and it was real (agapé)

quand il me prend dans ses bras, ☼ S'il pouvait, Jaehwa, il enregistrerait chacun des mots d'Agapé. Il prendrait chaque syllabe, inlassablement, pour les garder contre, sur, en lui - bon, pas.. physiquement parlant, hein, en lui dans le seul où il voulait être sûr de s'en souvenir convenablement. Il avait certes une bonne mémoire, ouais, mais comme tout le monde, comme tout homme, Jaehwa ne se souvenait de ce qu'il le blessait. Il avait la vague remémoration de ce qui l'avait fait sourire - mais quand il était triste, ça ne lui revenait jamais en tête. Non, y'en avait que pour le malheur. « t'es vraiment.. » Adorable. Mais y'a sa voix qui meurt, ses petites défenses qui s'émiettent et son envie de rester éveillé qui part. Il veut passer une première nuit fantastique dans les bras de son prince - il veut passer un temps infini là, comme ça, contre lui. S'il n'avait ni besoin de manger, de boire, de se laver, d'aller en cours, ou qu'est-ce, Jaehwa resterait ici. Immobile. Et il ne le lâcherait pas. Il ne le lâcherait pas, parce qu'il avait l'impression démentielle qu'Agapé n'était qu'une illusion, que son bonheur n'allait pas durer et qu'il allait partir au moins courant d'air. Pourtant, y'a toujours cette voix, positive, qui veut arranger les choses, et qui lui dit que non, Agapé, il allait rester, qu'il n'allait pas partir, que quoiqu'il arrive, le sportif restera là. Pourquoi ? Parce que, entre nous, ça devait lui faire sacrément mal aux fesses, d'admettre sa potentielle bisexualité. « ma princesse. » Adieu monde cruel, Jaehwa s'endort.

Puis il se réveille, allez, tout au plus, six heures plus tard - la tête dans le derrière, un grognement et une difficulté presque vieille à se redresser. Il avait mal partout - il s'était peut-être trop blotti contre Agapé, au détriment de son confort. D'ailleurs, si lui avait mal, il avait peur que l'autre ait plus mal encore - et ça ne le gênait pas qu'une ou deux articulation lui fasse faux bond mais, pas dit qu'Agapé, le tireur, ça lui plaise. Donc il s'empresse de se lever, pour ébouriffer ses propres cheveux, jeter un coup d'oeil au petit Aga endormi, déposant le baiser le plus chaste et rapide du monde contre ses lèvres. Parce qu'il est poli, adorable et, oui, bon, gaga à souhait - Gaga d'Aga, il se lève, enfile ce qu'il a décrété comme étant des chaussons - de simples claquettes, pour se mettre à fouiller machinalement dans les placards de l'autre. Aucune gêne le morveux - tellement aucune gêne qu'il se dit que, ouais, il est à peine cinq heures du mat, Agapé va dormir jusqu'à sept heures - il espère, alors il tire un papier, un stylo, écrit un je reviens, et file, direction son dortoir.

Bim bam boom, une petite heure et demie plus tard, après une bataille horrible contre ses placards, Jaehwa revient, un petit-déjeuner de fortune dans les bras. Des viennoiseries que son café lui avait refilé la veille, mais qu'il n'avait pas mangé - il détestait ça. Une bouteille de jus d'orange, qui traînait dans les placards - c'était le début de ses courses pour survivre. Et.. ouais, il tentait le petit-déjeuner au lit. Ouais, tant qu'à séduire un beau sportif, autant bien le faire, non ? Surtout si ce dit sportif est la crème la plus crémeuse du monde. « Agapé ? » ☼ qu'il me dit des mots d'amour.

I want you to hold me — « Jae? » Le décoloré lève les yeux, tends son bras qui parcourt plusieurs fois l’espace vide du lit avant de réaliser l’absence de sa moitié. Angoissé; pétrifié. il déglutit bruyamment, frisonne, ravalant sa salive, ravalant ses peurs et plus que tout; ses doutes. Aurait-il rêvé? Aurait-il fait un si beau rêve qu’il en aurait oublié la triste réalité? Pourtant il est sûr de s’être endormi à ses côtés, ses lèvres contre son front, ses mains le long de son dos chaud. Il se lève, le palpitant chamboulé, le souffle erratique prêt à faire exploser sa cage thoracique. Il traverse la demeure à la manière d’un fantôme, ne se souciant nullement de ce que les autres pourraient penser. Son regard parcourt la pièce à une vitesse que son organisme à peine éveillé a du mal à suivre, il scrute, cherche, fouille avant qu’il ne trouve le morceau de papier dont le propriétaire de l’écrire pouvait se deviner. Je reviens. Il souffle, il expire, il sourit bêtement. Réveil chaotique, il avait cru au pire alors qu’il s’était simplement absenté. Il se sent à l’instant présent désolé, attristé à l’idée d’avoir douté de lui alors qu’il l’aimait tant. Mais c’était plus fort que tout, plus fort que ses sentiments envers lui ; l’angoisse maladive et le manque de confiance indélébile.

Il s’allonge à nouveau sur le lit, se rendort presque, mais il n’arrive plus à fermer les yeux. Alors il attend bêtement. Il attend qu’il revienne comme un chien attendait son maître (il aurait été plus glorieux de dire la princesse attendant son preu chevalier, mais agapé était vraiment désespéré aussi court soit le temps de la séparation). Il l’entend alors arriver, sa voix résonnant en écho dans la pièce silencieuse, il reste assis sur son matelas jusqu'à ce qu’il arrive au pied de celui-ci pour simplement l’emprisonner entre ses bras quitte à lui en faire perdre l’équilibre. Les mains capturant le haut de ses cuisses, son visage plongé contre son torse, il ferme les yeux se laissant porter par le confort rédempteur. Il sourit, la chaleur de sa peau, le feu dans son cœur, l’amour et les étoiles dans ses yeux, il se sent à nouveau rêver et libéré de son cauchemars. « j’espère qu’elle en valait le coup ta petite escapade. j’me suis réveillé tout seul. » dit-il la voix faible et la gorge sèche. Il tire simplement une moue déçue (cachant alors le reste de sa déception) tandis que ses yeux se détournent de leur attraction principale pour scruter ce qu’il avait rapporté. « là j’ai carrément la dalle. » — Down forever.

every breath you take ☼ Agapé était vraiment adorable. Oui, Jaehwa n'arrêtait pas de le penser - il n'arrivait pas à dire autre chose qu'adorable quand il voyait le coréen. Mais bordel, Agapé était tellement.. mignon. Mignon. Tendre. Doux. Le blesser lui ferait plus mal qu'être blessé ; Agapé, c'était comme ce petit bout de nuage, ce petit truc, minuscule, mais tellement précieux. Un diamant - ouais, mais ça faisait trop matérialiste, et Jaehwa n'était pas matérialiste. Les victuailles posées à côté de son petit-ami, il laisse ses bras entourer la tête de ce dernier - il le blottit contre lui, pour lui montrer que primo, il est là, et qu'il est désolé. Désolé d'être parti sans avoir attendu son éveil - mais il s'était dit qu'Agapé dormirait comme un bébé jusqu'à pas d'heure, qu'il avait du temps, qu'il ne verrait, ne remarquerait jamais son absence, aussi courte soit-elle. Enfin, dans tous les cas, Jaehwa soufflait de rire en entendant le décoloré se plaindre - de son absence rapide et de sa faim. « Je suis là, regarde. » Bon, il le sait, il est pas aveugle - mais Jaehwa insiste, il se penche, et il dévore ses lèvres avec une tendresse sans nom.

« Tu vas bien, ma princesse ? » Il s'arrête pas, le bougre, il prend place sur le lit - enfin, il essaye, mais il se résigne quand son derrière est à deux doigts de chevaucher les cuisses de son copain. Alors il se contente d'un baiser sur le front, la joue, les lèvres, puis il recule, pour attraper ce qu'il a amené. « On va remplir ton p'tit ventre.  » Sourire d'ange, sourire d'amour, il continue de baiser les petites joues toutes roses d'Agapé. Il est trop mignon, il est adorable - et putain, Jaehwa peut pas s'empêcher d'avoir une envie folle de lui coller des baisers partout. Aga, il a une tête à bisous - mais qu'aux siens. Il embrasse encore le petit bout de son nez, pour se résigner, et attraper sa main. « J'sais pas si ça t'ira Aga, mais y'a du chocolat. » Encore un rire, il le traîne, il essaye quand même de se lever. « Et pour me faire pardonner..  » I fait mine de réfléchir, il pose son index sur son menton, les yeux levés, la tête ailleurs - qu'est-ce qu'il pourrait bien lui offrir ? Des baisers ? Déjà, Agapé en avait déjà. Alors.. Bingo. « Je t'invite au resto ? On passe la journée dans un parc ? Je te réserve mon samedi ? » ☼ i've been watching you

You're driving me wild — Si l’inquiétude, les doutes, la tristesse avait teint ses yeux d’une noirceur-lueur et d’une peur sans nom, si la solitude l’avait un peu plutôt gelé par l’absence de sa moitié entre ses bras frigorifiées il se sent désormais rassuré sous ses doux baisers. Agapé n’aime pas se livrer sur ses ressentis, préférant se taire éternellement sur ses angoisses et ses craintes et préférant les mots doux à l’instabilité qui l’habite. néanmoins, il semble que Jae avait déclenché quelque chose en lui, lui qui pourtant préférait autrefois être muet, il fait l’abandon des belles paroles pour les actes. Il le serra alors un peu plus contre lui dans une nécessité qu’il ne cherche plus à cacher. « Je t’en veux tu le sais ça? » il lui en veut, beaucoup même en réalité pour l’avoir autant chamboulé. Au delà de la simple absence, c’était tout simplement la rancune pour l’avoir autant fragilisé; l’avoir rendu aussi faible à ses côtés. Comme son plus bel atout, il est aussi son talon d’achille.

Et comme Jae le disait, Agapé était un bébé. Son bébé. Par sa faute, par son charme, il avait réduit le roux à l’état d’une frêle fleur. Une fleur qui avait besoin de son soleil et ses rayons, de celui qui était le seul capable de briller dans ses yeux; son amoureux. « pour te faire pardonner….? » Il joue un rôle qu’il ne maîtrise pas, tente d’imposer son mécontentement de sa moue boudeuse, mais rapidement ses barrières s’écroulent, s’envolent pour se noyer dans la tendresse de ses lèvres qui embrassait chaque parcelle de son âme. Un peu plus tôt gelé, frigorifié par la solitude de ses bras se perdant dans le vide du matelas, désormais tout s’est évaporé sous son toucher. Tout est pardonné désormais qu’il brûle d’amour. Brûle de lui.

Ses yeux brillent lorsqu’il réalise la présence de chocolat (visiblement jae apprenait vite et avait déjà trouvé les moyens de pardonner ses torts) et malgré lui, le sourire lui revient bien vite, tandis qu’il se laisse tirer par son bras. « j’sais pas. » Le plus âgé pince ses lèvres en une moue songeuse alors que ses bras remontent jusqu'à sa nuque puis son visage qu’il taquine rapidement de multiples baisers. « Samedi? Tu me réserves ton dimanche aussi? » l’une de ses mains glisse dans le creu de son dos pour l’approcher, le serrer un peu plus contre lui, quitte à risquer de chuter contre le lit. « Et pourquoi pas lundi aussi? » ses lippes frôlent sa mâchoire, avant de se déposer contre sa joue qu’il vient dévorer de baisers. « mardi, mercredi, jeudi? » il ne s’en lasserait jamais, jamais du contact contre sa peau rougie de tendresse ou contre ses lèvres douces qu’il ne tarde pas à attaquer d’une offensive frémissante et terriblement désireuse. « je m’en fous d'où, quand, comment, tant que c’est avec toi ça me va. »  — You're all I think about.

next to you ☼ Petit hochement de tête on ne peut plus coupable, Jaehwa ne dit rien de plus - oui, il sait qu'il lui en veut, c'est une évidence, ça se voit, là, dans le creux de ses yeux, au fin fond de ses pupilles, et ça rend Jaehwa on ne peut plus coupable. Il n'aurait pas du partir - il aurait du se dire qu'Agapé restait sensible, et qu'il avait eu du mal à l'avoir donc, parce que c'est logique, il devait faire attention. Peur de l'abandon - au fond, les deux étaient des peureux - mais bizarrement, c'est ce qui faisait leur force. Enfin, encore une fois, Jaehwa ne manque pas de glisser ses bras sur lui, de l'écouter, de le regarder, de l'embrasser avec ses yeux, jusqu'à voir le visage de l'autre tenir une énième moue. Adorable. Juste adorable. A croire que Jaehwa allait fondre à chaque action, geste, mot, d'Agapé - mais tout chez lui le rendait sensible.

« tu sais pas ? » Ouais, il le taquine, il sourit comme un idiot amoureux alors qu'il le dévore des yeux - comme s'il ne savait pas. Jaehwa n'était pas encore aveugle, et il l'avait vu, là, encore une fois, esquisser un semblant de sourire. Le chocolat. Son futur meilleur allié - et il se voyait déjà faire des stocks de chocolat pour en filer à Agapé à chaque petit désagrément. Agapé qui allait sérieusement le faire fondre - putain, depuis quand on peut être aussi adorable ? Illégal, il est illégal, et Jaehwa le laisse le manipuler, complètement hypnotisé. Ses joues prennent des couleurs indéfinissables, et Jaehwa abandonne toute raison, ses lèvres se ruant très rapidement sur celles de son Agapé. « je te donne toute ma semaine. » Encore un baiser. « tu n'auras qu'à m'appeler, et je t'achèterai du chocolat. d'accord, aga ? » Hop, encore un bisou, pour la forme et pour l'envie, il tapote l'arrière du crâne de l'autre, pour le tirer toujours plus jusqu'à ses fameuses gourmandises. « dis, aga, c'est que t'as peur d'être abandonné ? » Tant qu'à faire. Sa main glisse dans ses cheveux - et il essaye de faire le psy. « parle-moi ? » ☼ the sky is more blue

Tell me all of the things that make you feel at ease — Les lèvres entrouvertes, brûlant de son souffle, il rougit, amoureux. Les siennes contre leurs jumelles, il s’embrase et ses yeux se ferment sous la tendresse. Agapé il doute, agapé il souffre. Mais tout est oublié. Toute la noirceur de son âme est renversée au prix d’un délicieux baiser. C’était irréel à quel point Jae l’avait changé. à le rendre à la fois aussi sensible et aussi dépendant à sa présence en si peu de temps. Personne ne l’avait un jour rendu si faible, au point d’en évincer sa couronne de fierté. Lui pourtant toujours aussi obsédé par l’idée de dominer une relation, à être celui qui fait souffrir et non celui qui souffre, à ses côtés, tout était réécrit. Agapé souffrait sans l’autre et son toucher. Son parfum, ses étreintes douces et sucrées, sa voix tantôt joueuse, tantôt mielleuse. Il était dépendant à tout ce qui le définissait. Il l’avait chamboulé, lui et ses sentiments au point d’en oublier sa sexualité.

Ses lèvres étaient douces, chaudes, si addictives. Qu’importe que le propriétaire soit un homme, qu’importe la violence avec laquelle il dépossède les sienne, il pourrait devenir une marionnette s’il le devait pour rester à ses côtés (mais ne l’était-il pas déjà?). Il s’approche à nouveau à pas de chat, faisant coller son front au sien, effleurant alors son nez du bout du sien, les yeux clos. « j’ai peur d’avoir rêvé. » Sa phrase d’une honnêteté flagrante lui fait détourner son visage quelques instants, le temps d’une courte réflexion afin de retrouver ses mots. « J-Je ne sais pas si on peut parler d’avoir peur mais... » le vide, le trac d’un mauvais acteur qui oublie son texte, il laisse les actes parler à la place belles paroles : avec douceur, il vient attraper l’une de ses mains entre les siennes et entremêle ses doigts pour les portes contre sa joue toujours rougie. « l’idée d’un jour être privé de toi m’effraie. » Et c’est la première fois qu’il ressent une telle dépendance. Maintenant il comprenait mieux sa cruauté envers ses anciennes conquêtes. à s’absenter sans prévenir, à rompre sans préavis. Et désormais qu’il était fou amoureux, il regrettait tant de choses et tant de choses le terrorisait. « j’sais pas ce qui m’arrive. mais je suis définitivement fou et dépendant et-... et je ne sais pas ce que je deviendrais si demain tu disparaissais. » et malgré la réticence, ses mots furent étrangement simple à avouer, sans honte ni gêne, abaissant même pas sa voix; seulement les yeux encore fuyant qu’il ne tarde pas à relever. « Je t’aime jaehwa. » Sa main lâche prise, tandis que ses bras s'enroulent autour de sa nuque et qu’il accroche désespérément son regard au sien.  — Your touch, my comfort, and my lullaby

you are the smell before rain ☼ Partagé entre l'attendrissement et l'exaspération, Jaehwa regardait son petit-ami, une goûte de tendresse dans le creux de ses yeux. Agapé était tout bonnement attendrissant, doux, tendre, mignon - et quand sa peur aurait, normalement, agacé Jaehwa, elle ne faisait qu'une chose : le faire fondre. Il était à deux doigts d'abandonner tout son être pour l'autre garçon - et comme le disait Sappho ; car dès que je t'aperçois un instant, il ne m'est plus possible d'articuler une parole. Agapé était sa drogue, son amphétamine, ce qui le faisait (sur)vivre, mais ce qui le tuait - à petit feu, certes, doucement, admettons, mais il le savait, le sportif, s'il n'était pas la cause de son bonheur, serait la raison de sa mort. La preuve ; chaque mot qu'il articulait rendait Jaehwa plus liquide encore - son coeur s'en allait par ses yeux, et ils rejoignaient les lèvres de l'autre.

Il avait peur de l'abandon - c'est une certitude. Mais plus que ça, il avait peur d'être privé de lui. Et la privation, c'est pas l'abandon - non, la privation, c'est quand on nous retire un truc essentiel, un truc dont on a besoin, pas quand on subit la perte. C'était plus fort, aux yeux de Jaehwa - c'était plus sincère aussi, et l'asiatique ne pouvait vraiment pas s'empêcher de sourire comme un con à moitié fini. Merde, il avait rendu Agapé autant accro qu'il l'était - et il se souvient encore du rejet cuisant qu'il avait suivi. Du tu n'auras pas le tiers de ce qu'elle a eu, mais surtout du je ne t'appartiendrais jamais. Sauf que là, là, il lui appartenait. « Agapé. » C'est un murmure presque sévère - un ordre, un peu, qui cherche à le rassurer, maladroitement. Il veut qu'Agapé comprenne, qu'il saisisse la sincérité de ses sentiments - puisque Jaehwa refuse de laisser le doute planer. Il aime Agapé. Il l'aime d'un amour sincère, viscéral presque, honnête sans aucun doute - un amour amoureux. « Je t'aime, d'accord ? »  Il profite de l'étreinte du plus petit, ses mains se glissant sur sa taille, pour danser jusque dans son dos, alors que ses lèvres, elles, venaient pêcher, pécheresses, les siennes. « Je t'aime sincèrement. » Encore un baiser. Puis, une délicate caresse qui tend à traverser son échine - avant qu'il ne se recule, tout sourire, tout énergique, pour poser son derrière contre le bord de la table, ses mains encadrant son propre bassin - et il regarde Agapé, posé, tranquille. « puis, ce n'est pas moi qui vais t'abandonner. je suis loin d'être désiré et désirant, et je ne veux que toi, Agapé. D'accord ? Maintenant viens, câlin. » Bras grands ouverts; il vit un rêve, les yeux ouverts. ☼ you are the blood in my veins

I don't believe in fairy tales — C’était un doute mais désormais une certitude, décidément, Jaehwa avait décrypté Agapé. Aussitôt que la douleur et l’angoisse commençait à s’installer dans son esprit et cela malgré la discrétion derrière ses sourires il avait immédiatement réalisé sa détresse et avait tenté de la résoudre.
D’une simple phrase, de simples mots, comme un sortilège maléfique et pourtant si agréable il l’avait de nouveau ensorcelé. Je t’aime Ses mots résonnent comme une vérité intemporelle et désormais il la prenait pour acquis. Jaehwa l’aimait. Il sourit bêtement, il est heureux, et sa voix lui ravivait les souvenirs encore frais de ce lit d’hôpital où il s’était confessé. L’ardeur-amour se réveille et son regard s’accrochant au sien lui fait perdre le reste de ses sens. Il n’entend plus rien, si ce n’est que sa déclaration qui s'enchaîne en boucle. Seule sa vue fonctionne encore. Il le voit, lui et ses yeux-constellation, il le voit lui et ses lèvres avides dévorer les siennes rougies sous les assauts. Il se laisse alors dominer par la chaleur du geste, ferme ses yeux tandis que ses mains s’ancrent contre ses joues pour y marquer le plus tendre des gestes.

Il semble que le brun attendait une réponse de sa part, et quoiqu’il n’en fût pas certain, il se contente alors de suivre le mouvement que ses lippes ordonnent tandis qu’il resserre son étreinte et de clos ses yeux sous son contact électrisant le réduisant au plus délectable des silences.

Pour le roux, avide rime avec amour. Malgré-lui, il semble presque retenir une plainte sourde entre deux respirations lorsqu’il impose l’écart et qu’il s'éloigne de lui pour se caler contre la table. Docile, amoureux au point de lui obéir sans réfléchir (et surtout parce qu’un câlin ne pouvait être refusé) le tireur suit le mouvement du plus jeune lorsqu’il s’éloigne pour à nouveau rétablir le contact entre leurs corps brûlants, et leurs âmes incendiées de sentiments. « t’es à moi. » Désormais c'était certain, désormais Jaehwa était sien. Jaehwa n'allait pas le quitter, Jaehwa n'allait pas le blesser. Fini les inquiétudes, fini les angoisses, il lui avait dit qu'il l'aimait et lui l’aimait aussi et tout autant. Alors il était évident qu'il lui appartenait désormais. il marque alors son empressement en butant ses lèvres taquines contre son cou en remontant jusqu’à sa mâchoire qu'il dévore de baisers chaud, les yeux clos, avant de joindre ses deux bras à nouveau autour de sa nuque pour fourrager ses cheveux avec douceur. « on se le fait ce petit déjeuner entre amoureux? »— but I believe in you and me

my love, he makes me feels like nobody else ☼ Oh oui, il était à lui. Oui, Jaehwa était à lui. Entièrement. Toute son âme, tout son corps, tout son coeur - il était à lui, et il ne prenait pas la peine de le nier ou de l'approuver. C'était une évidence - il suffisait de voir ses yeux, ses yeux qui le dévoraient avec un appétit certain, ses yeux amoureux. La tendresse s'évepore et laisse place à un sentiment plus fort - plus prenant, qui l'attrape et qui le dévore. Jaehwa est passionné - et la passion amoureuse, c'est la plus douloureuse. Néanmoins, ça ne l'empêche pas de laisser ses doigts pianoter jusqu'à la taille d'Agapé, son corps tout bonnement épris d'un frisson incontrôlable - il sentait ses jolies lèvres baiser chaque parcelle de sa peau et, il en était incroyablement accro. Comme la sensation la plus délectable qui soit - la plus démentielle.  

« mhh..»  C'est un début de réponse tout sauf convaincant - mais le pauvre chéri, il est enivré par ses baisers, et il ne veut définitivement pas s'en détacher, s'en défaire, s'en séparer. Justement, Jaehwa ne tarde pas à laisser son front rencontrer celui du petit roux, ses lèvres effleurant encore les siennes, alors que ses mains, elles, se joignent dans son dos. Un complot dans lequel Agapé se retrouve collé, piégé, contre Jaehwa qui, pour une fois, ne compte pas le laisser partir.   « et si j'ai envie de manger mon amoureux ? » Toujours dans l'abus, oui, Jaehwa sourit, de toutes ses dents, fier de sa connerie, fier comme un con, avant de picorer ses lèvres, encore et encore.   « je te taquine. mais arrête de me faire des bisous partout, j'ai des frissons jusqu'aux orteils. » et il essaye de le prouver en agitant ses dits doigts de pieds - avant de se convaincre que non, c'était pas trop sexy. Ses mains tapotent les hanches du sportif, et il essaye de se défaire de son étreinte - mais c'est à contre-coeur, il n'a vraiment pas faim.   « Aga.. t'y crois ? j'arrive pas à me convaincre de m'éloigner de toi. je suis trop bien dans tes bras, c'est fou.  »☼ i got new rules, i count em

I don't believe in fairy tales — C’est bête, mais l’amour l’avait changé. mieux ou pire; pas vraiment, simplement quelque chose de différent. Pour Jaehwa il avait décidé de se tempérer et s’adapter comme il l’avait déjà fait autrefois. A la fois tant similaire et paradoxal, tout comme avec Cassiopée il était fou amoureux au point de déplacer des montagnes.
Ca faisait mal au roux d’être dominé, ça le brûle d’admettre qu’il a perdu son indépendance. Mais après tout, il était suffisamment fou à en évincer sa fierté de prince, suffisamment touché pour s'accommoder à la tendresse que son némésis lui réclamait. Ô Agapé est doux, agapé est gentil- même trop dirait-on. Lorsqu’il aime, lorsqu’il s’attache, lorsqu’il devient faible, il s'assujettit à l’autre. Sa dépendance se nourrit de ses craintes; fragile et effrayé à l’idée de perdre l’autre. Alors il se sacrifie pour l’autre, se plie en deux, trois, quatre, dix, cent? Mais Jaehwa avait été différent de la fée-candeur. Lui, c’était lui le prétendant à son coeur, c’était lui qui s’était adapté et avait attisé son brasier pour mieux le charmer. Et désormais, il ne peut plus s’en passer de sa présence à ses côtés. il l’avait sauvé. Il l’a rendu dingue, amoureux de ses étreintes chaleureuses, de ses phalanges qui brûlent sa peau. Et si ses mots ne le disent pas, ses gestes, ses choix réclament de satisfaire son appétit d’innombrables baisers.

Il y avait cette tension électrique entre chaque contact entre leurs peaux embrasées, cette addiction de leurs lèvres à réclamer leur jumelles, et tireur avait très vite craqué à ces sentiments qui se retrouvaient ancrés dans chacuns de assauts contre sa mâchoire. « tu veux vraiment que j’arrête ça? » Jaehwa avait ouvert une brèche. La plus grande brèche qu’il n’y ait jamais eu dans sa forteresse de silence et d'insensibilité, quelque chose qui finirait un jour par les brûler, mais pour l’heure Agapé sourit. Il sourit béatement lorsqu’il entend ses mots d’une honnêteté trop douce qui en chamboule encore une fois son coeur. « Alors restons comme ça... » le consentement dérobé sans aucune lutte, il resserre son étreinte sans aucune gêne, pour être encore plus proche au point où son souffle percute son visage et devenait irrégulier à force d’être malmené par la sensation grisante de voir son espace intime rongé. « -jusqu'à ce que tu te sois lassé de mon câlin. » dans un élan de conscience, l’amoureux glisse ses mains vers le haut des cuisses du brun qu’il hisse légèrement pour le faire s’asseoir sur le rebord de la table afin que son homme puisse être dans une position plus confortable. Un brin concerné, mais surtout trop attentionné et méticuleux, ses doigts empreint d’une timidité déconcertante longent sa nuque pour remonter sur sa joue dont il dessine la courbe. « t’as pas beaucoup dormi pas vrai? Tu n’as pas besoin d’encore quelques heures? » — but I believe in you and me