long time no see. (ft. sunah)

tenue + Deux ans qu'il passait à l'éviter, mais aujourd'hui Andreas allait la voir. Qui ça ? Su Nah, évidemment. Il avait merdé telle la grosse merde qu'il était. C'était pourtant une jolie relation, mais malheureusement trop sérieuse pour Andreas qui était loin d'être près à se poser avec une seule fille – et pas sûr qu'il le soit maintenant. Mais il l'avait recroisé, sans qu'elle ne le voit et c'était, peut-être, pour le mieux, son bras se souvient encore de la douleur des os qui craquent. Il l'avait recroisé et c'était suffisant pour qu'il se dise qu'il avait merdé. Elle était toujours aussi belle, aussi parfaite et lui était toujours aussi con. Chacun sa route, comme on dit. Il s'était renseigné, savoir où elle passait du temps libre et il s'était dit que dans un endroit ouvert, c'était la meilleure idée. Elle n'allait quand même pas le frapper devant tout le monde ? Quoi que... Il allait prendre son courage à deux mains et aller la voir. Il était non loin d'elle, il n'avait rien préparé, comme d'habitude et il ne savait pas comment l'aborder. Comme si de rien était ? Elle devait le détester, encore maintenant. Même si ce n'était pas le genre de fille à faire des crises, elle devait lui en vouloir, après tout, il l'avait lâché dans le pire moment. Elle était déjà au plus bas. Andreas n'était jamais du genre à avoir peur de parler à une fille, mais c'était différent. Il s'avançait vers elle, en posant sa main sur son épaule, espérant ne pas se retrouver au sol en une prise de taekwondo. « Heeey, ça va ? ». Naturel.... mon cul, il était complètement crispé et tout sauf... naturel, il venait s'asseoir en face d'elle, avant de s'en prendre une.

Su Nah était malchanceuse en amour. C'était un fait. Extrêmement malchanceuse. Elle n'était jamais arrivée à avoir une relation bonne jusqu'au bout, toutes s'étaient mal terminées, à un moment ou un autre, à croire qu'elle était atteinte d'une malédiction. Certaines ruptures avaient été plus violentes ou chaotiques que d'autres, et celle avec Andreas était en haut du podium. La pire rupture possible, à la pire période de sa vie. Alors qu'elle était dans l'incapacité de défendre son titre de championne, qu'elle se traînait une blessure depuis deux ans et qu'elle avait l'impression que sa carrière était finie... Il avait fallu qu'elle le trouve avec une autre fille. Qu'elle le retrouve, et le voit de ses yeux, avec une autre fille. Alors, bien évidemment, l'athlète en elle avait réagi au quart de tour et lui avait cassé un bras. Plutôt gentillet, comparé à ce qu'elle aurait pu lui faire. Elle n'aimait pas se souvenir de cette période noire de son existence, qui fort heureusement était révolue. Sa blessure était définitivement disparue maintenant, elle était remontée sur le tatami depuis deux ans, avait retrouvé son titre de championne du monde, avait obtenu un titre de championne olympique et avait toute la Corée derrière elle qui la soutenait à chacune de ses compétitions. Que demander de mieux ? Peut-être un peu de chance en amour, tout de même, car elle n'avait toujours pas réussi à trouver son prince charmant mais, sûrement que ce n'était qu'une question de temps. Toutes ses mésaventures lui avaient au moins servi à devenir plus exigeante et beaucoup plus méfiante.
Alors qu'elle buvait tranquillement un café tout en regardant des vidéos sur son portable, elle sentit une main sur son épaule. Bon. Doucement, elle tourna la tête, et... Se retrouva nez à nez avec lui. Andreas. « ... Sérieusement ? » Qui lui demandait comment elle allait. C'était une blague ? Un cauchemar ? Elle n'en savait trop rien, mais ses poings s'étaient déjà fermés sous la colère latente qui ne l'avait jamais quittée, le concernant, depuis le jour où elle l'avait vu avec cette pouffe. « La chaise est prise. Par un fantôme. Tu peux pas t'asseoir là. » Par un fantôme, ou prise par le vide, par un lutin invisible, un esprit, peu importait, mais elle n'était clairement pas disponible pour lui. Ils étaient dans un café, elle avait une réputation, et elle ne devait surtout pas laisser la situation dégénérer ou causer un scandale. Alors autant le faire partir. Dès maintenant.

tenue + La belle demoiselle était toujours aussi belle, au final. Andreas soupirait rien qu'en pensant à elle, il avait merdé et le pire c'est que c'était vraiment comme un gros connard. Il n'avait pas bien agis, lui-même le savait. Surtout que le pire c'était qu'Andreas n'avait pas envie de rompre avec Su Nah et si elle n'avait pas découvert qu'il la trompait, il serait peut-être encore avec elle. Il l'aimait vraiment, c'était ça le pire, mais se contenter d'une seule femme c'était sûrement impossible pour lui. Il avait vingt-six ans, mais visiblement il n'était pas près à se caser et c'était trop sérieux avec elle. Mais cette dingue lui avait quand même cassé un bras, d'ailleurs, une fois assis en face d'elle, il avait eu le réflexe de croiser ses bras, il se souvenait, aujourd'hui encore, d'à quel point il en avait eu marre. Il affichait un sourire tout à fait crispé et pas du tout naturel à Su Nah, il avait vraiment peur de s'en prendre une sans qu'il ne puisse réagir. Elle l'envoyait chier directement, même pas un bonjour. Enfin, au final Andreas avait beau être un connard, première catégorie, il était conscient que la réaction de la demoiselle était tout à fait normale. Il n'aurait pas dû se comporter comme la pire des merdes avec lui et elle ne le méritait pas. Pour le coup, il ne savait pas trop quoi répondre, mais il était venu s'excuser, de base. Oui, lui, Andreas, il savait s'excuser, mais ça lui prenait deux ans de réflexion, littéralement. « Sois pas comme ça.. C'était y'a longtemps. » Malheureusement, Andreas restait un connard première classe, quoi qu'il arrive. Il essayait toujours de tout tourner à la rigolade, alors que clairement, ce n'était pas le moment. « On peut même pas boire un café ensemble ? Souvenir du bon temps haha.. ». Il posait la main sur sa propre nuque, perturbé. « T'es toujours aussi belle... ». Gros lourd, insistant. Il n'était pas près de partir et il savait qu'elle était têtue donc elle ne partirait pas – enfin c'est ce qu'il pensait, Su Nah est difficile à faire flancher et il le savait bien. Il tentait l'approche en la complimentant, mais Su Nah ce n'était pas une vulgaire nana qu'il pouvait avoir dans son lit pour la jeter après, non. C'était une fille respectable, pas comme les nanas qu'il a l'habitude de côtoyer, en somme.

Andreas lui avait brisé le cœur. Il l'avait réduit en miettes. Elle l'avait aimé, elle l'avait sincèrement aimé, l'avait vraiment aimé, et puis il l'avait lâchée comme une malpropre, comme une moins que rien, de la pire des manières possibles. La tromper avec une autre ? Sérieusement ? Elle lui avait cassé le bras, oui. Et il avait même de la chance qu'elle ne lui ait cassé que le bras, vu la scène à laquelle elle avait assisté. Arrivée à l'improviste chez lui, elle l'avait retrouvé sur le canapé à faire des bisous et plus à une autre. Comment voulait-il qu'elle réagisse ? Qu'elle le félicite ? Il était sa dernière relation sérieuse, car depuis, elle peinait sérieusement à refaire confiance aux hommes. Alors, lorsqu'il vint s'asseoir face à elle elle essaya de le faire déguerpir. La chaise prise par un fantôme, tout à fait, donc non, il ne pouvait pas s'asseoir face à elle. Autant parler à un mur, il n'en écouta pas un traître mot. Pire, il eut même le culot de lui dire que c'était il y a longtemps. Elle esquissa un sourire, forcé, et surtout très faux. Reste calme Su Nah, reste calme. « Et ta connerie, elle est toujours là pourtant, alors que c'était il y a longtemps. … T'es sérieux ? Putain. » Elle passa nerveusement sa main dans ses cheveux. Il valait mieux qu'elle s'acharne sur ses propres cheveux, plutôt que de frapper sa tête à lui, non ? « En souvenir du bon vieux temps ? Mais quel bon vieux temps ? Le bon vieux temps où tu m'as trompée avec une connasse alors que j'avais une confiance aveugle en toi ? T'as raison, buvons un café ensemble, en souvenir de ce jour maudit où j'ai été assez conne pour sortir et perdre mon temps avec toi. » Elle le fusilla du regard, buvant son café, avant de rouler des yeux. Toujours aussi belle. Mais bien sûr. « J'ai dû embellir depuis notre rupture. Les gens se portent généralement mieux lorsqu'ils éloignent toute toxicité de leur vie. » Elle était encore remontée, très remontée même. Elle n'avait pas oublié. Elle n'avait pas oublié à quel point elle avait eu mal, à quel point ça avait été difficile. Sa blessure, sa carrière en péril, plus ça. Elle avait eu le sentiment d'être seule au monde, et d'être fichue. Mais la vie avait décidé de se montrer clémente. Et aujourd'hui, elle était revenue en haut du podium, même mieux encore qu'avant. « Tu veux quoi, Andreas ? T'es revenu pourquoi ? Ca fait depuis deux ans qu'on se dit pas un mot, et tu veux que je t'accueille les bras grands ouverts alors que tu débarques comme une fleur ? »

tenue + Andreas savait bien que ce qu'il faisait là était la mauvaise chose à faire. Il le savait très bien – trop bien, même – mais il avait quand même envie d'essayer. C'était sans issue et sans possibilité de retour, oui, mais il avait quand même envie de lui parler. Il savait que Sunah ne voudrait plus jamais de lui, il le savait, mais il l'avait revu, il l'avait recroisé. Honnêtement, il avait tout fait pour l'éviter, lui-même, pendant deux ans. Quand il savait qu'il risquait de la croiser, il ne sortait pas, où allait ailleurs, à l'opposer d'où elle se trouvait. Hors de question de la croiser, voir son regard triste et dégoûté, répugné par sa personne. Il l'avait vu une fois et c'était suffisant. Pourquoi il avait fait le con, au lieu d'être franc avec elle ? Parce qu'il ne voulait pas la quitter au final, Andreas voulait se faire larguer, il ne voulait pas être celui qui rompait la relation, c'était égoïste, mais Andreas était comme ça. Il n'aimait pas décider ce genre de choses de lui-même et il était surtout beaucoup plus complexe qu'il n'en avait l'air et ça, Sunah le savait. Ils étaient restés ensemble un an, même un peu plus qu'un an, ils avaient fêté leur « anniversaire » quelques semaines avant le drame, même. Sunah n'était pas dans un bon état et il n'avait pas su, au moins, attendre. À vrai dire, Andreas n'avait même pas cherché à être discret. Le plus vieux regardait Sunah. En effet, elle le détestait et ça se voyait sur sa tête. « J'ai toujours été con, y'a rien de nouveau ». Comme si c'était malin de dire ça. Il voulait lui dire qu'elle lui manquait et qu'il l'aimait toujours, mais comme d'habitude, il n'en dirait rien. Il ne lui avait jamais avoué ses sentiments, même lorsqu'ils étaient ensemble. Il l'aimait pourtant vraiment, il ne l'avait pas trompé une fois à part la fois où ça avait mis fin à leur relation. Andreas était connu pour tromper ses copines régulièrement, mais pas elle. Jusqu'à ce jour-là. Dire qu'il était bourré n'était pas une excuse et c'était surtout faux. Il avait juste envie que Sunah le sache, au final, qu'elle le quitte. Et c'est ce qu'elle avait fait. Il soupirait alors, la regardant à nouveau. « Tu peux pas dire que j'ai été toxic à ce point, Sunah. Tu m'aimais et ça te rendait belle, aussi. ». Qu'est-ce qu'il disait ? Il avait envie de s'en prendre une ? Ce qu'il voulait, au final sûrement juste lui parler et lui dire qu'elle lui manquait, mais il était juste con. « Tu peux bien me parler, c'était y'a deux ans et j'ai cru comprendre que tu refaisais ta vie hein... C'était quoi son nom déjà ? Riok ? Quelque chose comme ça ». Il voulait vraiment s'en prendre une, en fait.

Peut-être que s'il l'avait quittée, que s'ils s'étaient simplement séparés... Leur relation en serait meilleure aujourd'hui. Su Nah n'était pas une mauvaise personne, bien au contraire, et son cœur était grand comme le monde. Elle savait pardonner, elle était capable de pardonner. Mais pardonner une trahison, pour quelqu'un d'aussi loyal et sincère qu'elle... C'était tout autre chose. En fait, elle avait vécu cette tromperie comme un véritable traumatisme, dont elle ne s'était toujours pas remise. Au moment où elle était la plus vulnérable, il lui avait asséné un véritable coup de grâce. Le coup final. Il lui avait fallu des mois pour se remettre sur pied, se reprendre en main. Mais depuis, elle avait presque fait une croix sur les relations amoureuses et les couples. Elle n'avait plus été avec qui que ce soit d'autre, et elle ne le voulait plus. Elle avait fait confiance une fois, n'avait rien soupçonné, rien vu venir et pourtant, avait trouvé Andreas avec une autre fille. Alors non, elle ne voulait plus prendre ce risque, craignant constamment de revivre le même cauchemar si elle se mettait avec quelqu'un d'autre.
Il avait toujours été con, rien de nouveau. Et il avait raison, oh oui qu'il avait raison. Su Nah le croyait dur comme fer maintenant. Seulement elle n'avait pas su déceler toute sa connerie avant le drame. Ou alors ne l'avait pas jaugée à sa juste valeur. N'avait pas jaugé toute sa dangerosité. « Je t'aimais. Au passé. Dans un passé lointain. Et j'ai été conne de le faire. La pire connerie de ma vie. » D'avoir aimé quelqu'un qui ne l'avait jamais aimée en retour. Car oui, il ne l'aimait pas, ne l'avait jamais aimé. Il ne le lui avait jamais dit après tout, pas une seule fois. Et puis, on ne détruit pas ainsi les gens qu'on aime, non ? Et il le savait, il le savait pertinemment qu'elle était au plus mal à ce moment-là. Elle soupira, lourdement. Car le revoir ne lui rappelait rien de bien. Au contraire. Seulement de très mauvais souvenirs. Alors, péniblement, elle essaya de ne pas y penser, buvant une gorgée de son chocolat chaud, espérant qu'il s'en irait... Puis ce fut la phrase de trop. La phrase de trop, car c'était plus que malvenu de sa part de commenter sa vie et ses relations actuelles, sachant les siennes. Et aussi car elle n'en pouvait plus, elle n'en pouvait juste plus de voir cette stupide radio afficher sa vie à coup de stupides messages. « Ouais, quelque chose comme ça. C'est quoi ton problème, au juste ? C'est quoi vote problème à tous dans cette putain d'université ? Mêlez-vous de vos vies plutôt que de la mienne, et ça vaut aussi pour toi. Tu t'attendais à quoi ? A ce que je chasse les mouches ad vitam aeternam ? » Elle avait serré les poings, et le ton de sa voix avait haussé. Parce qu'elle commençait à en avoir assez. Vraiment assez. Même si elle essayait de se contrôler tant bien que mal, pour ne pas taper un scandale dans le café de l'université, c'était en train de devenir mission impossible. « Mais tu sais, tu peux être fier de toi, en fait. Car depuis toi, je n'ai plus une seule mais une seule putain d'envie d'être en couple de nouveau, plutôt crever que de me retrouver encore avec quelqu'un et risquer de subir le même calvaire. C'est bien, t'as réussi à me dégoûter pour au moins les quarante prochaines années. »

tenue + Elle l'avait aimé et il l'avait aimé. C'était une situation difficile, on aurait pu croire que ça ne l'était pas pour Andreas, mais bien au contraire, parce que ses sentiments pour Sunah n'avait jamais cessé. Il l'aimait depuis longtemps, même avant de se mettre avant, c'était une fille qu'il voulait près de lui. C'était l'amie de Rae et elle était devenue, aussi, la sienne. Avec beaucoup de mal, il était sorti de la fameuse friend-zone et pourtant, très facilement, il était entré dans la zone des gens qu'elle détestait. Ça lui faisait énormément de peine, ils formaient un trio, mais aujourd'hui c'était deux duos distinct – pour le coup le plus à plaindre dans l'histoire, c'était bien rae. Andreas regrettait bien évidemment d'avoir terminé les choses comme ça. Un couple amoureux et parfait, c'est vraiment ce dont ils avaient l'air à l'époque. Mais voilà, le con est un con depuis sa naissance et il n'a jamais fait les choses correctement. Habitué à perdre, à être un perdant, pour lui ce n'était pas grave. Sur le coup, il n'avait même pas réalisé à quel point ce qu'il faisait était grave et horrible pour Sunah. Pourtant, il savait à quel point elle l'aimait et lui faisait confiance, malgré sa réputation. Ils avaient presque grandit ensemble et pourtant, il l'avait trahi. Andreas n'avait rien à dire là-dessus. Il ne voulait pas quitter Sunah donc il l'a poussé à le faire, mais au final c'était encore pire. Qu'est-ce qu'il avait dans la tête à ce moment-là ? Lui-même ne sait probablement toujours pas. Andreas était débile, vraiment et il se le disait tous les jours. Quand il entendait Sunah lui dire qu'elle l'avait aimé, au passé, ça lui arrachait le cœur, pourtant, c'était bel et bien sa faute. S'il n'avait pas foiré tout en étant le con royal qu'il a toujours été, ils seraient peut-être encore ensemble aujourd'hui. Mais non, monsieur avait tout gâché. Peut-être avait-il juste peur de la stabilité ? Il n'avait jamais connu ça. Andreas avait grandi tout seul pendant que sa mère gagnait l'argent que son père refusait de donner, après avoir disparu lâchement avant la naissance du garçon. Il avait vécu une année à Jakarta avant de retourner dans le pays de sa mère, qui avait suivi son homme comme une débile, avant de se rendre compte que c'était un connard. Oui, pour Andreas, c'était génétique. C'était un connard, lâche sur qui on ne pouvait pas compter, tout comme son père. « Un passé lointain. Ouais. C'est vrai. Mon problème ? C'est que t'es censé être une femme bien, respectable et tu laisses des rumeurs se créer sur ton cul. La Sunah que j'aime elle est forte et droite et surtout respectable, c'est pas une meuf qui laisse les gens parler d'elle comme ça, ressaisis toi, toi, aussi. Me donne pas de raison de m'énerver. ». Pourquoi était-il si vexé et énervé au final ? C'était tout à fait normal qu'elle passe à autre chose, même si lui ne l'avait pas vraiment fait sentimentalement, il l'avait fait physiquement et bien, même. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il parlait au présent et non au passé. Ah. Il ne lui avait jamais dit. Andreas se figeait un instant, ravalant sa salive se rendant compte, lui-même, de ce qu'il venait de dire. Il faisait claquer sa langue sur son palais avant de soupirer et de sortir un billet qu'il posait sur la table, pour payer le café qui arrivait. Il partait sans même l'avoir bu. Il ne voulait pas que Sunah se tape la honte ou une nouvelle rumeur à cause de lui, c'était donc mieux de partir. Elle pouvait bien interpréter ses paroles comme elle le voulait, Andreas savait quand il était temps de partir et là, c'était le moment de tirer sa révérence, clairement.