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 lonely hearts club ♡ ft jessica

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MessageSujet: lonely hearts club ♡ ft jessica   lonely hearts club ♡ ft jessica EmptyDim 30 Juil - 19:59
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featuring. seijuro jessica



t e n u e + A travers les vitraux, le soleil projetait ses doux rayons mielleux, touchant de la grâce matinale les lieux si mornes habituellement aux yeux de Hara. Des particules de poussières volaient dans l’espace, comme des gemmes dorées, s’attachant à la banalité de la journée. Le calme des couloirs hantant jusqu’à sa cage thoracique, vibrante d’un cœur affolé. Il y avait eu l’euphorie des débuts de cours, celle des fins de cours, des défilés de personnes s’entremêlant, des foules s’entrechoquant comme des vagues tempétueuses. Toujours les mêmes sourires, les mêmes chuchotements…et puis l’ennui mortel que portait Hara dans la profondeur de ses os ivoiriens. Elle était restée dans sa salle, le bout du crayon tapotant dans une arythmie fugace la table, les jambes croisées, le menton porté par sa paume depuis bien une heure déjà. C’était ce monde abominable qu’elle cherchait à fuir, cette vie sempiternellement répétitive comme un disque rayé…ça ne semblait pas leur déranger à eux, d’exister dans une sorte de boucle temporelle sans jamais pouvoir innover, changer quelque-chose…brusquer le battant et sentir tout ce qui peut le rattacher au corps frémir d’horreur. La seule chose qui gardait son esprit éveillé était ses rêveries absurdes sur de longs voyages dans des contrées où on ne connaissait ni son nom, ni sa figure. Où elle pourrait se reconstruire, dans l’ombre d’une tour Effel, entre les fresques de maisons romaines…elle pourrait être qui elle le souhaite. Milan, Paris, New York, Londres…toutes ces villes qui pourraient la broyer vivante, c’était ce qu’elle cherchait : être écrasée par le faste et le grandiose. L’université n’était qu’un passe-temps, pour occuper ses heures abandonnées…perdues, en vérité, dans des cours qui ne captaient aucunement son intérêt. Et on ne la réprimandait jamais car, voyons, sa mère est mannequin, il est évident que la mode coule dans ses veines. Hara brouillonnait quelques croquis sans grand extase, sans grand talent non plus…elle préférait largement les bancs de l’histoire de l’art ou de la littérature, à ceux du monde fashion. Elle préférait son œil derrière un appareil que collé à un papier vierge…tellement propre qu’il l’intimidait parfois. Cependant elle trainait souvent après les cours, laissant les professeurs venir à elle et tenter une quelconque discussion. Hara attirait souvent l’attention des professionnels car elle arrivait à imiter la concentration et le savoir-faire d’autres artistes, simplement parce qu’elle semblait plus mature, plus femme que les autres enfants-fées l’entourant. Elle se détourait d’un fond morne pour aveugler de son aura, tel le flash d’un appareil photographique, tous les regards. Dans la confusion, on la méprenait pour ce qu’on voulait qu’elle soit. C’était son unique don…la maitresse des illusions. Une fois son professeur ayant terminé son récit sur un quelconque chat étant venu s’incruster chez lui, elle s’en alla poliment, sourire-signature douceur et courbette à rendre un paysan roi.
Ses pas résonnant dans les couloirs, elle fit glisser son ombre rapidement sur les murs, les pensées coupées dans leur élan par un plafond trop bas. Elles ricochaient et revenaient heurter son cerveau de cette somnolence songeuse qui lui était propre…si bien que parfois semblait-elle indifférente à tout ce qui l’entourait. Dans son gris ambiant, elle décida d’aller à la cafétéria…peut-être que la noirceur d’un café finirait par achever ses idées nocturnes. Etoilées de démons se cachant sous son lit…des cachets oubliés là-bas, dans un sachet plastique rose. Il fallait réveiller la mécanique de la « cool girl », booster l’égo et remplir sa vanité de lumières superficielles.
Entrant dans le lieu, elle remarqua avec lassitude que plusieurs personnes avaient dû avoir la même idée qu’elle. Prenant néanmoins son gobelet chaud, elle vagabonda à travers les rangées à la recherche d’une place libre. Et le liquide brûlait ses doigts, rongeant la chair, picotant les nerfs, titillant tous les atomes de ses mains…peignant une moue légèrement agacée sur le visage de Hara. Il était vrai qu’elle pouvait sembler quelques-fois capricieuse…et elle ne s’en cachait pas véritablement. Cependant c’était un rôle qui lui allait si bien qu’elle ne tentait même pas de s’en décrocher…comme une star déchue dont le faciès rappelle toujours son ancien personnage. On ne la connaissait pas forcément sous le nom de Moon Hara, mais de la « cool girl » qui sourit aux connaissances, lançant des œillades à ses conquêtes précédentes, brouillant les pistes de son mécontentement. Parce que personne n’aimait les personnes qui se sentaient abusées…désabusées…qui se sentaient usées physiquement, fatiguées mentalement. Personne n’aimait le noir de l’espace, on préférait toujours les astres. Son regard s’accrocha soudainement à une tête familière…et pour la première fois depuis son réveil, le soulagement et une sensation de satisfaction vint laver son être. Pour une très courte durée, car s’approchant de la jeune fille en question, elle remarqua que sa table était toute aussi pleine d’humains bruyants. N’importe quelle personne aurait abandonné l’idée de rejoindre une connaissance, n’importe quelle personne aurait tourné simplement les talons et se serait résigné à la loi de la société : le premier venu, le premier servi. Mais Moon menait sa propre révolution : le meilleur sera servi quoiqu’il arrive…il suffisait de savoir placer ses pièces. Se  dirigeant de manière confiante derrière le dos de son obstacle, elle tapota son épaule jusqu’à ce que le jeune homme en question se retourne, les traits à moitié surpris, à moitié déçus par l’apparition soudaine de Hara. « Tu peux partir s’il-te-plait ? » demanda-t-elle calmement, « Mon amie est en face de toi, et j’aimerai énormément passer un peu de temps avec elle, veux-tu ? » le rictus innocent, les yeux qui pétillent, elle savait allumer les projecteurs sur elle lorsqu’elle le souhaitait. « J’étais là le premier, Moon, t’as qu’à te trouver une autre place ailleurs. » mais elle ne souhaitait rien allumer aujourd’hui, seulement avoir ce qu’elle voulait : sa place en bonne compagnie. « Oh, je vois… » répliqua-t-elle aussitôt d’un air désolé. Se baissant quelque-peu, elle reprit d’un murmure amusé : « Tu ne voudrais tout de même pas que ta copine apprenne que tu couches avec sa meilleure amie, si ? » elle aurait pu fermer les yeux, elle le saurait effrayé et éclipsé…sa prétendue domination évaporée en un claquement de doigts. Mais la jeune coréenne, il ne fallait pas se mentir, ne se lassait jamais de la décomposition qu’elle pouvait observer sur la face des autres joueurs. C’était comme observer une nature morte : les fleurs étaient somptueuses, éclatantes, chatoyantes de couleurs diverses…pourtant lorsqu’on approchait l’œil, on y décelait des insectes consumant progressivement la beauté juvénile. Et parfois se pensait-elle être ces insectes…« Merci ! » lança-t-elle soudainement dans un ton si enjoué qu’on aurait presque cru qu’elle se délectait de la situation humiliante qu’elle venait de faire subir à sa victime. Se redressant, elle le regarda partir dans un soupir d’exaspération, sa main ondulant en un « au revoir » d’une candeur mensongère. « Elle le saura de toute manière. » dit-elle, dans une sombre malice, en prenant le territoire conquis  et regardant la jeune Jessica.  « Oh ne t’inquiète pas pour lui, il trouvera bien une place quelque-part. » Jetant un regard dénigrant vers la sortie, elle reporta ses iris enflammés d’un vilain plaisir vers le visage poupin de sa consœur Yeowang. « Les chiottes par exemple là où il devrait demeurer pour le restant de ses études. » Hara ne se considérait jamais injuste, au contraire…elle se voyait plutôt, dans ces situations, comme une super-héroïne des temps modernes dont le pouvoir serait de changer de peau à volonté…et de connaitre tous les ragots de l’établissement. C’était ces derniers qui rajoutaient un peu d’étincelles dans les cendres de son exécrable vie…elle ne prétendait jamais le contraire, et c’était sa plus grande force : savoir qu’elle était misérable. Et elle riait, la gorge déployée à tous les saints, face à ces gens qui se pensaient différents...plus bons, plus justes. Derrière le maquillage, il n'y a que des sauvages. « Comment va la demoiselle aujourd’hui ? » le sourire ravageant ses pommettes alors que ses doigts s’attardaient sur le gobelet, tentant d’en enlever le haut.

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Seijuro Jessica
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MessageSujet: Re: lonely hearts club ♡ ft jessica   lonely hearts club ♡ ft jessica EmptyDim 6 Aoû - 2:05
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featuring. moon hara



t e n u e + Comme une ardoise magique, le monde changeait en effaçant ce qui avait pu être écrit au gré des siècles, des mois, des jours. Mais rien ne part vraiment, il reste toujours un reste de ce morceau de craie écrasée contre le tableau noir. Tout finissait par passer en second plan par changement d'intérêts, par une autre optique, par évolution. Mais tout ce qui a changé ne disparaît pas, il finit toujours par revenir, telle une sirène remontant à la surface dans l'idylle de pouvoir trouver son prince charmant qui la fera devenir humaine et lui offrir ce qui lui manque. Ce ne sont que des illusions, des chimères qui empoisonnent l'existence. Le passé sera toujours là et s'il revient il ne faudra pas lui céder dans les bras car ce dernier se montrera réconfortant et sûr. Le halo qui se reflétait contre la baie vitrée de la salle de classe était hypnotisant et aveuglant comme une beauté interdite, les élèves du cours où j'avais fait acte de présence semblaient plus portés par ce halo que par les paroles du professeur qui tentait de leur inculquer dans le domaine de l’ingénierie. J'avouais ne pas être captivée par les informations que produisaient ce dernier sans pour autant être incompétente et être dans l'incompréhension de ce qu'il pouvait me dire, car le fait est que je comprenais parfaitement son cours. Simplement son débit de paroles n'était pas enrichissant ni motivant, je prenais ce cours comme un bonus même si j'en avais pas réellement besoin. Faute au besoin d'être toujours au mieux dans chaque chose que je fais, je pourrais me contenter du minimum mais je devais toujours être au meilleur de mes capacités alors j'assurais toujours une image sérieuse et travailleuse devant mes professeurs même si je n'étais pas très friande de leurs cours, je me devais d'y assister par politesse. Mon regard brun chocolaté se posait de manière évasive sur le tableau imprégné de diverses écritures. Je griffonnais plusieurs choses écrites sur cette plateforme sans vraiment chercher à y coordonner. J'étais l'élève qui faisait intello de la classe et en même temps je n'étais que procastinatrice et je-m'en-foutiste de ce qui pouvait m'entourer. La solitude dans la peau, l'illusion que tout pouvait réussir à ma personne, tout était devenu fade depuis un moment. Je voulais juste un peu de défi et un peu de difficulté, tout ce qui pouvait être excitant était saupoudrée d'une simplicité affligeante et d'un temps de résolution assez moindre par rapport à mes attentes. L'ennui me gagnait alors de toute mon échine comme s'il parcourait maintenant mon système sanguin. La sonnerie retentit signifiant la fin du cours et la bénédiction de pouvoir lever mes jambes engourdies d'ennui. J'aurai presque été du côté de mon côté somnolant et allée dormir de suite sans écouter un quelconque côté raisonné. Un autre côté en elle l'invitait à aller faire une petite partie de basket, encore l'un des seuls jeux qu'elle apprécie à sa juste valeur, ils ont pas encore réussi à la dégoûter de ce jeu qui arrivait à la divertir, à lui faire élaborer des stratégies. Mais bientôt l'heure ne serait plus à se défouler à travers un ballon teinté d'orange rebondissant contre le sol et qui laissait émaner un son strident lorsque les deux s'entrechoquaient.

Je prenais la décision de diriger mon corps indécis vers la cafétéria bondée, nul doute, ce n'était pas pour me ravir et encore moins me divertir mais juste bon à tendre mes nerfs ne répondant plus à mes appels tant ils étaient détendus. Les paupières qui se baissent sur ma vue d'ensemble afin de pouvoir méditer quelques instants en attendant mon tour au distributeur. J'avais désespérément besoin de ma dose de caféine quotidienne, même si ce n'était qu'en quantité minime, j'en avais besoin pour m'assurer une journée supportable. D'un pas délicat et contrôlé tel un félin se déplaçant vers un point, je me retrouvais devant la machine prête à commander mon café, saisissant l'objet entre mes fins doigts, certains nus, d'autres habillés de quelques bagues diverses. Je me délectais de la sensation chaleureuse émanant du récipient se répercutant entre mes doigts, la chaleur crépitait légèrement entre ces derniers durant l'instant où je cherchais à me trouver une place au calme. Cela relevait d'une mission quasiment impossible, digne d'une histoire d'un homme recherchant une oasis en plein désert. Finalement je trouvais une place assez isolée à une table entourée de brouhaha environnant la pièce, il allait falloir que je m'en accommode. Poussant un léger soupire lasse quant à la situation, je laissais mon corps se reposer sur la chaise en face de la table où allait reposer mon café. Frottant légèrement mes mains entre elles en penchant la tête en arrière, le regard plongé sur le plafond. Je ne fis pas tout de suite attention qu'un humain du sexe masculin s'était assis en face de moi, brisant le vide parfait qui était accommodée à ma vision. Je ne laissais pas mon air légèrement agacé se défaire de mon visage ou de montrer une quelconque bienfaisance à son égard pour faire bonne figure, l'étiquette c'était pas quelque chose qui m'importait. J'aurai préféré une autre personne à vrai dire, le détaillant je reconnaissais ce visage, je m'accoude à la table, posant mon visage dans la paume de ma main en regardant ailleurs, laissant le liquide chaud se porter à mes lèvres pour se déverser dans ma gorge avec une sensation agréablement satisfaisante la parcourir. Je détournais de nouveau mon attention lorsque j'entendis une voix familière se manifester entre les autres voix inconnues qui se mêlèrent entre elles. C'était Hara qui se démarquait des autres, elle avait cet air gracieux et classe tout en étant poli dans tout ce qu'elle faisait ou disait. Finalement, pensant que la galanterie allait être au goût du jour suite à la courtoise proposition de mon amie, ce dernier la déclina l'invitant à aller trouver une place "ailleurs". Nul doute que cette réponse n'allait pas satisfaire la jolie brune aux apparences calmes. Je laissais mes yeux se poser sur la situation, observatrice de ce qui allait lui arriver, moqueuse car je savais qu'il allait regretter son manque de galanterie et aussi désespérée car il aura perdu du temps pour rien. Arborant un air calme, je ne perdais rien de la scène qui s'offrait à moi, continuant de boire mon café. Je laissais Hara faire, elle n'avait nul besoin de mon intervention. Ecoutant en détail ce qu'Hara disait à sa victime de la journée, maintenant je me souvenais bien de son visage, pauvre garçon elle allait le torturer s'il cédait pas. Ce ne fut pas long avant qu'il prenne ses jambes à son cou. Nulle surprise, je ne prêtais pas attention à son départ en flèche avant qu'Hara le remercie de manière ironiquement enjouée par sa fourberie. Je finissais par reposer mon café tandis qu'elle s'asseyait en face de moi et que je décidais de jeter un coup d'oeil au malheureux qui avait déjà filé au Moyen-Orient au moins. Je reportais mon attention quand elle me disait de ne pas m'inquiéter quant à son sort, à cette réplique j'haussais les épaules. Je ne m'inquiétais nullement pour cet individu, il m'indifférait. Un sourire mi-amusé, mi-innocent en dépeignant la situation à laquelle elle venait d'assister.

- Je m'inquiète pas pour lui, il trouvera bien une gamelle de croquettes quelque part. Rétorquais-je de manière sarcastique et calme, je n'allais pas non plus plaindre des gens comme lui. Chacun faisait comme il voulait, mais en aucun cas je n'aurai été du côté de ce genre de gars. La fidélité finissait par se faire rare en ce milieu, les illusions et le paraître gagnait sur l'authenticité, tout n'était qu'éphémère mais ils tenaient à garder un semblant de stabilité en restant enfermé dans leur passé fissuré pour s'assurer aucune mésaventure, il fallait toujours se sécuriser. Je laissais un sourire semblant bienveillant orner mon visage pour la corriger. Par exemple, oui. Et encore je trouve ça gentil, Hara. Ajoutais-je en finissant par laisser mon sourire s'étirer de façon plus chaleureuse et plus sincère que tout à l'heure. Hara avait la douceur mensongère qui émanait de son faciès de princesse en détresse, mais derrière le masque se cachait la maîtresse des illusions, prête à vous envoûter ou vous abattre. Je perdais rarement mon temps à être aussi polie et courtoise qu'Hara en apparence même si nous étions fortement similaires. Je ne voyais rien de mal dans ce qu'elle faisait, juste se servir des informations qu'elle sait à son avantage. A sa question, je me faisais légèrement craquer le cou à l'aide de ma main logée dans ma nuque, poussant un léger soupire fatigué.

- Assez bien, j'ai encore joué les vagabondes en cours aujourd'hui. Et toi ? Satisfaite de ta place gagnée ?

L'âme vagabonde avait fini par se poser à cette table avec moi pour se reposer un petit moment au côté de la " cool girl " et pouvoir ainsi parler de sujets et d'autres.

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MessageSujet: Re: lonely hearts club ♡ ft jessica   lonely hearts club ♡ ft jessica EmptyLun 7 Aoû - 22:22
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t e n u e + Il y avait deux choses que Hara s’interdisait de faire…deux seules choses estimant que sa vie était bien trop courte pour se soucier d’elles. Elle se refusait de pleurer pour des garçons qui ne valaient pas la peine voire des garçons tout court. Des petits garçons, pas assez matures pour être considérés comme grands, tout comme ces derniers, les grands trop inconscients pour être nommés hommes. Peu en portaient le statut actuellement et elle n’en avait jamais connu pour être totalement honnête. Elle balançait son corps de bras en bras inutiles dont elle oublierait la chaleur les lendemains, retrouvant le froid de son propre vide. Mais jamais n’avait-elle connue une réminiscence obsessive d’un visage, de traits, d’un parfum…jamais n’avait-elle été hantée d’une présence incomplète sans chair, invisible, gravitant autour d’elle en satellite rêvé.
Elle se défendait enfin de boire du mauvais café. Elle l’aimait noir et intense, sentir la flamme liquéfiée presser une brûlure amère sur son palet anesthésié par le feu de la boisson. Une signature marquant ses lèvres rougies de gloss à la cerise, rongeant son estomac, repoussant tout ce qu’elle pouvait avaler par la suite. Parfois la pensait-on dépendante à la caféine tant préférait-elle les grands gobelets aux petits. Peut-être qu’elle l’était, par périodes, les cassant avec son amour pour le thé.
Deux petites règles qu’elle brisait malheureusement bien trop souvent…ouvrant le capuchon du gobelet, elle grimaça légèrement à la vue du breuvage. Transpercé de quelques rayons mielleux, il semblait n’être constitué que d’eau simplement, les grains se mélangeant dans le fond avec sa profonde déception. Hara ne se permettait ce genre d’écart qu’en temps d’examen, quand il n’y avait plus rien pour la retenir à son honneur qu’elle tuait à chaque fois qu’elle rendait un travail. Elle n’était pourtant pas mauvaise, au contraire parfois ses notes allaient bien au-delà de ce qu’elle espérait, mais il était évident qu’elle n’était pas une élève modèle. Seulement une excellente actrice. Ses croquis étaient bien trop souvent faits à la dernière minute, n’ayant rien d’original par ailleurs et parsemés de sourires qui la tiraient d’affaire. Non la jeune Moon ne possédait pas un talent particulier pour le dessin ou bien même le génie des hauts couturiers, la seule chose qu’elle avait, était un goût particulièrement soigné et travaillé par ses jeunes années. Un sens aigu de l’esthétisme qui lui servait quotidiennement dans ses études…plutôt un style classique, il était vrai, mais elle se considérait comme la petite robe noire : intemporelle. Elle se reconstruisait aux grès de ses envies, étant la femme qu’elle le souhaitait chaque nuit, comme atteinte de lycanthropie, elle ne cessait de changer de peau. Hara pouvait être ce faciès malheureux dépeint par un auteur chagriné d’amour, ou bien cette fille-coquelicot embrasant de ses pans rouges les dalles d’une ville méditerranéenne. Elle pouvait être la nymphette aux multiples sourires provocateurs et bas tâchés de blanc, comme la damnée de ces hommes, mouvant ses hanches d’une démarche féline. Et la manière de se vêtir correspondait toujours aux personnages qu’elle s’employait à faire exister à travers ses yeux-prismes. Il y avait toujours ce besoin, ce désir ardent d’être autre, de se reconstruire et de revivre éternellement. Elle se tuait continuellement pour mieux exister, écrivant ses expériences par la suite dans un carnet bien gardé.
Ecoutant d’une oreille attentive la jeune Jessica, un sourire amusé transperçant ses joues à ses propos totalement pertinents, elle ne pouvait s’empêcher d’examiner le café qu’elle mélangeait, espérant peut-être le rendre plus potable. Il n’y avait pourtant rien à faire, ce devait être infect, la seule chose qui la rassurait, était l’odeur qui embaumait la pièce entière lui rappelant celle des petites terrasses parisiennes. Cet effluve de caféine, parsemé de notes aériennes…il ne lui manquait qu’une cigarette pendant à sa bouche pour compléter le tableau, et un vieux bouquin trouvé dans une brocante de Montparnasse. A la place était-elle coincée, dans une université qu’elle méprisait, entourée de personnes inintéressantes et banales, assise sur une place qui ne lui appartenait même pas mais pour laquelle avait-elle bataillée par simple vanité. Et pour le joli minois de la seule personne qui pouvait apaiser ses nerfs à l’heure actuelle. « Assez bien, j'ai encore joué les vagabondes en cours aujourd'hui. » cette dernière remarque lui décrocha un petit ricanement, oh comme elle la comprenait. Cette obligation de longer les couloirs, trainer des pieds, la tête voguant dans d’autres cieux…cette obligation de se lever chaque matin pour quelque-chose qui n’enflammait pas son cœur…pour un futur pour lequel elle n’avait même pas à négocier tant il était déjà tracé. Bien sûr qu’il lui suffisait de partir, de tout quitter si cela la dégoutait tant. Mais aussi enfantine que Hara pouvait se montrer parfois, elle était avant tout une femme. Et une femme dans un monde de grands gamins se devaient de porter ses responsabilités quoiqu’il arrivait…il n’y avait qu’une seule démence qui pouvait l’entrainer dans des gouffres obscurs…une maladie du cœur à laquelle elle ne voulait penser. Une maladie des sentiments. « Et toi ? Satisfaite de ta place gagnée ? » puisqu’elle n’avait aucune guerre à mener, Hara se contentait des plus petits combats qu’elle gagnait successivement par simple jeu d’intelligence. « Pour la place, ça devient récurrent, les gens sont de plus en plus négligents vis-à-vis de leur intimité. » poussant son gobelet sur le côté, elle décida de replonger ses iris dans ceux pétillants de Jessica. « Quant à la journée, on en a connu des plus excitantes. » accoudée, le menton posé contre le dos de sa main, elle continua « En parlant de choses excitantes, il y a du nouveau sur le front ? » Hara se nourrissait de ragots lorsque plus rien ne la passionnait, ou lorsque la fatigue embuait son esprit. Jessica était la mieux placée pour récolter les informations les plus croustillantes, non seulement son génie informatique trafiquait les plans les plus minutieux, mais en plus, elle avait cette personnalité attachante qui poussait les gens à se confier à elle, la tête lourde sur sa frêle épaule.  

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MessageSujet: Re: lonely hearts club ♡ ft jessica   lonely hearts club ♡ ft jessica EmptyLun 14 Aoû - 3:53
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t e n u e + Quoi de mieux que de retrouver une tête familière parmi toutes ces personnes peu singulières. Le brouhaha ambiant autour de nous masquait ce qu'on se disait pour les autres mais permettait parfaitement une compréhension totale entre nous. A la réflexion de l'élégante brune, j'haussais les épaules avec un air qui en disait long sur son avis, tout en buvant une gorgée du liquide noirâtre remplissant le verre cartonné du distributeur.

- Ca date pas d'aujourd'hui, ça. Mais oui ils font pas assez attention. Rétorquais-je comme si c'était une évidence. Ca l'était, les gens d'ici ou en général ne faisait pas attention à ce qu'on pouvait leur prendre, ils se disent que c'est impossible qu'on puisse faire ci ou ça. Ils se disent que tout le monde est sage et qu'ainsi le sage s'arrêtera à mi-chemin avant d'exécuter l'irréparable. Mais ils oublient ceux qui ne sont pas dans cette catégorie et qui profitent de leurs petites faiblesses à afficher sans relâche leurs petites vies. Pourquoi ne pas prendre un cadeau qu'on nous offre ? Ca serait dommage de pas l'ouvrir et découvrir ce qu'il renferme, ça serait même malpoli. Alors moi je me servais de ce que je voyais pour analyser ce qui m'entourait, je ne faisais pas du mal gratuitement aux gens car je m'en fichais ils vivaient leurs vies comme ils l'entendaient même si je n'étais pas forcément d'accords avec certaines pratiques, chacun était libre de faire ce qu'il voulait dans la mesure où on se mêlait pas de mon périmètre de vie. Là je n'avais aucun remords à dire ce que je savais, partant du plus trash au moins important. Je lançais un regard à ma camarade me disant qu'elle avait connu des journées plus excitantes, je ne pouvais que la croire à ses propos, au fond ici tout se ressemblait, chaque jour et pourtant il y avait toujours de la nouveauté. Mes iris maronnéess tendant vers une couleur plus sombre prirent un air ennuyé tout en réfléchissant à sa question, une moue évasive traversa mes lippes rosés. Hmmm, rien de différent de d'habitude, c'est assez récurrent à vrai dire. Rétorquais-je d'un ton habituel, comme si c'était une histoire qui se répétait de manière sempiternelle. C'était souvent les mêmes choses, on voit tel embrassé une autre ou un autre, ou quelqu'un trompant son conjoint, on voit des gens rentrer et sortir comme dans un moulin, comme on entre dans un bouquin pour en ressortir une fois la lecture de ce dernier terminé. On vit le chapitre, on le regarde, des fois on veut le réitérer tel un quotidien qu'on ne peut pas vivre. C'était fade avec un arrière goût de nouveauté, c'est comme ses plats hyper caloriques, on en prend pour combler notre faim en sachant que ce n'est pas tant bon que ça pour nous et le goût y ressemble, c'est toujours la même chose et pourtant à chaque nouvelle bouchée on pense que c'est différent. Et puis une bribe de souvenirs me revient, une chose qui changeait de l'ordinaire, un peu folle, un peu excentrique certes, mais elle pouvait être intéressante à répandre, la sous-évêque voudrait sûrement l'entendre si elle n'est pas déjà au courant. Laissant mon doigt contourner les rebords de mon verre avec un demi-sourire, le sujet était grave quand même, mais je n'étais pas ce genre de personne à prendre des pincettes sur ce que je disais, c'était une information à prendre après tout. Mon air angéliquement innocent aidait dans ma quête d'informations et mes compétences en informatique aidaient aussi à la tâche si besoin.

- Ah si, j'ai eu écho de drôles d'événements chez les Ilgagsu. Il paraît qu'ils auraient retrouvés des élèves morts, d'autres seraient hospitalisés. Mais je me suis pas encore penchée là-dessus c'est encore gardé plutôt secret pour pas affoler les élèves j'imagine, tu en as entendu parlé toi ?

Je penchais légèrement la tête sur le côté en faisant mine de réfléchir à l'information. J'avais eu ces informations récemment, laissant mon corps errer dans les couloirs afin d'entendre quelques cachotteries par-ci par-là, j'étais un peu dubitative quant à cette information, si c'était vrai, Haneul allait être surveillé pour avoir le fin mot de l'histoire. C'était quand même étrange et peu anodin ce genre de situations, après avec cette université, on peut s'attendre à tout. Ce qui laissa un sourire amusé et énigmatique se dessiner sur mon visage, j'étais fascinée par ce que ça pouvait m'apporter. Et je me disais en même temps que ça allait faire une sacré cohue dans l'université, l'inquiétude se lira sur le visage de certains, pour d'autres, ils n'en dépeindront rien et continueront aisément leurs vies sans se soucier de ce qu'il se passe. Et d'autres malheureusement, se réjouiront du malheur des autres, il y en avait toujours. On ne pouvait pas être tout le temps aimé, c'était impossible, vouloir à tout prix l'amour de tous n'entraîne que la déception résidant perpétuellement sur le visage de celui qui le convoite corps et âme.

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