and it was real (agapé)

du côté du soleil, ☼ Ses joues prennent encore des couleurs inhumaines, et Jaehwa ne manque toujours pas de regarder son aimé avec des yeux de chérubin chamboulé. S'il veut qu'il continue ses baisers ? Evidemment - mais il avait peur que tout son corps s'embrase, qu'il s'en aille dans un autre côté de leur relation et, clairement, ni lui, ni Agapé, n'étaient prêt. Donc, par volonté de conserver leur pureté mutuelle - et surtout l'image qu'il avait dans les yeux d'Agapé, Jaehwa secouait doucement sa tête, silencieux, à contre coeur. Il en raffolait, de ça, de ses baisers, parce qu'il était le premier à les lui offrir, le premier à être si tendre avec lui.   « Le problème Aga, c'est que je suis pas prêt de me lasser..  » Au contraire, parce que Jaehwa serrait un peu plus son étreinte, et il l'emprisonnait, profitant de sa nouvelle hauteur, administrée par son petit-ami, pour poser ses mains sur ses épaules.

Et là, il pensait. Il pensait au point auquel il était incroyablement niais, avec lui. Niais et doux. Niais et compréhensif. Niais et patient. Niais et prêt à tout - mais ça ne lui ressemble pas, à Jaehwa. D'habitude, il s'en fout, royalement, il hausse les épaules et il se détache, il va manger quand on lui dit de manger. En plus d'apposer son opposition, il se fait affectif, et il en est choqué, surpris, sidéré. C'est une évidence, depuis longtemps déjà, mais là, elle est encore plus claire - Agapé le change. Agapé le transforme, Agapé l'évolue, il le rend meilleur, ou peut-être se rend-il meilleur pour lui. Il veut lui plaire - et c'est ce que disait Socrate (encore un auteur, oui). « je me suis donc paré afin d'être beau pour aller auprès d'un garçon beau. » C'était vrai. C'était le cas. Jaehwa se métamorphosait, il essayait d'être meilleur, d'être mielleux, de convenir aux besoins d'Agapé, quand bien même ils le dépassent certainement - il veut qu'il soit à lui, corps et âme et, pour se faire, il doit être parfait. Il doit être ce qu'il lui faut. Ainsi, il dépose un baiser sur son front, ses mains cherchant celles du rouquin pour les poser sur ses cuisses, alors qu'il lie leur doigt, dans une poigne presque ferme - il ne partira pas.   « Je me suis réveillé à cinq heures.  » Un petit rire, cristal, il l'embrasse, or.   « Je ne retourne dormir qu'à deux conditions : dans tes bras, avec toi. » Pour preuve, il enroule bras et cuisses autour de l'autre - il ne s'attend quand même pas à ce qu'il puisse soulever ses soixante kilos.   « Enfin, si ça ne te gêne pas ? Parce que rester là, à câliner son mec qui dort, ça ne doit pas être amusant.. non ? Surtout que je suis loin d'être plaisant, quand je dors.  » ☼ l'amour est si beau

Yeah, I meant it — Prisonniers de ses bras lui prodiguant une étreinte bien trop plaisante dont il ne saurait se départir, le roux, noyé sous sa tendresse était désormais dans son état le plus faible possible. Transformé, transi par l’amour; agapé saisit d’une poigne ferme le col de son haut pour l’amener contre ses lèvres qui frémissent à l’instant même de l’impact. L’attachement, et la dépendance devenait désespoir; le simple fait d’imaginer sa vie sans lui en devenait impensable, sans sa passion, sans sa douceur, pourvu qu’ils puissent s’aimer jusqu’au bout du chemin ou jusqu'à ce qu’ils se lassent. Pourvu qu’après la souffrance il y ait toujours le réconfort de l’autre jurerait-il.

L’un surplombant l’autre, Agapé lève ses orbes lumineuses vers les siennes d’une lueur espiègle avant que ses mains ne glissent dans son dos pour le pousser jusqu'à ce que les bras du garçon portés à ses cuisses soient son seul et unique pilier. « Outch, t’es bien le plus lourd que j’ai un jour porté comme ça. » ses lippes dessine un sourire, tandis qu’il ne le cache pas; ce n’était pas le première fois qu’il portait quelqu’un de cette manière. Mais avec lui, avec son homme, tout semble prendre une tournure irréelle. C’était un homme et pourtant, tout était si différent des autres femmes. Plus doux, plus gentil, plus naturel? Il avait sentiment qui le hantait; le tireur l’avait compris bien tôt, qu’il était aimé autant qu’il l’aimait, avec dépendance, folie, fougue et timidité.

Par crainte d’être trop aventureux, trop ambitieux, en dépit des sentiments effervescents dont le “eux” palpable reste tangible, il noie ses pensées en une boule dans sa gorge qu’il se force à déglutir. Oh, la position dans laquelle ils se trouvent fait indéniablement naître des désirs qu’il tente sans cesse de réfréner : ses yeux mourraient d’envie de fondre, de se faire dévorer, et surtout d’avancer un peu plus, mais cependant aucun d’entre eux n’étaient encore prêt à dépasser la ligne. Il y avait la gêne et l’inexpérience qui se lisait ainsi qu’un fragment de pudeur qui demeurait dans ses gestes; parce qu’il était trop tôt, trop prématuré pour des âmes qui étaient encore au stade de pionnier, encore préservés aux simples baisers. « tu vas me trouver bête mais… si ça ne tient qu'à moi, je pourrai te porter jusqu'à ce que je ne sente plus mes bras. » Après lui avoir  offert son plus beau sourire, il se redresse un peu plus droit, le porte un peu mieux tandis que ses jambes trouvent leur chemin jusqu'à son lit. — Yeah, I really fucking meant it

du côté du soleil, ☼ Mais qu'il est beau Agapé - et c'est presque féerique, d'être aussi beau. Il est beau, il est doux, il est tout ce que Jaehwa aime, a aimé, et aimera, sûrement - parce que c'était Agapé, et qu'Agapé, mine de rien, il était le premier. Non seulement parce que ça rime (et du coup, ça sonne plus réel), mais surtout parce que c'était vrai - Agapé était le premier à bouleverser Jaehwa au point où il s'oublie. S'il lui demandait de sauter, tête la première, d'un pont, Jaehwa n'hésiterait pas la moindre seconde - au contraire, il y irait, tête baissée, justement, et il plongerait, il mourrait, il ferait ce qu'Agapé voulait. Oh, Agapé, la muse mortelle - peut-être, qui sait ?

Mais Agapé, c'était surtout la beauté. La beauté un peu naturelle sur les bords - la beauté timide, surtout, la beauté qui rendait Jaehwa fou, Jaehwa qui enroulait ses bras autour de l'autre, qui serrait, fort, qui souriait, idiot, alors qu'il se laissait porter. Et il volait. Agapé le faisait voler. Pas jusqu'au paradis - mais il volait, pas au dessus des nuages, mais au dessus du sol. C'est con - mais si Agapé a porté des gens, le coréen, lui, n'a fait aucune des deux actions. Il n'a ni porté, ni été porté, jusqu'à aujourd'hui. Pas ému pour autant, il se contente de sourire comme un demeuré à moitié fini, ses bras serrant ses épaules et ses cuisses, ses hanches. Et il est bien, là, contre Agapé, tout serré, tout collé, limite en train de faire un - et il rougit, là, à l'entendre dire ça. Le porter toute la journée ? Enfin, jusqu'à ce qu'il ne sente plus ses bras ? Mais avec plaisir ! L'étudiant était tellement pour - et il se retenait de lui gueuler de le faire.   « t'en as porté beaucoup ?  » Oui il est jaloux. C'pas nouveau, ça, et il tire la moue du siècle - pour, quand il voit le lit sous ses fesses, lâcher prise, et tomber, fesses, justement, les premières. Bon, ça pique, un peu, beaucoup, mais ça lui va, puisqu'il peut attraper ses cuisses, et blottir son visage contre son ventre.   « t'es à moi, hein aga ? »  et il tire sur sa prise, pour t'inciter à t'installer à côte - ou sur lui.   « dis, t'aimes être avec moi ? moi j'adore être avec toi. ton odeur, surtout. tu sens le sucre.  » ☼ l'amour est si beau

I'm in love — « Beaucoup? peut-être. Mais pas dans les mêmes… circonstances? » Il ignore pourquoi, mais à cet instant précis il laisse planer le doute. Et de crainte de subir encore la jalousie de son petit-ami sous le poids d’une réponse qui risquerait de briser la bulle dans laquelle ils s’étaient enfermés, le plus âgé prit de court l’autre en faisant migrer ses lèvres vers les siennes pour les recouvrir d’un doux baiser. « Moh. Boudes pas hein. Je te l’ai déjà dit. mais ne te compare pas à elles. T’es largement le meilleur. » Peu à peu, gagné par la ferveur de leur lippes retrouvées, l’enfant désireux remonte ses mains à ses tempes pour passer ses doigts entre les mèches du coréen dans le plus tendre ses gestes avant de s’appliquer à presser ses lèvres plus fermement lors d’un second baiser « je t'appartiens jae. tout entier. » Il se rappelait de ses mots auparavant "t'es à moi". Et l'inverse est tout aussi véridique. Il l’aime à la folie, au point d’en être réellement fou, de perdre sa rationalité au prix d’un amour aliénant. Ses yeux étoilés, ses câlins addictifs, ses mots réparateurs qui sortaient d’entre ses lèvres rosées. Il aime tout. Et alors, si demain il lui arrivait de le perdre de vue, il irait partir à sa recherche jusqu’à remuer ciel et terre... Parce qu'il ne se voyait pas vivre un autre jour en réalité. Alors oui, il était prêt à tout pour lui, à lui appartenir.

Et avec une espièglerie enfantine (alors que ironiquement il est le plus âgé), lorsqu’il subit sa poigne, il s’installe sans-gêne sur les genoux du brun, les jambes de chaque côté, les bras agrippés à sa taille avant de poursuivre le câlin qu’ils avaient commencés quelques minutes auparavant. « allez, dodo maintenant. Il faut que le beau prince charmant soit en forme s’il veut profiter du reste de la journée avec son merveilleux petit-ami. » Étant désormais celui qui surplombe l’autre, il en profite pour glisser sa main sur son ventre pour (plus tard) légèrement le pousser et l’inciter à chuter le long du matelas. — with the shape of you.

du côté du soleil, ☼ Oh Agapé, oh Agapé - Jaehwa s'abandonne quand il sent un pic de jalousie monter ; l'autre est à lui. Rien qu'à lui. Il sait, il sait que c'est nul, mauvais, chiant, long, lent, qu'on supporte rarement, la jalousie, et qu'en plus, celle de Jaehwa n'était pas la plus douce. C'était pas la jalousie du "mais tu sais..." non, c'était celle du "t'es à moi, dégagez tous". La jalousie proche de la violence - mais jamais il ne gueulera sur Agapé. Au pire, il fera la gueule. Ouais. Il retournerait son nez, il la fermerait, et il ne lui parlerait pas, plus, jusqu'à ce qu'il soit totalement à lui. Il se priverait d'Agapé ? Non, il ne pouvait pas. Mais il essayait quand même. Pourquoi ? Parce qu'il voulait qu'il reste à lui. Agapé, il est à lui. Le sien.

« T'es à moi. » Gamin sur les bords, il est à deux doigts de lui faire un caprice, bras tendus, grognement, couinement, et il finit allongé, Agapé sur lui - il ne dit plus rien, alors, et il abandonne tout, il lâche prise.  « On reste ensemble toute la journée ? » Sourire de con, sourire d'idiot, il se colle contre toi, et il s'en fout, si c'est pas confortable, parce que t'es là, et ça lui fait, Jaehwa, si c'est toi, si t'es là, si t'es contre lui. Il ferme ses yeux, il glisse sa jambe sur les tiennes, il ferme ses yeux, et il s'endort à moitié. Enfin, il essaye - il y est presque. « Je t'aime vraiment, Aga. » il s'endort, il s'endort pendant quelques minutes, puis heures - et son petit-ami risque de s'ennuyer, vraiment. Mais Jaehwa en profite pour rêver, de lui. Oh, c'est niais, c'est on ne peut plus niais, mais doux jésus qu'il adore ça - le voir là, sourire, courir, l'aimer, dans ses rêves, comme un reflet de la réalité. Ah, Jaehwa, il est piégé, ça y est, irrécupérable. Et il sourit comme un con quand il dort, il ronfle, aussi, comme un bébé, presque. Et il finit par se réveiller, parce que le rêve est réalité, avec Agapé. Et le voilà qui ouvre grand ses petits yeux, qui cherche grand son petit Agapé, peureux, finalement, d'être abandonné. ☼ l'amour est si beau