f*cking destiny feat agapé

Le soleil à son point culminant réchauffait la ville de Séoul parfaitement pour te permettre une sortie avec ta petite sœur. Vous n’aviez aucun lien de sang, vous êtes issues d’une famille recomposée, mais dieu sait à quel point tu t’étais attachée à cette petite. Une fois apprêtées toute les deux, c’est en lui tenant la main que tu sorti de la résidence d’appartement où vous viviez. Vous prirent la route de gagnam, plus précisément dans l’un des parcs non loin de la rivière han. Ton bras était balancé dans ton les sens du à la force que la petite fille exerçait dessus : elle sautillait tout avançant tellement son excitation était grande. Pourtant, il ne s’agissait qu’une banale sortie au parc. Mais sa réaction et son enthousiasme te faisait fondre. Arrivée sur place, tu déposes tes quelques affaires contre un arbre, à l’abri des rayons du soleil. Ta sœur à directement voulu jouer avec toi, et son choix s’est porter sur la balle dépassant de ton cabas près de l’arbre. Vous aviez donc commencé à faire quelques simples passes. Seulement, ta frangine a voulu lancer la balle en y mettant trop de force. De plus, du à son jeune âge, elle ne savait pas bien viser ; la balle fut donc roula alors vers un étang. En voyant le ballon atterrir sur l’eau, ton sang ne fit qu’un tour et tout ton corps se crispa. L’eau était ton ennemie depuis de nombreuses années, tu n’as jamais osé mettre le pied dans une piscine. Mais sous le regard insistant de l’enfant, tu ne pus reculer. Tu t’avances près du bord de l’étang, étirant ton bras le plus possible pour attraper le ballon. Sauf que tu glisses. Tu paniques, tu gigotes dans tous les sens, n’arrangeant pas ton cas.

Agapé n’est pas comme ça normalement. Il n’est pas comme ça aussi attaché à une simple existence. Lui qui se voulait indépendant et sans attache, pourtant une étoile semblait s’être ancré et avoir capturé l’essence au plus profond de son être. Il l’aimait, il l’avait aimé; il l’aime toujours en réalité et ne peut le nier. S’il proclame avoir rompu et s’être débarrassé de ses souvenirs avec elle comme il l’avait fait avec les autres, c’était une illusion, une face qu’il se donne à son visage de marbre et son calme-ouragan. Ses sentiments, ils étaient encore brisés, éraflé de l’été dernier et au lieu de tente de remplacer les pièces, il essaie en vain de les recoller, de donner du sens à leur existence passée. Depuis ce jour il n’a plus réussi à aimé une autre femme, à se sentir vivant comme il l’avait été à ses côtés. Tout semblait fade, tout semblait faux sans son étoile pour le faire briller.

Et inconsciemment, lorsqu’elle avait fait réapparition dans sa vie, il s’était mis à veiller sur elle de loin, de peur de la confronter, de leur que ses plaies ne se rouvrent à vif s’il entend à nouveau sa voix prononcer son prénom. Il se fait discret, la suit d’une distance sûre de quelques dizaines de mètres au loin il aperçoit sa silhouette près d’un étang. et il a envie de la stopper, de la retenir parce qu’il connaît sa peur de l’eau, mais il n’a pas le droit, car après tout c’était lui l’artisan du mal, celui qui l’avait fait pleurer et qui avait brisé ses espérances.
Et soudainement un hoquet s’échappe de ses lippes, il la voit chuter dans l’eau et son sang ne fait qu’un tour. elle allait se noyer. “elle ne sait pas nager”, les mots fracassent son esprit, et il cherche du regard si quelqu’un pouvait l’aider. Mais il n’avait plus le choix désormais, les précieuses secondes s’écoulaient. Sans prendre la peine de retirer son gilet ou même ses chaussures, il se précipite dans l’eau pour la ramener au rivage. « CA VA PAS LA TÊTE? T’AS UN SÉRIEUX PROBLÈME. » la colère se libère, la colère s’exprime, c’était peut-être fois la première fois qu’il lui hurlait dessus. Sa main tenait son épaule, sa main tremblait d’effroi. « t’aurai pu y rester. t’en a conscience? » l'espace d'un instant on pouvait y voir de la peur, mais désormais son visage était marqué encore une fois par cette cruelle indifférence, cachant parfaitement l'humidité de ses yeux.

Tu avais cédé à la panique. L’eau, ta pire phobie, ta pire ennemie, avait pris le dessus sur toi. Ta tête peinait à revenir à la surface pour y prendre une bouffée d’oxygène. Tu luttais pour ne pas étouffer maintenant, tout en essayant de t’avancer vers le rivage. Mais tu n’y arrive guerre par toi-même. Alors que tu t’affoles de plus en plus dans l’eau, il arrive. Il te sort de l’eau, te ramène sur la terre ferme. Tu n’avais pas encore relevé les yeux sur son visage, mais sa voix ainsi que sa main tremblante sur ton épaule t’avaient indiqué son identité. Tu ne réfléchis pas au pourquoi du comment, tu remercies juste dieu de l’avoir mis sur ton chemin une nouvelle fois. Même si sa présence était à la fois rassurante et douloureuse.

Ta respiration se faisait haletante et difficile, dû au peu d’eau encore présent dans tes poumons. T’essayait de remettre tes idées en place, trop d’informations devaient être assimilées en si peu de temps. Tu ne relèves pas son haussement de voix, ni la colère qu’il y avait mis. Ton cœur bat trop fort à ton goût ; tu ne sais pas s’il s’agite de cette manière à cause de la présence du garçon à tes côtés où à cause de ta presque noyade. « Je voulais juste… attraper le ballon.. » peines-tu à dire, comme si tu cherchais te faire pardonner auprès de lui d’avoir été si maladroite. Tu dégages les quelques cheveux roux qui se sont collé à ton visage à cause de l’eau. Tu n’oses pas le regarder, tes yeux préfèrent se perdre sur l’étang, ainsi que sur le ballon qui flottait au milieu de l’eau. Impossible d’aller le rechercher, à présent. « Merci, et désolée de t’avoir dérangé.. » Tu tentes de te lever, mais tes jambes ne semblent pas être du même avis. Elles tremblent encore sous l’émotion, te faisant tomber alors sur tes genoux fragiles, alors que tu te rattrapes du mieux que tu peux avec tes mains afin d’éviter un face à face avec le sol.

S’il le voulait, s’il le pouvait, il lui en collerait bien une pour son idiotie; pour avoir risqué sa vie. Mais Agapé est trop doux pour y arriver, Agapé est trop amoureux. Colère, peur, sermon, effroi, ses émotions se renversent, ses états d’âmes aussi. « TON BALLON? TON BA-LLON?! il y en a des milliers d’autres tu le sais ça? » sa voix se brise sous l’incompréhension, et il ne réalise que la présence de l’enfant lorsqu’il l’entend sursauter de stupeur. Ah, tout devenait clair dans son esprit. Pourquoi elle avait essayé de chercher le ballon en dépit de ses peurs. « t-toi par contre, tu n’es pas remplaçable. » la confession est murmurée presque dans un sanglot, dans une voix plus humaine et transparente qu’il ne l’avait jamais été, ses larmes manquent de couler, les plaies sont ré-ouvertes à vif, il essaie de maintenir sa figure inflexible, mais l’émoi l’emporte, un hoquet maladroit le gagne tandis que son bras la rattrape de sa chute et la ramène légèrement contre son torse chaud pour la cajoler. Le souffle chaud, le visage rougis enfouis dans ses cheveux et ses lèvres frôlant presque son front dans une position bien trop familière à leur relation passée, il murmure des phrases inaudibles pour tenter de la rassurer. shh… je suis là. ne t’en fais pas.

Il en profite, il vole des instants d’intimités mensongers, il s’y agrippe, s’y rattache et ça le blesse plus que ça ne le guérit. Elle n’est plus sienne désormais, amoureuse probablement d’un autre; meilleur que lui sans doute. Et lorsqu’il semble devenir un peu trop égoïste, ses bras la libère de son emprise, il se relève, l’invite à faire de même en lui tendant une main à l’allure distante, presque étrangère à la douceur passée. « faut que t’ailles te reposer, tu veux que j’appelle quelqu’un? » Le voilà de nouveau inconnu, indifférent, il se renferme dans sa carapace pour mieux se protéger, l’âme désormais éraflée et les sentiments brisés. il se mord l'intérieur des joues, souhaitant intimement être celui qu’elle réclame. Pas un autre. Lui.

Ses mots t’assomment ; il a raison. En connaissance de cause, tu n’aurais pas dû te risquer à aller chercher ce simple ballon. Mais tu ne te voyais pas non plus décevoir celle que tu considères à présent comme ta raison de vivre. Celle qui t’a donné son amour pur et sincère lorsque tu en avais besoin, lorsque ça n’allait pas. Lorsque ton monde s’est effondré à peine reconstruit. Tout se chamboulait dans ta tête ; ta chute, sa présence, mais tes oreilles purent encore percevoir ses murmures. Ses murmurent qui font battre ton cœur d’une intensité plus forte, encore. Comme il l’a toujours fait. Et cela te manquait horriblement, il te manquait. Tu ne pouvais cependant pas lui en vouloir, car tu es la cause de cette rupture, c’est toi qui a déchiré le tableau parfait que formait votre couple. Seulement, la vie n’est pas une œuvre cinématographique, et tu ne peux retourner en arrière afin d’y corriger tes erreurs. Il te ramène contre lui, tu ne peux t’empêcher de te sentir bien, entourée et protégée par ses bras. Il n’y a que la que tu te sens en sécurité, alors tu te blotti un peu plus contre lui. Les mots seraient de trop, alors tu ne laisses aucun son s’échapper d’entre tes lippes.

Sa main tendue vers toi semble presque ironique ; tu le brises, mais il te tend la main afin de t’aider à te relever. En vue de tes jambes tremblantes et de ta seconde chute du jour, il était préférable d’accepter son aide, que tu voyais plutôt comme une dernière opportunité de contact physique avec lui. Ces dires t’annoncent la possible fin de votre échange. Et si ta tête te dit de fuir, ton cœur te dit de rester et de l’affronter encore un peu. Et comme bien souvent, le cœur l’emporte sur la raison. « Je pense que je vais m’en sortir seule… Merci encore... » Tu mens, c’était lui qu’il te fallait, pour t’aider, te rassurer. Agapé était l’étoile qu’il te manquait pour briller pleinement. Tes iris s’ancrent dans ceux de la petite fille encore affolée des événements précédents. Tu lui accorde un sourire qui se veut rassurant, afin qu’elle ne s’inquiète plus pour toi. Tant qu’il était là, tu ne risques plus rien.

Illégal; fallacieux. Leur relation était maintenue désormais sur un fil funambule incertain. Les limites étaient présentes, pourtant, les émotions semblent venir à contre courant de leur volontés propres, cherchant à faire basculer leur relation dans quelque chose de plus concert; entre le point final et la virgule. Agapé chancelle chaque fois qu’il la voit. Chaque fois qu’il se demande et si? et si cela s’était passé différemment? et si il n’avait pas pris cet avion et avait choisi de sacrifier sa passion pour son amour naissant? Seraient-ils aujourd’hui un peu plus heureux? Loin d’être deux simples étrangers mais deux ordinaires amoureux? Ses sentiments sont censés être enterrés et oubliés, mais aujourd’hui le destin semblait s’être joué de lui et de ses émotions qu’il pensait stables. Un émoi. Une douleur criminelle semble le gagner. Et s’il l’aimait encore? Et si, elle l’aimait encore elle aussi?

Rêveur est son second nom, espoir en est une autre forme. « Il est hors de question que je te laisse seule. je vais appeler ta mère et tu bouges pas. » Il sort son téléphone, pianote et envoie un message à sa mère (numéro qu’il avait toujours conservé) évite d’appeler; bien trop peureux à l’idée d’affronter sa voix et ses questions. Les minutes s’écoulent, et Agapé évite toute interaction avec les deux filles, préfèrent faire profil bas, ne sachant pas vraiment comment agir avec elles; autrefois proches, désormais inconnues. Puis il soupire, prends son courage à deux mains et brise le silence d'une question faussement innocente. « mh euh, ça fait longtemps hein? vous devenez quoi toutes les deux? » et il n'attendait plus qu’une seule chose; de savoir si elle l’avait remplacé pour un autre.