✧ Ilgagsu's realm ✦

+++ + Alors qu'il était concentré dans sa concentration - l'effet de la poudre ingérée plutôt dans la soirée, en plus de la fumée qui envahissait sa tête n'aidaient pas à ce qu'il puisse être réactif – il sursauta alors qu'une voix masculine l'interpella. Il ne compris pas tout mais capta déjà qu'il était face à un Lenny qui secouait son arrière-train devant lui. « Je me sens privilégié qu'un si beau boule se trémousse pour moi ! » s'amusa-t-il à dire avant de tilter bien correctement la tenue extravagante de son colocataire. Après cette discussion très rapide, le Japonais fronça des sourcils en voyant que son frère ne l'avait même pas vu. Il battait des pieds en l'air, frappant quelques inconnus sans le faire exprès par la même occasion pour exprimer sa colère molle. Trop fatigant, Ryu était déjà pardonné. Il l'observa créer son œuvre originale et l'applaudit au loin, il était certain que c'était inaudible. Et alors que son big bro agitait de l'herbe au calme, toujours assis sur cette table, Tôru leva les bras en l'air, toujours aussi mou, comme un enfant qui réclamait sa sucrerie. « Moiiiiii.... » Soudain, sa cigarette disparaît, et le petit se rend compte que la question qu'il venait d'entendre lui était adressée. « Oh Dân ! » Il lui offrit un grand sourire avant de hocher la tête. « Oui ! J'attends la tournée ! » Dit-il en pointant du doigt son frère qui venait de disparaître. « Bon ben... en fait non. » Il porta sa main dans les cheveux du Viet pour les ébouriffer avec tendresse. « Toi, t'as quelque chose d'intéressant ? »

☾☾☾ Complètement défoncé et fier comme jamais de sa création, Ryu à l’impression d’avoir limite créer l’être le plus majestueux de la terre. Cette licorne qui pisse littéralement un arc-en-ciel était si fab ! La personne derrière cette œuvre était un génie ! Clairement il ne se sentait plus. Il était presque ému devant celle-ci. Les compliments qui fusent face à la beauté de son œuvre n’aident en rien son melon déjà bien gonflé grâce à l’alcool et la drogue. Mais alors qu’il se retournait pour proposer de la beuh à tout le monde afin de fêter le vernissage de son œuvre comme il se devait une voix des plus familière résonna à ses oreilles. Ryu chercha presque automatiquement le propriétaire de la voix quémandeuse de sa came. Une fois celui-ci afin dans son champ de vision. Un énorme sourire apparu sur ses lèvres alors qu’il hurlait à son petit frère Toru « ATTEND BÉBÉ J’ARRIVE TOUT DE SUITE ! ♥ » mais alors qu’il se dirigeait vers son frère dans un élan d’amour des plus intense, Lenny le stoppa. Il le décoiffa et emprisonna sa tête de ses mains avant déposée un baiser sur son front. Ce dernier semblait aussi mort que Ryu et tout autant enthousiaste face à la licorne. Amusé de voir son bro dans cet état et assez admiratif de sa tenue il lui lançait en riant « Et toi alors ? C’est quoi cette tenue trop swagguée  bro ?! J’adore le concept putain ! » il était toujours son plus grand fan. Le fashion sens de Lenny relevait tout bonnement du génie ! Lenny se mit à comparer la beauté de la licorne et Gigi, Ryu le suivit dans son délire ému et complètement déchiré  « Elles ont du être sœurs dans une autre vie, je vois que ça pour expliquer leur beauté ! ». Pris par l’ambiance et n’ayant plus les idées très claires, Ryu fait signe à son frère de se ramener s’il veut sa came, vu qu'il n'est plus trop en état de traverser la foule et prend place dans la baignoire spatiale de Gigi après avoir reçu la permission de monter à bord. Installé confortablement dans le proclamé " ovni " de ses dames, Ryu laisse Gigi lui prendre un de ses joints et tend le reste de ses sacs de beuh à toute la communauté de la baignoire  magique trop swaguée « Servez-vous les amis, faut fêter les retrouvailles de Gigi et sa soeur wesh ! » Non, le gars n’a pas du tout trop fumé ni bu. Quoique visiblement il n’est pas encore satisfait vu qu’à la proposition de Gigi il est le premier à hurler comme un gosse « Moi ! Moi j’en veux ! » Ryu n’en a rien à foutre de la couleur, tout ce qu’il veut s’est planer encore un peu plus, se déchirer à n’en plus avoir les idées claires pour enfin assister au décollage de cet ovni magique direction l’inconnue.

las tenus kitutas / cette foutue baignoire est tellement grande qu’elle pourrait même accueillir toute la frat’. sérieusement. alors je gigote, coincée dans mes frosties qui commencent à bien me coller aux fesses. bon sang, quel bordel on est entrain de foutre là encore ? on finira bien par être rayés, radiés de l’université si ça continue comme ça, comme cette très ancienne fraternité il y a des années de ça. on ne sait d’ailleurs jamais où ils sont tous passés, malgré les rumeurs qui courent sur le campus à propos de cette maison fantôme. je m’égare, perdue dans mes pensées et sujette à l’une de mes nombreuses hallucinations. je sert un grand verre de mojito au beau Ryu. bon dieu, les frères Takahashi on toujours eu ce je ne sais quoi de pure merveille dans leur sang. comme une belle cocaïne liquide qui dégoulinerais le long de leur splendide génétique.

Je lance un regard en biais aux deux frangins qui se tiennent non loin de moi et par pure réflex maternel, je dépose un baisé furtif sur la bouche à Ryu. « bon appétit. » je lance ça l’air de rien, car oui un baisé plein de psychotropes agrémenté de mojito, c’est un réel repas gastronomique. je sens mes boucles brunes nager dans la baignoire de frosties et décide de me lever, faisant signe à Brutus, l’esclave, de mettre en pause notre vaisseau intergalactique. je pose mes mains sur les épaules de Ryu et Toru, juste avant d’envoyer un coup de fesse dans la tête à Saera, puis tente de sauter hors de la baignoire, balançant une ribambelle de frosties autour de moi. pouf, je m’étale parterre, ne sentant plus mes jambes. ma drogue de synthèse ayant quelques effets indésirables. la soirée n’allait pas tarder à partir en cacahuètes, étant donné la dose que je venais de faire avalé à tous mes compatriotes. une fois à terre, je lance un regard de pitié aux jolies petites fesses de Lenny et pose ma tête sur le sol frois de la maison Cheonchin. qu'on est bien, ici. je devrais peut-être ne jamais me relever. alors je reste allongée, là, sans rien faire, fasse à une autre hallucination : mon fidèle nain vêtu d'habits SM, qui me regarde de ses yeux globuleux et narquois.

+++ +« héhé t’as pas tout vu mon bébé. » il offre son plus beau jeux de sourcils à son très cher @takahashi tôru, ce mec ayant littéralement tout vu de lui depuis le temps qu’ils pioncent dans la même piaule. puis y a son bébé sae, comme d’hab avec elle ça part en couilles. « aïe ! » il chouine comme un môme quand la fessée d’@han sae ra claque sur son boule moulé dans un caleçon fin. il en oublie sa main lorsqu’une nouvelle beauté croise son regard. aussi belle que les étoiles de saturne elle se présente à lui comme sa nouvelle conquête. miss pink unicorn. tellement sexy que même sae ra succombe et l’abandonne. « saeeee » il l’appelle comme rose pleurait léo lorsqu’il coulait dans l’eau glacée, pour la rime c’était gratuit. « repose-toi. » elle est étalée sur le sol mais il s’inquiète pas lenny. il lui tapote le crâne et caresse ses cheveux pour lui souhaiter une bonne nuit. trop fasciné il ne peut qu’exprimer son admiration à l’heureux créateur de la divine créature, le dénommé @takahashi ryu « ouais moi aussi j’adore le concept » qu’il répond dans une vielle imitation de hipster à la norman, portant une cigarette virtuelle à ses lèvres. « mec c’est p’tête sa jumelle. regarde elles ont le même nez.» qu’il chuchotte doucement à son oreille comme s’il s’agissait du plus grand des secrets, le regard en biais à destination de gigi. elle est dans sa baignoire tranquille et il pige pas parce que y a ryu qui propose de fêter les retrouvailles alors que c’est évident qu’elle leur a caché pendant tout ce temps. « p’tin mais ryu c’était un secret bordel de merde ! » il a tout cassé et ça le rend dingue lenny, sa poussée de colère habituelle pointe le bout de son nez mais s’atténue rapidement lorsqu’il voit sa beauté @bang gigi par terre, joue contre le sol. ni une ni deux il va s’étaler de tout son long sur son dos, sa joue collant la sienne. « feed me » il lui réclame ses petites pilulles qu’elle avait tout à l’heure. « ou je te croque. » pas la peine d’attendre son reste, il donne un croc dans sa joue toute moelleuse. elle est bonne.

☾☾☾ Le D day. Ce jour béni que toute la sororité attend comme on attendrait le père Noël. Cette soirée où le seul mot d’ordre donné est d’envahir la maison des Cheonchin pour la transformer en un nouveau terrain de jeu. Une terrain de jeu que les licornes n’ont eu aucun mal à envahir. Elle ne sait déjà plus de quelles couleurs étaient les pilules qu’elle a avalée, ni même pourquoi elle a deux verres dans les mains. Elle sait simplement que ça l’emmerde mais comme elle n’aime pas gâcher elle les bois d’une traite avant de se trouver un coin pour rouler. C’est là qu’elle tombe sur Torû et sur Dân. Elle dépose une baiser sur la joue du premier et décide de faire de même sur la joue du second. C’est pas comme si elle le connaissait si bien que ça mais après tout faut pas faire de jaloux. Tout sourire elle vient alors s’installer entre eux. «  Il se passe quoi par ici ? » Apparemment pas grand-chose à côté du Dysneland psychédélique qui se déroule devant leur yeux. Une moue vient se nicher sur ses lèvres. Elle attrape les mains de ses deux nouveaux acolytes et se dirige d’un pas décidé vers le petit groupe. Si la fête ne vient pas à toi c’est toi qui doit venir à elle. Ni une ni deux elle les pousses dans la baignoire colorée créant une tour de Pise humaine qui laisse l’étudiante en art qu’elle est quelque peu perplexe. «  Magnifique » siffle-t-elle finalement convaincue par sa nouvelle création.Elle aperçoit alors Ryu se débattre entre les céréales et tel la Pamela Anderson qu’elle est devenue se sent comme obligée de sauver les sachets d’herbe qui flotte à la surface.

✶✶✶ Quelques gorgées de mojito gigiesque plus tard je ne suis qu l'ombre de moi-même. Ce truc jaune et moisi a eu le don de faire remonter tout ce que j'ai pu m'enfiler avant, telle une potion magique de druide norvégien. Mon vrai moi il s'est envolé loin sur les routes de l'hallucination, mais je gère, je pilote toujours mon vaisseau spatial en véritable reine sous acide et je sais que tous les gens ayant touché de près ou de loin à ma propre boisson vont bientôt me rejoindre pour un délire général. J'suis sympa moi quand même, j'offre des tours de manège.

Haha. Ça a le don de me faire ricaner, même si je suis plus du tout connectée à la réalité. En vrai je suis cramponnée à la baignoire même bien après que tout le monde l'ai désertée, de temps en temps en train de lever une jambe ou de foutre un coup dans le vide en me prenant pour un moine shaolin. Parce que je vois pleins de jolis petits dragons à paillettes partout autour de moi. Je les vois s'accrocher aux pieds des gens pour les escalader et venir grignoter leurs petites joues qui sont comme de la guimauve. Hmmm la guimauve. Je bave sur une tong qui se retrouve par le miracle du destin dans ma main, sans quitter l'assaut magique qui se déroule sous mes yeux. L'intérieur des gens est comme en dessin animé, alors j'me persuade que je peux devenir toute minuscule comme dans chérie j'ai rétréci les gosses et que j'peux sauter à l'intérieur. « Ouuuuuuuuuuuuuuui ! »

Je plonge du mieux que je peux dans le corps de la première personne que je croise, à savoir Yuki, enfin que je crois. Je fonce juste à côté, droit dans une glacière pleine de bouteilles et je n'y vois que du feu. J'suis sûre de descendre son tube digestif en sous-marin, naviguant entre les globules rouges ou j'sais pas quelle connerie. Puis quelques temps plus tard la boucle est bouclée. Je ressors enfin, deuxième accouchement de ma vie, et je redécouvre la fête autour de moi. Et tout comme après avoir fumé un calumet de la paix avec des apaches vous êtes persuadés d'avoir compris un truc de profond sur la vie, alors je m'accroche à l'épaule de Dân qui passe par la. « Tu vois dans la vie... tu comprendra que la violence ne résout rien le jour où un moustique se sera posé sur tes couilles... » Et aussitôt après une tape sur l'épaule d'un air grave je repars m'abandonner à la musique en dansant.

✖✖✖ Ce que tu aimes avec ce que tu prends c'est que les effets se font attendre mais jamais trop longtemps. Eveillé à souhait, tu oublies ce que le sommeil est. Tu oublies la fatigue, tu oublies que tu viens de te réveiller dont ne sais où. Par vague, tu sens des montées d'euphories que tu pourrais aimer presque autant que tes montées d'adrénaline. Une tournée ? Tu regardes de quelle tournée parle @takahashi tôru, tu vois pas, tu suis son doigt du regard mais tu comprends pas. Et puis sa main se rapproche de tes yeux jusqu'à ce que tu ne puisses plus la voir, perdue dans tes cheveux. Si t'as quelque chose, oui, tu as refait le plein. Le plein de poudre blanche et pilules aux couleurs artificielles. De la malice au coin des yeux et dans les recoins de ton grand sourire. D'une de tes mains tu saisis un paquet transparent d'une de tes poches, tu saisis deux bonbons chimiques plus acidulés que sucrés, chacun de couleurs différentes que tu agites devant le japonais lui laissant choisir alors qu'au final les effets seront tous identiques. Identiques aux tiens.

Puis il y a cette brune (@tolstoï yûki) dont le visage t'es presque inconnu qui dépose un baiser sur ta joue après avoir fait de même avec @takahashi tôru. Honnêtement, t'as strictement aucune idée de ce qu'il se passe, tu laisses le droit de réponse au japonais qui doit être plus au courant que toi. Toujours pas au courant tu te fait et laisse entrainé dans cette baignoire comme entrainé dans une autre dimension. Ouais, tu viens de passer un portail galactique ou quelque chose de ce nom sans ce nom. Tu nages, tes bras s'agitent dans l'univers, tu as tellement d'endurance que tu te déplaces d'une planète à l'autre à la vitesse de la lumière. Tes pieds s'agitent aussi pour continuer à flotter, ne pas couler, tu donnes des coups dans le vide. Ou peut être pas, peut être que quelqu'un s'est mangé un bras ou un de tes genoux, tu sais pas. Danse étrange, danse sauvage. Toi tout ce que tu sais c'est que tu trouves cette galaxie vraiment très très très belle. La main de @han sae ra te ramène sur la planète terre, sur ta propre planète, sur toi même, tes propres yeux fixés sur tes propres parties génitales. Puis tes mains viennent cacher ton entre jambe au quelconque moustique qui aurait traversé ce portail pour se poser là. Tout à fait. C'est pas faux ce qu'elle dit. Tu médites, un instant. Et l'instant d'après tu rejoins @han sae ra dans sa danse.