so jealous i could kill you (agapé)

Il ressemblait à un petit enfant capricieux, là, son Agapé ; à un gamin qui voulait quelque chose qui, puisqu'il ne l'avait pas, forçait au possible. Enfin, non, il ne forçait pas ; ses bras d'abord croisés, il finissait par s'allonger contre le torse, frémissant, de l'autre asiatique. Autre asiatique qui était tout bonnement aux anges - parce que même s'il affirmait le contraire, sentir les lèvres, puis un contact appuyé, de son petit-ami, était une sensation.. tout bonnement divine. Ah, Agapé, il était bon, même défoncé, magnifique, doux, beau, tout ce qu'on veut, tous les qualificatifs du monde pour définir la magnificence - et quand il frottait ses petits yeux, là, arh. Jaehwa avait envie de l'embrasser.

« Mais, Aga.. » Moue d'incompréhension - mais il est mignon, le petit coeur, et Jaehwa abandonne l'idée même de le gronder sur le fait que, non, le cadavre, il était pas vivant, il avait pas d'envies, et encore moins avec un Jaehwa bourré qui, de toute façon, aurait fini par lui gerber dessus d'un instant à l'autre. Alors il se contente de sourire, attendri, sa main caressant inlassablement la joue du petit fatigué. Et il use de ses muscles (inexistants) pour se redresser, et picorer ses lèvres, puis ses joues, ses paupières, son nez, tout en caressant ses cheveux. « Je t'aime. Je t'aime, tu sais ? T'es adorable, putain. » Encore un bisou. « T'es fatigué, petit bébé ? » Pas, plus de gêne, non, aucune - ça se trouve, il aura oublié le lendemain. « Là, viens dormir. »
 

Docile, comme un petit enfant perdu, il obéit à son copain et il hoche de la tête. « hm... oui… doooormir. » il se jette contre lui, le serre dans ses bras et contre son torse nu dans le geste des plus affectueux, à la manière de longues retrouvailles, presque les larmes aux yeux d’ailleurs -ému par ses mots qui sonnaient tous sous l’effet de l’alcool comme une douce mélodie. oh jae est beau, ravissant même et dans son état actuel, il se demandait même comment il avait pu sortir avec lui; un homme aussi beau, dont les yeux en demi-lunes et sa peau laiteuse en sont les charmes les plus flatteurs mais aussi mignon avec ses moues joueuses et ses caprices d’enfants. Il était la pureté, la tendresse avec lui, le seul sachant lui offrir l’étreinte la plus réconfortante et la plus douce, le baignant alors de la chaleur de ses bras et de son doux parfum. D’ailleurs, il en profite carrément là, à ce moment précis, son visage se niche contre son torse et il gigote comme un gamin. « t’es tellement beau jae. tu restera toujours avec moi hein? » Et les confessions sont toujours plus facile sous la fatigue et l’alcool, agapé bécote les lèvres du coréen, caresse sa joue lentement, amoureusement, tendrement -des émotions trop complexes pour les décrires avec de simples mots « je….ai...me hm...  » son pouce cesse de taquiner sa peau rougie, ses paupières battent de plus en plus lentement jusqu'à ce que son mouvement cesse et ses yeux se ferment.

Un enfant - Jaehwa sortait avec un enfant. Et le pire ? Il trouvait ça on ne peut plus adorable. Il souriait, là, comme un con, un con heureux, alors qu'il caressait la joue de son petit-ami, inlassablement, et qu'il l'écoutait, toujours inlassablement - oui, oui, il restera avec lui jusqu'à ce qu'ils meurent, tous les deux, mains dans la mains, comme les vieux d'antan, comme ceux qui se tiraient une balle dans le crâne de l'un et de l'autre - mourir par amour, ça lui semblait bien. Il semblait déjà prêt à crever par jalousie - donc il n'était pas à ça près. Et il embrasse ses lèvres, avant de ne plus rien sentir - et d'entendre des gémissements, des trucs, bizarres, là, on dirait que son copain est en train de lui crever dans les mains. « Aga... » Soupir - il l'excite, l'embrasse, l'aime, et s'endort, tranquille, comme si de rien n'était. Soupir. Il tapote ses épaules, puis ses fesses, le tourne, le renverse, au dessus de lui. La moue endormie de l'australien le fait sourire - et il l'embrasse, avant de se lever. Bon. Mission rhabillage - le t-shirt est enfilé. Deux secondes, il retire son haut, son pantalon, le couvre, l'enveloppe, encore un baiser - il dormirait bien, là, mais il a un Sangrae à tuer, et une Sunah à menacer. « J't'aime, mon Agapé. » Plus qu'il ne pourra jamais l'imaginer.