poil en hurlant et d'manger des petits pois. Les couleurs sont vives et ondulantes. On dirait que je regarde une VHS...


J'viens de capter Gigi dans sa baignoire, mais pour moi c'est une sirène dans un ovni et c'trop cool. Alors je sécurise deux trois bouteilles sous mes bras comme un ivrogne irlandais et je grimpe derrière elle en rêvant à moitié. Allons au texaaas !

las tenus kitutas / « oh que c’est beauuuuu… » je regard d’un ai béat la création de ryu, c’est sublime, c’est coloré, j’ai envie de toucher. mais je peux pas alors je reste dans ma baignoire tandis qu’une âme charitable fini par remplir ma tasse en porcelaine de whisky. je sirote lentement mais surement le breuvage. par mon expérience passée, mélanger médocs’ et whisky ça n’a jamais été très bon. je vois de loin l’amour de ma vie tripoter les seins de saera et j’ai subitement une envie de toucher moi aussi. alors je tend ma main libre dans le vide, pleine d’espoir et d’hallucinations. persuadée d’avoir un bras élastique, je force, je tire dessus pour atteindre le seins de saera et… « Oh… » magie du LSD l’un de ses seins atterris dans ma main. « c’est magique saera. un ovni magique. » je lâche fascinée par ma prise. en réalité j’aurais du me douter que saera est venue par elle-même mais le plane étant trop high je suis restée persuadée d’être élastique. « venez tous dans mon vaisseau spatiale ! » j’ai l’impression d’hurler mais un vieux charabia tout pourrit sort de ma bouche. c’est pas grave, comprendra qui pourra. alors je continue de siroter mon whisky dans de la porcelaine du XVème siècle. « BRUTUS. » je lance d’une voix rauque au mec déguisé en esclave SM. il est gentil brutus, même si j’ai jamais connu son véritable nom. alors le mec arrive tranquillement, ayant parfaitement compris tous mes moindres désires : une petite virée en vaisseau spatiale dans la maison des jaunes. ces petits jaunes. quand j’en vois un je pense à ma petite pilule du matin… je divague en faisant signe à saera de bien se tenir, puis à ryu et lenny de nous rejoindre dans la baignoire spatiale. « VA brutus. VAA. » je tend ma main vers ryu pour lui prendre le joint des mains, prenant un air solennel à travers mes lunettes de guerre, prête à affronter n'importe quelle hallucination qui pourrait entraver à cette superbe soirée. d'ailleurs, ils font effet ou bien ces médocs ? «  quelqu'un veut du mojito ? » l'air presque innocent, je plonge dans la baignoire pleine à craquée de frosties colorés pour sortir une bouteille en plastique rempli de mon spécial mojito. merde la couleur est devenue jaune. bah... un mojito jaune, de toute façon ils sont tous élcatés.

✖✖✖ Ni trop en avance, ni trop en retard, là tout simplement. Dân est arrivé, il ne sait pas comment mais il est là. Toujours en vie, c'est le principal et plus que jamais prêt à encore plus profiter de la vie ici. Ici, la maison des Cheonchin, les Ilgagsu occupent l'espace comme si c'était leur maison. Dân il a le goût des amphétamines au bord des narines. Dân il a sniffé du speed il y a dix minutes, et la il attend juste les premiers effets. Et que ces dits premiers effets se mélangent à ceux de l'alcool, c'est qu'il adore ces sensations. C'est qu'il aime cet explosif cocktail. Quand ça fait boum dans le cœur et dans le cerveau. A l'intérieur, il joue à l'observateur. Il y a du beau monde. Les ilgagsu, que du beau monde. Et beaucoup de bordel aussi. Dân il cherche pas à comprendre et pose son cul de vietnamien à côté de @takahashi tôru « Tu comptes rester assis là encore longtemps ? » et entre deux mots, il se saisit de la cigarette du japonais qu'il porte jusqu'à ses lèvres en continuant de parler.