so jealous i could kill you (agapé)

Les lèvres d'Agapé ; un plaisir pas comme un autre. Il est tellement doux, tellement tendre, qu'il en oublierait presque où elles étaient, il y a quelques secondes, minutes ou heures (il n'en avait aucune foutue idée). Peut-être qu'il était autant bourré que l'autre ; peut-être qu'il était saoul de colère, ivre d'amour, comme ils disent. Encore une fois - Jaehwa n'en savait foutrement rien, il savait juste que ça le rendait sérieusement heureux, d'échanger un baiser, avec lui. Ceci dit - ceci dit, il continuait de l'avoir mauvaise, parce qu'Agapé devait à lui, à lui et à lui seul. Agapé devait lui appartenir, en entier, entièrement, corps et âme compris ; et il n'avait pas le droit de dire non, et encore moins de s'aventurer vers d'autres horizons. Et il en était malade, Jaehwa. Il allait finir par boire, par se bourrer la gueule, dès que possible, pour oublier tout ça, pour oublier la jalousie qui le bouffe de l'intérieur, pour oublier son envie dingue, folle, de crever, limite. « Agapé.. » Il veut y croire - peut-être qu'il y croit.

Agapé l'aime, c'est une évidence. Mais même. Même. Comment, hein ? Comment est-ce qu'il a pu ? Enfin, ok, une fois, Andreas l'a embrassé, rapidos - mais il était encore seul, à l'époque, puis, si ça arrivait alors qu'il était avec Agapé.. Ouais. Ouais. Bon. Il sait pas. Il jetterait son meilleur ami, oui, mais pour l'autre, c'est un signe de remerciement, pas autre chose. Mais même... Même. Si on embrasse Agapé pour le remercier, Jaehwa, lui, il va castrer, pour dire de rien. Alors il s'abandonne, il se dit que, finalement, boire les paroles et les lèvres de l'autre, c'est peut-être une solution, et qu'il verra après - pas maintenant, surtout pas maintenant. Ainsi, il continue, ses jolies lèvres se mêlant à celles de son étoile ; et il happe, doucement, en ne bougeant pas d'un poil, en ne posant pas un doigt sur lui. Il fait encore la gueule, oui, normal. « j'espère qu'il y a que moi que tu embrasses tout court. » Il retient quand même pas sa jalousie (faut pas abuser) ; et il en profite pour replonger sur ses lèvres, pour se venger, pour le bouffer, inlassablement - enfin, il s'arrête au bout de quelques minutes, quand même, pour souffler, et pour être sûr qu'Agapé ne lui vomisse pas dessus - ce serait regrettable. « je t'aime, agapé. mais je te jure que j'ai jamais eu aussi mal qu'en apprenant ça. quoique.. » Quoique ses rejets consécutifs, au début, c'était douloureux. Agapé, Agapé, ça devait rimer avec folie, au fond, parce que bordel, Jaehwa se perdait, tellement qu'il bougeait plus, ses yeux rivés il ne sait où. « je t'en veux toujours. » Ceci dit, voir Agapé, plié en dix pour se faire pardonner.. disons que, ça a un petit côté plaisant.  

Oh, Agapé il deviendrait tout pour lui. Il ferait tout si cela lui permettait de s’assurer qu’il reste à ses côtés. De sa fierté à sa propre personnalité, il ne pouvait plus se passer de ce qu’il lui avait fait découvrir depuis qu’il découvrait le monde à ses côtés. Un sentiment de plénitude incomparable, la sensation d’être satisfait; était-ce l’ivresse qui le rendait ainsi? Qui le poussait à le réclamer, à s’assurer qu’il reste pour pouvoir lui offrir ses baisers chauds? A désirer son réconfort, sa violence, sa tendresse et son ardeur? Devenir une marionnette pour lui et esclave entre ses mains? Comme s’il n’y avait pas plus douloureux ou nécessaire, son astre était devenu sa priorité à converser.

« C’est pas juste que tu m’en veuilles encore. » Sa main baladeuse se pose d'abord sur sa nuque (et oui si l'autre ne le touche pas c'est alors à lui de prendre les devants) tandis qu'il tire la moue, moue boudeuse, moue probablement ivre; il devient capricieux. S’il y a quelques minutes c’était l’hyperémotivité, la sensibilité et la peur d’être rejeté, désormais (qu’inconsciemment) il savait qu’il avait remporté son pardon il devenait alors un gosse à deux doigts d’abandonner la bataille. « parce que Sangrae m’a tout dit. » il l’embrasse d’un baiser de surface, court, bref sur sa joue tandis qu’il profère quelques menaces (presque) innocente de ses lèvres frémissantes. Alors il recule le visage, fier de ce qui semble pour lui une riposte face à son excuse pour encore bouder « moi… moi j’ai rien dit alors que t’as touché le… le truc d’un autre. » Son âme d’enfant s’étant totalement emparé de sa conscience, il boude à son tour, bombe le torse tandis qu’il le fixe du regard et qu’il tend ses bras dans sa direction. « un sourire, un bisou et j’oublie tout. »

Comment ça, c'est pas juste ? Comment ça, Sangrae lui a tout dit- il capte; Un petite pop-up vient dans sa tête, et il comprend ; il lui a parlé de l'épisode de la morgue. Et Jaehwa, Jaehwa, il a envie d'étaler son front contre le sol, de mourir, crever, et là, encore, la fenêtre, elle l'attire, un peu, beaucoup trop. Bon. Prenons les choses bien, puisque d'un côté, Jaehwa, il trouvait ça adorable, le ton, les mots, la façon de le dire, la petite moue sur ses petites lèvres ; mais d'une autre, il trouvait ça déplorable. Pas dans un sens purement négatif, non, mais pour sa défense - la personne n'était, malheureusement, plus de ce monde. Alors, techniquement parlant.. c'était tout, tout sauf identique. Alors il bombe son torse, tout fier, tout haut, comme un roi qui vient de conquérir un royaume - jusque là, logique. Et il dit, non, il scande, comme une nouvelle loi, un nouveau traité, qu'il a écrit, voté, et j'en passe ;  « mais c'est pas pareil ! » Meilleure défense ever, il fronce ses petits sourcils, ajoute une moue à la bataille, et continue.

« je veux dire ; j'ai touché le.. la bite d'un cadavre, ok, mais primo, j'étais bourré, secondo, c'est un cadavre, tercio, je l'ai pas touché avec mes lèvres ! » Et là, oh, là, Jae, il perd la boule, et il tapote l'entre-jambe du sportif - réparation est faite, il n'a plus à s'en plaindre. « là, c'est bon ? maintenant, si j'embrassais genre.. andreas ! hein ? avec la langue et tout ? tu serais pas fou ? » Il était, certainement, trop saoul pour comprendre un traître mot - et sentiment. Alors Jae, il abandonne, non seulement parce qu'il l'aime, mais surtout parce qu'il a besoin de se rassurer - de se dire que, même s'il lui tape une crise depuis plus d'une heure, il l'aime. « allez, viens. je veux un bisou. répare ta bêtise. »

« c’est… pas pareil? » L’enfant saoul boit ses mots comme une vérité absolue, réduit alors tout son argument en une vulgaire phrase dénudé de sens. Oh, il est triste agapé avec sa petite moue déçue. Il baisse les yeux et s’apprête presque à pleurer de nouveau lorsque ses yeux retrouvent leur humidité précédente. Mais voilà, l’autre est trop doux pour lui et son état. trop attirant et beau pour oser le contredire alors agapé perd ses charmes de lion et devient un chaton entre ses mains. Ses sourcils se froncent lorsqu’il l’entend parler de Andréas; quoi? Embrasser ce mec là? Agapé tire une moue presque dégoutée (lui donnant presque envie de libérer de son estomac le poison qu’il avait ingéré pendant la soirée) « tu l’avais pas déjà fait? alors je m’en fous. moi. » vérité qui sort de la bouche de l’adulte-enfant, sans complexe il lui avoue tout ce qu’il sait déjà; tout ce que andréas lui avait déjà avoué avec sangrae.

« parce que je sais que je suis le seul que t’aime. pas vrai? » il sourit; le tire dans ses bras, embrasse tendrement sa joue (exécutant alors la demande capricieuse qu’il venait de lui retourner) « et toi aussi t’es le seul que j’aime. » ll se colle à lui tandis que sa main, sans gêne attrape fermement la sienne avant de la glisser par dessous son t-shirt, contre son torse chaud jusqu’à la position de son palpitant. « personne ne m’a rendu comme ça. t’es le seul pour lequel il bat aussi fort. » et son autre main s’empare discrètement de sa nuque, qu’il rapproche brutalement (amoureusement?) de son visage tandis qu’il l’embrasse, moins chastement; plus chaudement.  

« alors, non. je l'ai fait, mais pas avec la langue, et c'est plutôt l'inverse.. c'est lui, il m'a embrassé, il était bourré, et- bref. » Il a moyen moyen envie de tout raconter à Agapé - parce que bon, raconter à son mec comment son meilleur ami nous a roulé une pelle.. ouais, jaehwa fait le prude, mais faut conserver le ménage, enfin, le couple, enfin, faut pas non plus raconter tous les détails, alors que c'est arrivé avant. bon, pour le sexe du cadavre, il peut comprendre ; mais jaehwa.. c'est jaehwa. ouais, ça s'arrête là, y'a pas d'explication. jaehwa bourré, y'a pas de logique, pas de raison ; il se roulerait dans un tas d'ordures si on lui en donnait le pari. donc, évitons de tergiverser ; puis, jaehwa est un peu trop.. disons, fasciné par ce qu'agapé lui fait.

déjà, il le tire contre lui. bon, jusque là, pas de soucis, jae, il en profite, il se blottit et il sourit, avant de sentir sa peau chaude sous ses doigts - et, oh magie, il sent sa main sur sa nuque, ses lèvres contre les siennes, et les mots arrivent enfin dans ses oreilles, déjà pleines d'amour. ah, agapé, il savait se faire pardonner, se vaurien, et pas qu'un peu - bien que ça, il risquait de le sortir encore et encore, jusqu'à al fin de sa vie. enfin, quoiqu'il en soit, il tapote son poitrail, pince sa peau, pour se redresser, petit sourire sur ses lèvres. « c'est que t'as chaud, aga ? » puis il tire une moue, du genre petit mec outré, pour rigoler, parce qu'il est guéri. « j'espère que tu n'as pas fait ça dans le placard. » et, finalement, il revient se blottir contre lui. il n'en manque pas une, non, jamais, surtout pas. « je t'aime aga. même si t'es vraiment.. naif, je t'aime. t'es à moi, hein ? »

« mh... j’ai chaud jaehwa…. » il entrouvre ses lèvres, supplie, tandis que son souffle chaud se mêle de nouveau au sien. l’alcool éveille ses vices en dépit de son comportement d’enfant aux milles caprices; non, cette fois-ci c’est la soif et la fougue adolescente qui s’empare de lui lorsqu’il le bouscule sans douceur contre le matelas du lit. Il le surplombe, se glisse dans une position qu’il juge confortable; l’une de ses jambes entre les siennes les coudes encadrant chaque côté sa tête; il est déjà brûlant rien que par la proximité qu’il venait d’initier : son front contre le sien, son souffle senteur-liqueur contre sa peau neigeuse. « j’ai rien fait dans le placard, mais là j’ai envie de faire des choses sur ce lit. » Petit pervers, regard malicieux, ses mains se glissent contre son torse chaud, qu’il frôle de ses doigts avant d’offrir quelques caresses pressées; tantôt douces, tantôt munies d’un désir sauvage lorsque ses ongles s’y mêlaient, griffant alors sa peau jusqu'à la frontière que son jean imposait. « j’suis torché. mais j’te veux là... enfin je crois... »

Son humeur changeante, s’adonnant désormais à des réflexions trop poussées pour sa lucidité, il marque la peau de son cou de quelques baisers tandis qu’il relevait lentement son t-shirt devenu dérangeant. Peut-être était-ce l’alcool, mais ce soir encore, jaehwa était désirable à lui en faire perdre le peu de raison qui l’habitait. Son sang tapait contre chaque parcelle de sa peau, son palpitant résonnait jusqu'à ses propres tympans, tandis que dans son organisme chétifs commençait à se réveiller le brasier des plus conséquent.

wowowo-, jaehwa, jaehwa, jaehwa, il respire pas, il a la bouche grande ouverte, il le regarde, choqué, impressionné par l'envie soudaine, presque pulsion, de son petit-ami. ah, agapé, c'était un petit pervers, dans le fond ; et le coréen ne bougeait pas d'un poil, non. d'une part parce que, bon, valait mieux pas contrarier un agapé bourré - il allait pleurer, certainement, et jaehwa allait s'en vouloir jusqu'à nouvel ordre. alors il ne bouge pas, non, et il sait qu'il devrait bouger, parce qu'il est tout faible, jaehwa, il est facilement chauffé, jaehwa, et si agapé tente encore un peu, il va succomber, jaehwa. d'ailleurs, il ne tarde pas à le faire - et il meurt sous ses caresses, un peu abruptes, il fémit et il frissonne, il gigote, sauf qu'en gigotant, ils e frotte, au mauvais endroit, contre la cuisse de son amant - et là, c'est lui, qui est foutu.  « aga.. aga, bébé- enfin, je, écoute, je..  » est-ce qu'il était crédible ? pas du tout. autant qu'un gamin de trois ans qui affirme ne pas vouloir de sucette pour, en réalité, en quémander une.

alors il grogne et il râle, avant de poser ses mains sur les bras de l'asiatique, pour tenter de libérer sa petite peau de son emprise. mais il n'arrive lui-même pas à se convaincre ; alors il vient picorer les lèvres, alcoolisées, de son petit-ami, assez pour lui montrer qu'il l'aime, hein, mais qu'il ne sait pas si le faire, bourré, était une bonne idée - sûrement pas.  « on peut te changer, si t'as chaud, hein ? t'as déjà déménagé ? y'a des vêtements à toi, ici ? tu veux prendre une douche ?  » il devait absolument trouver un moyen de se calmer, et de le calmer.  

Oui, agapé c'est un petit pervers au fond, le timide, mais surtout celui qui s’oublie pour ne pas brusquer l'autre.mais oh, l’alcool le dé-inhibe, le fait agir sans filtre à paroles. Alors adieu la pudeur ou l'idée de paraître trop brusque, il dit littérallement ce qu'il pense.  « chuuuut...» l’index contre les lèvres entrouvertes de son amant qui tente de le calmer, le tireur fait le sourd tandis qu’il ne retire pas sa main baladeuse. Oh et même provocateur, il se mordille la lippe, grogne presque tandis que sa voix se fait presque plaintive « Tu veux… moi, le décomposé ou Andréas?» parce que c'est à son tour de faire la dramaqueen, anticipant le rejet il se prépare déjà à hurler à l’adultère sentimental, à pleurer toutes les larmes de son corps; quoique pas tout de suite, son autre main remontant le long de sa cuisse. « tu me veux… pas c'est ça ?» chaque mot prononcé de manière suave et tentatrice, en fait il s'en fout du rejet, égoïste tel qu'il est pour cette soirée, il retire son t-shirt et le jette par terre, ses doigts jouant désormais avec la boucle de sa ceinture.  « t’me veux pas?»

agapé, c'était un têtu, mine de rien ; parce qu'il commençait à sérieusement jouer du violon, pour avoir ce qu'il voulait. et, oh, il connaissait déjà bien son petit ami, qui ne pouvait, ne voulait pas le vexer - et encore moins en le comparant à andréas, son meilleur ami, et un cadavre.. un cadavre. non, fondamentalement, il avait envie d'agapé, tout le temps, souvent, ou juste de ses baisers, mais, dans le sens chaste du terme - il avait envie de lui, de sa présence. mais, là, l'autre était bourré - il est presque sûr qu'il finira par s'endormir sur lui, et que jaehwa se retrouvera bien con, là, presque nu. mais.. mais ça, il l'oublie vite, quand il entend la voix de l'autre, quand il constate avec quelle agilité sa main se balade sur sa cuisse, puis sur sa ceinture. au pire, au pire s'il s'endort, tant mieux ? non, pas tant mieux. et jaehwa, il réfléchit, difficilement, en fronçant ses sourcils et en grognant, avant de tapoter doucement les épaules de son petit-ami - tant pis, hein. « non, non, c'est pas ça, bébé.. » il secoue sa tête, ses mains, ses jambes, pour caresser la joue de l'autre. « je te veux, c'est pas ça, mon coeur, c'est juste que.. que je veux pas profiter de toi, quand t'es bourré. » bonne excuse, non ? « j't'aime. »  

Agapé bourré; Oh, Hyunki aurait dû prévenir le pauvre garçon des dangers que représentait son copain lorsqu’il était ivre. Lui, si délicat, si attentionné, lui qui prenait toujours les mots les plus doux pour exprimer ses pensées, sous l’alcool il perdait ces chaînes-là, le rendant tout simplement plus naturel… mais aussi plus effrayant? Il perdait sa naïveté et ses charmes d’enfant… quoique, la manière dont il jouait, là actuellement avec son homme frôlait encore la malice -jusqu'à ce qu’il retire son haut et tente de le déshabiller. Et soudainement, là, sa moue se brise lorsqu’il sent sa main sur son coeur sa peau. je veux pas. et il n’entend que ça, puis un je t’aime confus : il comprend pas. Pourquoi l’aimer s’il ne veut pas être touché là, alors qu’il s’offrait? Qu’il abandonnait son corps à son toucher et ses baisers?

Il croise alors les bras tel un gosse, gonfle ses joues de frustration parce qu’il veut respecter son choix. Si Jaehwa veut pas, alors Agapé ne le fera pas. Sauf qu’il n’a toujours pas digéré l’épisode du cadavre. Alors il pose à nouveau son torse contre le sien, bouillonnant, ses mains se glissant à nouveau le long de ses côtes tandis qu’il pose ses lèvres contre son cou dans un mouvement déjà trop souvent répété. D’une jalousie viscérale, il crible sa peau de légères succions à en faire rougir son épiderme. « comme ça, la prochaine fois il saura que t’es à moi et il voudra pas l’faire... le ca-cadavre j’veux dire. » Voix suave, presque tentatrice l’invitant l’autre à faire plus, pourtant ses orbes se font lourdes et cèdent à la fatigue.Et là, il est définitivement sur une planète le petit prince. Il est loin de percevoir l’incohérence de ses propos, ou bien de ses gestes. Non là, il veut juste être sur que jaehwa est à lui et lui appartient tout entier. Et curieusement, après quelques instants, il se redresse légèrement, se frotte les yeux instinctivement pour lutter contre la fatigue comme s’il avait déjà oublié ce qu’il était en train d’entreprendre.