figure my heart out tonight + soo ri ( -18, nsfw )

tenue+ tu sort avec soo ri aujourd'hui. c'est bizarre à dire, parce que même toi t'a l'impression de t'entendre dire que tu l'emmène quelque part en rendez-vous, et ça te fait frissonner rien que d'y penser, comme un chat qu'on aurait brossé dans le mauvais sens du poil. tu avais prévu comme tout les jours de sortir le soir, pour aller te saouler et oublier, puis rentrer pour t'endormir et recommencer la même boucle le lendemain. cette fois-ci, cependant, alors que tu cherchait, comme d'habitude, tes clés perdues, soo ri t'avait aperçu dans le couloir et arrêté. pour être franc, t'as eu envie de lui dire non quand elle t'a demandée que tu la prenne avec toi parce qu'elle allait devenir folle si elle restait plus longtemps confinée dans l'appartement. c'est à ce moment précis que la culpabilité était venu poser ses fesses dans ton esprit, une petite voix chantonnant d'un ton accusateur dans tes oreilles que tu étais la raison de son désespoir pour commencer, que tu lui valais bien ça. alors tu avais simplement acquiescé, et maintenant, tu reconsidérais tous les choix dans ta vie en attendant qu'elle soit prête. tu sais pas pourquoi t'en fais tout un plat, t'étais censé sortir saqué comme d'habitude, comme une loque, mais entre temps, avec la demande de soo ri de t'accompagner, tu avais changé d'avis. tu te mets pas non plus sur ton 31 parce que tu te rends pas à un gala de charité non plus, mais tu t'applique plus que d'habitude. tu te brosse bien les dents, tu arrange tes cheveux avec une perle de gel, tu mets ton déodorant et la touche finale, tu l'accomplis en enfilant une veste en cuir basique, qui prenait la poussière dans ton armoire. tu la portais souvent à l'époque, et puis tu l'avais abandonné dans ta penderie comme tu pensais abandonner ton passé et tes racines. tu t'arrête devant le miroir de la salle de bains, affrontant courageusement ton reflet pour une fois. tu faisais bizarrement très out of character, aujourd'hui. « t'as finie, on part demain ou aujourd'hui ? » fallait pas non plus que tu devienne trop bizarre et que tu change ton comportement de a à z non plus, pousser une gueulante allait replacer les choses dans l'ordre. et en effet, ta tirade finie, tu te sens à nouveau dans ta peau d'insecte rampant, un sourire satisfaisant étirant tes lèvres.

tenue+ T’en avais, tellement marre de rester cloitrer ici que t’allais finir par crever d’ennuie. Vraiment. Tu n’étais pas le genre à sortir d’habitude du moins pas souvent, mais là, bon sang tu en rêvais…Alors tu le lui avais dit. Ce soir, tu voulais sortir avec lui. T’en pouvais plus. Tu serais sage comme une image, mais par pitié, tu voulais sortir. Pourquoi ne pas trouver un bel homme et te sentir aimé. Voire même, pourquoi pas, vous fricoter un peu, pour sentir les plaisir de la vie. Quand tu as vu qu’il te disait oui… Comment dire que tu étais heureuse ? Oh, ça oui, tu l’étais. Heureusement comme jamais. T’étais douchée, épilée, toute propre et belle. Tu sortais même le maquillage, chose que tu ne mettais que très rarement, pour dire. Une fois bien coiffée, et bien maquillée, tu te mis à choisir ta tenue, et ça, on peut dire que ce n’était pas chose facile. C’était encore l’été, et il faisait chaud, donc autant opter pour une tenue adéquate et qui ne te donnerais pas trop chaud. T’enfilais un short en jean et un t-shirt simple. Parfumé, tu te regardais une dernière fois avant de mettre du rouge à lèvre rouge clair. « t'as finie, on part demain ou aujourd'hui ? » Tu levais les yeux avant de poser le tube et sortir de la chambre les chaussures en mains. De simples basket, assortis à la couleur de ton haut. « Ça va, on a de la marge encore. » Tu le regardais quelques secondes avant de te dire que c’était tout nouveau tout ça ? Le gel dans les cheveux ? Il semblait… Bien mieux que d’habitude non ? Téléphone dans la poche de ton short, tu avais tes papiers dans l’autre poche avant d’attendre qu’il ouvre la porte. Bien rapidement, tu le suivais dehors. Paradis. Ça te faisait du bien. « Au fait. Tu as quel âge ? » Tu le regardais en te demandant, s’il était plus vieux que toi ou pas. Mais t’as un doute.

tenue+ malgré toi, tu ne peux pas t'empêcher de détailler la tenue de la jeune femme. tu ne pouvais pas dire qu'elle avait fait un effort comme toi, parce que contrairement à toi, elle s'habillait bien et elle se lavait et se parfumait. ça ne veut pas dire qu'elle n'est pas bien habillée, même si t'es pas fait pour les compliments, t'a presque envie de lui faire remarquer qu'elle a bien choisi ses fringues pour sortir, avant de te raviser bien sûr. peut-être que ce qui te choqua le plus quand elle sortit de sa chambre pour la première fois depuis votre altercation dans le couloir tout-à-l'heure, quand elle t'avait demandée de t'accompagner, c'est le fait qu'elle soit maquillée. elle n'en a pas fait des tonnes et ça se voit, ça se fond bien avec le reste de son visage. si tu la fixe pendant plus longtemps que tu ne le devrais, elle ne te fait aucune remarque là-dessus. tu blâme ta fixation sur le fait que tu n'ai pas eu le loisir de la voir maquillée jusqu'à aujourd'hui, et finalement, vous sortez tous les deux dehors, fin prêts pour affronter la soirée ensemble. mis à part les courses et l'école, c'est la première fois que tu la laisse t'accompagner sans la fliquer. maintenant, tu n'a plus besoin de te répéter et de la menacer, elle sait à quoi s'en tenir, elle sait ce que tu lui réserve si elle fait un seul pas de travers. c'est pourquoi tu la laisse marcher à tes cotés avec confidence, sûr et certain qu'elle ne se permettra pas un écart ce soir. surtout pas quand elle allait pouvoir se saouler comme tu le faisais toujours d'habitude. tu l'entends te demander ton âge comme t'emprunte une rue qui conduit directement au bar que tu fréquente d'habitude, et tu hausse les sourcils à cause de la surprise. qu'elle essaie de connaitre des choses sur toi, c'était complètement inattendu. qu'elle soit curieuse à ton propos tout court c'était inattendu. qui s'inquiéterait d'en savoir plus à propos de l'identité de son geôlier ? un moment d'hésitation s'empare de toi. normalement, tu l'enverrais se faire foutre en lui disant quelque chose de méchant, mais ce soir, l'ambiance est différente, et t'as envie de faire des efforts. peut-être que te battre tout les jours avec elle t'avait suffisamment fatigué et que maintenant, tu voulais enterrer la hache de guerre.  « t'en pose de ces questions, toi. j'ai 24 ans. t'es plus vieille non ? » tu ne finis pas ta phrase, tu ne dis pas qu'avec des rides pareilles, elle devait forcément être plus vieille. mais avec le sourire taquin qui s'affiche sur ton visage, elle se doutera forcément de ce que tu veux dire.

tenue+ Tu le suivais, comme un chien suivrait son maître. Tu n’es pourtant pas son chien, bien au contraire. Ce soir, tu sortais avec lui. Enfin, tu allais à la même soirée que lui. C’était bien différent. Tu trouvais bizarre de le savoir si… Propre si… Différent. Tu as plus l’habitude de le voir en pouilleux qu’autre chose. Tant mieux pour ton odorat. Il sent bon. On dirait même qu’il s’est rasé. Pour le peu de poil qu’il a … Tu soupirais longuement en regardant le chemin que vous étiez en train de prendre. Comme ça, le jour où il te fait chier, tu pourras débarquer au bar pour lui foutre la honte tiens. « t'en pose de ces questions, toi. J’ai 24 ans. T’es plus vieille non ? » Tu tournais le regard vers lui, surprise de voir qu’il avait quatre ans de plus que toi. Peut-être même cinq, s’il fait vingt-cinq ans d’ici la fin de l’année. Tu mordillais tes lèvres avant de rire doucement. « Non, t’es beaucoup plus vieux que moi, au contraire. » Tu insistais sur le beaucoup plus, avant de regarder le bar ou il comptait aller. Tu ne connaissais pas, ma foi, fallait bien découvrir dans la vie. Surtout qu’ici, il y a beaucoup de bar donc… Tu le suivais, alors que la musique commençait à t’encercler. Les boums boums qui ne cessent plus, le monde qui se bouscule un peu, tu observais tout ça, avant de regarder vers la piste de danse. T’avais déjà repéré quelques hommes avec qui tu pourrais peut-être potentiellement t’amuser. T’approchant de ton bourreau, tu passais ton bras par-dessus ses épaules, ton visage s’approchant du sien, pour qu’il puisse t’entendre correctement. « Merci de m’avoir amené ici. » Tu lui fourrageais un peu ses cheveux, avant de l’abandonner là. Sans attendre, tu te glissais vers les gens qui dansaient. Petit à petit, ton chemin trouva place devant la personne attendu. Lui souriant, tu le laissais poser sa main sur ta taille. Tu pouvais enfin t’amuser un peu. Enfin libre. Ou pas.

tenue+ pour la première fois depuis longtemps, la première fois depuis que tu avais embarqué ses affaires chez toi pour l'enfermer dans la chambre de ta sœur, tu plaçais soo ri au même niveau que toi. elle n'était plus juste une complice de meurtre, une domestique qui se contenterait d'obéir à son maître, mais quelque chose d'autre que toi-même tu ne peux pas définir sur le moment. ce n'était pas de l'amitié non, il vous est impossible de devenir amis après ce dans quoi tu l'avais volontairement enfoncé. c'est comme si vous étiez des étrangers qui se connaissaient avant même de se rencontrer, re-découvrant tout à propos de l'autre, ce que vous ne saviez pas et ce que vous ne désiriez pas savoir il y a encore de cela quelques jours. tu te sens plus vivant que tu ne l'a été ces derniers temps, certainement parce que tu es déjà plus propre et correct au niveau de ton style de vêtements, mais aussi parce que tu te sens plus libre. c'est bizarre mais en compagnie de la jeune femme, tu ne flippe pas autant que d'habitude. en temps normal, tu serais en train de longer les habitations de manière suspecte, à emprunter les ruelles les plus étroites et à te planquer comme un voleur dés qu'un groupe se présentait sur ton chemin. ce soir, tu reste bien droit et fier sur ton chemin, avec soo ri à tes cotés. elle est devenue intéressante tout d'un coup, tu te retrouve curieux d'observer ses manies quand elle parle, de la surprise qui éclaire son visage lorsque tu annonce ton âge au rire chaleureux qui sort de sa bouche. l'entendre rire, c'était aussi une première fois. et tu appréciais grandement ce nouveau son. t'insiste pas en entendant le beaucoup plus qu'elle répond, parce que tu sais que t'a pas besoin de flipper en te demandant si elle est mineure. tu la suis à l'école tous les jours, tu sais qu'elle est forcément légale vu son travail. l'éclairage néon rouge du bar illumine le bas de la rue, et tu t'arrête devant pour te laisser baigner dans cette lumière artificielle, les yeux fermés comme si tu prenais le soleil sur une plage. t'a toujours l'impression d'être à la maison quand tu te ramène à ce bar, parce que t'a ta place favorite, et le barman te connait maintenant, depuis le temps. entre ton appartement et ce bar, ce sont les deux endroits les plus proches d'une maison que tu as. vous rentrez après cela à l'intérieur, la musique vous plonge dans l'ambiance, de même que les danseurs un peu éméchés qui vous bousculent sur leur chemin et qui s'excusent en riant. dans l'obscurité presque ambiante du bar, t'avais pas à avoir peur qu'on te reconnaisse. soo ri se penche vers toi pour parler dans tes oreilles, et tu réussis à entendre ses remerciements. t'a envie de lui répondre, de rire à la main qu'elle passe dans tes cheveux et qui te rend amusé, mais t'en a pas le temps, parce qu'elle s'éloigne déjà de toi. tu fronce les sourcils, soudainement plongé dans le froid sans elle à tes cotés. tu t'en rends compte maintenant que c'est bizarre si elle est pas là, quitte à ce qu'elle te gueule dessus. partagé entre le désir de la ramener près de toi et celui de la laisser être libre ce soir, tu reste planté comme un poteau au même endroit, avant de commander un verre. si elle voulait danser, elle en avait le droit, depuis le temps. par contre, qu'elle danse avec quelqu'un d'autre, ce n'était pas prévu. ta mâchoire se tend lorsque tu l'aperçois devant ce type qui lui sourit de toute ses dents, et qui a déjà un bras autour de sa taille. tu sens le sentiment familier de la colère qui se parsème dans ton corps et dans ton esprit, et finalement, tu te lève pour intervenir. tu sais qu'elle allait te tuer pour ce que tu allais faire, mais tant pis.« je t'avais perdue de vue, soo ri ! excuse ma petite sœur, elle est mineure c'est sa première fois dans un bar. » tu rigole faussement, retirant le bras du type et le remplaçant avec le tien. tes doigts pressent dans sa taille de manière alarmante, suffisamment fort pour la prévenir de ne pas créer une scène. déjà, tu peux voir le gars être confus par ce que tu viens de dire, t'en profite pour tirer soo ri avec toi hors de la piste de danse pour la ramener près du bar.

tenue+ La musique battait son plein. Tu adorais. Depuis quand tu n’avais pas danser ? Depuis quand tu n’étais pas sorti ? Ça te paraissait être une éternité depuis que tu étais bloquée chez lui. Alors qu’au final, ça ne faisait pas si longtemps que ça. Mais quand on t’interdit de faire les choses, bizarrement ça passe plus lentement et le temps … n’est plus le même. C’était sombre, et seul les rayons des lumières diffusaient dans le bar t’aidaient à y voir. Rouge, bleu, vert, tu avais droit à de multiples couleurs. Mais ça ne t’empêchait pas de te procurer ne place contre cet homme-là. Il était à ton goût en plus. Sentant sa main se glisser sur ta taille, tu souriais longuement avant de te coller un peu plus à lui. La chaleur envahissait ton corps, ton cœur battait la chamade et tu te mouvais contre lui. Collé serré, tu dansais en t’amusant. Enfin, une bonne soirée en perspective. « je t'avais perdue de vue, soo ri ! excuse ma petite sœur, elle est mineure c'est sa première fois dans un bar. » Sursautant en entendant cette voix, que tu connaissais que trop bien depuis le temps, tu vis alors Bok Sun retirer le bras de l’homme pour le remplacer par le sien. Un frisson s’empara de tout ton corps, alors que tu te trouvais, collée, contre son corps. Chaud, l’odeur du déodorant et du savon que tu avais acheté la dernière fois, venaient titiller tes narines. Petite sœur ? Sérieusement ? Tu étais surprise de son excuse là… Tu soupirais fortement avant de foudroyer le garçon en question. « Oppa mon cul. » Enervée tu le repoussais avant de filer au comptoir, là où tu l’avais abandonné. Sérieux. Tu ne pouvais même pas profiter pleinement. Tu regardais le serveur d’un regard assez noir avant de lui demander un cocktail. Bien. Tu ne pouvais pas danser ? Alors t’allais boire. Assise sur une chaise haute, tu croisais tes jambes avant de voir ton foutu bourreau arriver. De toute façon, il est clair qu’il n’allait pas te lâcher. « J’ai même pas le droit de m’amuser ? Je dois obligatoirement rester avec toi ? » Tu soupirais avant d’attraper le cocktail pour en boire la moitié d’un coup. Humectant tes lèvres tu regardais Bok Sun. « Alors tu m’as fait sortir comme ça ? Fais comme si je n’étais pas là ? Quoi ? Tu ne vas pas pécho de la femelle d’habitude ? » Tu le provoquais. Peut-être un peu trop. Mais tu étais agacée. Et fortement.

tenue+ ouais, vu les éclairs dont elle te foudroyait uniquement avec ses yeux, elle n'était pas contente du tout de ce que tu venais de faire, soit lui foirer une belle soirée en perspective avec cet inconnu. tant pis pour elle, tu ne comptais pas la laisser s'amuser tant et si bien qu'elle finirait par parler, et surtout parler de choses dont il ne fallait pas parler. tu hausse les épaules lorsque le gars te regarde de manière perplexe, lui tapote l'épaule de manière gentille, même si t'es bien trop ferme dans ta poigne pour paraître gentil, et tu l'abandonne sur la piste de danse pour rejoindre soo ri au bar. tu t'approche avec précaution, presque en marchant sur des œufs, parce que tu peux voir à sa moue qu'elle est contrariée, et une soo ri contrariée, c'était mauvais langage et sarcasme de sortie. tu prends tes boules à deux mains et tu t’assois à coté d'elle, commandant une autre boisson au barman. t'avais laissé la tienne derrière toi, t'espérais juste que personne avait bu dedans parce que c'était bizarre de partager un verre avec quelqu'un que tu connais pas. « fais pas la gueule, d'accord ? j'sais pas ce que t'aurais pu lui raconter, surtout si tu commençais à boire dans mon dos. » au moins là, tu pouvais garder un œil sur elle, sur sa consommation et surtout sur sa bouche. de loin bien sûr, pas que tu la fixais bizarrement depuis tout-à-l'heure. le barman dépose ton verre sur la vitre du bar, et tu en prends quelques gorgées. ce soir, t'avais fait une exception pour célébrer la soirée, et au lieu de prendre de la bière, tu avais opté pour du whisky. plus cher, mais plus chic. tes doigts tapotent en rythme avec la musique qui vous entoure ton verre, tonitruante et lourde. heureusement, vous étiez loin de la piste de danse désormais, et tu pouvais l'entendre correctement. c'est toi qui la foudroie du regard lorsqu'elle rouvre la bouche, pour te provoquer et te pousser hors de tes gonds, comme à son habitude. « si je t'offre un verre, tu la ferme ? je sors pas pour aller me foutre sous des jupons, j'ai mieux à faire. comme boire, par exemple. » tu lui fais un clin d’œil tout en commandant le même cocktail qu'elle avait pris au barman. t'avais juste besoin qu'elle se calme et qu'elle se détende, parce qu'elle est exactement comme une bombe à retardement, prête à exploser dans tes mains. et c'est tout sauf ce dont tu avais besoin ce soir. ses remerciements et la main qu'elle avait passée dans tes cheveux semblent déjà bien loin, et tu soupire dans ton verre. dans une telle situation, vous n'étiez pas faits pour vous entendre. tu continue sur ta lancée, de reprendre là ou vous vous étiez arrêtés quand vous appreniez à faire connaissance. « c'est ce que tu faisais, avant ? quand t'étais pas à l'appart, t'allais dans des bars et tu draguais ? »

tenue+ « fais pas la gueule, d'accord ? j'sais pas ce que t'aurais pu lui raconter, surtout si tu commençais à boire dans mon dos. » Comme si tu étais u genre à parler quand tu te bourrais la gueule. Non, t’étais le genre à t’amuser, profiter, t’éclater, pas à finir en confession intime, posée, tamisée sur une chaise avec un inconnu… Ce n’était clairement pas ton délire tout ça. Mais il ne le savait pas. Pourquoi ? Car il ne te connaissait pas. « Si c’est ce que tu penses. Ma foi. » T’avais plus l’impression qu’il t’avait retiré de ses bras pour autre chose… Pas à cause d’une possibilité de confession en mode « hey je suis retenu en otage. » Non bien au contraire. Et puis, il t’avait tout de même foutu en rogne, et pas qu’un peu. Pour une fois que tu sortais, et que tu pouvais t’amuser, t’es même pas sûre que ça ait duré plus de trois minutes top chrono quoi. La blase. « si je t'offre un verre, tu la ferme ? je sors pas pour aller me foutre sous des jupons, j'ai mieux à faire. comme boire, par exemple » Un faible rire s’échappa de tes lèvres. Boire. Boire, il ne faisait que boire. C’est triste. Tu l’avais toujours pensé. Il te faisait pitié, parce qu’il se noyait dans l’alcool. Ce n’est pas une vie ça… Boire de temps en temps … ok… Mais lui c’était quotidien, c’était tous les jours… Tu finissais ton verre, avant de le pousser vers le barman. Attrapant le nouveau verre, tu fis tourner le liquide dans le joli verre, avant de serrer celui-ci dans ta main avant d’en boire une gorgée. Le cocktail est tellement bien fait, qu’en fait, tu le boirais d’un seul coup, pour en boire encore et encore. Mais c’est sûrement la boisson la plus traitre au monde. Pour autant, ton verre était déjà fini. Tu fis signe au barman cette fois que tu voulais un truc plus fort, un bloody mary. « c'est ce que tu faisais, avant ? quand t'étais pas à l'appart, t'allais dans des bars et tu draguais ? » Tu te tournais vers lui pour le regarder. Il semblait vouloir en apprendre un peu plus sur ta vie. « Non pas vraiment. » Et c’est vrai, ce n’est pas un mensonge. « En fait, je sors d’une relation… Et même si ça fait déjà quelques mois… j’ai besoin de sortir et de m’amuser parfois. » Le serveur t’amena ta boisson, tu remuais la paille avant d’en boire une longue gorgée. « Pourquoi ? Tu trouves que ça fait pute ? Je ne couche pas avec tous les gars que je drague en boite. » Tu le regardais avant de passer une main dans tes cheveux. Mais ce soir, il te privait de cette envie que tu avais en toi. De cette envie d’amour, de passion, de te sentir désiré… Ce soir, tu n’allais pas t’amuser.

tenue+ t'aimerais lui dire que tu sais pas ce que tu pense, tu sais pas ce qu'elle pense, tu comprends plus les gens, tu te comprends plus toi-même. tu t'es toujours dit que tu ne lui ferais pas confiance, surtout parce qu'elle savait que c'est toi qui avait l'arme dans la main le soir ou ce type était mort, mais maintenant que vous êtes assis au bar ensemble, à partager des boissons et surtout une conversation normale, tu te sens plus confortable qu'auparavant. t'espère vaguement que ça va durer, parce que tu te sens bien et que maintenant que sa langue commence à se délier, tu deviens finalement curieux de ce qu'elle faisait avant ton irruption dans sa vie. ta boisson se vide aussi vite que les siennes, et tu te retrouve rapidement avec une petite collection de verres devant toi. le barman passe pour vous débarrasser, conscient que vous ne tarderiez pas à commander une fois de plus. ce n'est pas que vous aviez le profil de ces gens qui boivent, mais une fois que tu commence une discussion à un bar, tu te retiendras pas de te faire resservir, forcément. le mot relation passe par tes oreilles, tu la regarde discrètement de coté. « qu'est-ce qu'il s'est mal-passé ? » tu sais que ces souvenirs sont généralement douloureux, mais pendant que vous y êtes, autant balancer tout ce que vous aviez sur la conscience et le cœur. si elle était prête à partager avec toi quelques-uns de ses secrets, alors tu lui rendrais la pareille. le contenu brun clair de ton verre fait des vagues lorsque tu le soulève pour le contempler, comme si tu allais y trouver des réponses au fond. ce qui n'est pas le cas, mais ça fait passer le temps.« je considère pas les filles faciles comme des putes. elles peuvent pas être accusées pour leur libido. et j'ai jamais dit que t'en étais une, t'as pas le profil d'en être une. » tu réponds, en avalant cul-sec ce qu'il te reste dans ton verre. tu ne la connais pas mais elle ne te parait pas le type de fille sans aucune gêne, le genre débauchée qui va draguer tout ce qui bouge et faire grincer son lit plus souvent que les neurones dans sa tête.

tenue+ « qu'est-ce qu'il s'est mal-passé ? » Tu bougeais ta mâchoire au point de la faire craquer avant d’hausser les épaules. Il ne s’était rien passé en fait. T’avais mis un trait à cette relation de façon stupide. Soupirant, tu fixais ton verre, avant d’y faire tourner le liquide rouge dedans. « Rien ? Je l’ai quitté parce que je commençais à l’aimer et ça me faisait peur. » Tu te trouvais un peu stupide d’avoir quitté Evan parce que tu commençais à avoir des sentiments, mais bon, ce qui était fait, était fait. Tu ne pouvais pas nier, que dès que tu le voyais, c’était tendu. Ton cœur s’emballait toujours un peu. Parce que ça ne s’était pas fini de façon tout à fait normal. Finissant par boire ton verre, tu sentis la chaleur monter en toi. Tu avais l’habitude de boire, mais là, tu enchainais un peu trop rapidement les verres, et ce n’était pas forcément bon pour toi. Soupirant, tu passais une main dans tes cheveux pour les tirer en arrière et tu pouvais sentir la sueur perler dans ta nuque. Signe que tu étais déjà un peu… Faite. Déglutissant, tu passais brièvement ta langue sur tes lèvres alors que ton coude se posait sur le comptoir pour tenir ta tête. Ton regard était rivé sur lui, Bok Sun, que tu regardais, sans aucune gêne en fait. « je considère pas les filles faciles comme des putes. elles peuvent pas être accusées pour leur libido. et j'ai jamais dit que t'en étais une, t'as pas le profil d'en être une. » Un petit sourire se logea sur ton visage. Il était mignon. Tu n’avais pas le profil d’en être une, tant mieux alors, parce que tu n’aimais pas que l’on te traite ainsi… Tu étais une fille tout ce qu’il y a de plus normale, et ça, tu n’aimais pas qu’on te dise le contraire. « C’est vrai… Au moins tu reconnais les choses… » Tu plongeais ton regard dans le sien avant de rire un peu. « Pourtant, tu m’empêches de m’amuser, donc tu vas en prendre la responsabilité j’espère ? » Tu le fixais droit dans les yeux. A lui d’interpréter ça, comme il le souhaitait.