It ain't me (Shanina♡)

Tenue + C’est pas grave ça. Dit-elle. Mais si, c’était grave. c’était grave, parce que Hyunki d'ordinaire ne buvait pas autant, toujours si prudent pour être sur d’être toujours maître de son corps. Il n’aurait jamais agi dans la sobriété. Pourtant pas par manque d’envie, mais pas crainte. Par peur de changer les choses entre eux, lui qui l’aimait tant comme sa soeur, lui appréciant tant être son pilier fraternel le plus stable; il avait peur de le regretter. Mais ce soir, oh ce soir, la jalousie et l’ivresse avait réveillé le plus dangereux des brasiers; celui du vice et de sa conscience désemparé, le faisant alors commettre l’irréparable, rompant cette ligne qu’il s’était juré de ne jamais traverser. Et lorsqu’il sent ses mains chaudes contre son torse, le son de sa voix , il prend ça comme un consentement, un oui à ses sentiments, à son envie de brûler pour ce soir. Alors il ne se fait pas attendre, ses mains retrouvent leurs positions contre sa taille, l’une, trop curieuse outrepassant le tissu pour caresser les côtés de son nombril de la paume tandis que ses lèvres fondent à nouveau avec plus de rudesse contre les siennes. « faut vraiment pas... » Et si sa lucidité crie l’inceste, Hyunki ce soir la fera taire pour mieux mourir demain.

Si l'alcool permettait tout ça, alors Shanina accepterait volontiers d'être alcoolisée tous les jours. Tous les soirs. Chaque minute que dieu faisait. Car c'était... Incroyablement agréable. C'était s'embrasser, c'était se blottir contre lui, c'était sentir son corps contre le sien et, tout cela, elle n'y était pas habituée mais l'adorait. Elle n'avait jamais été aussi proche de lui. Et... Si elle le pouvait, Nina ne voudrait que ça, rester proche de lui, plus longtemps, éternellement. Alors elle lui laissait tout le loisir de la toucher, et retirerait volontiers son haut s'il le fallait pour lui faciliter la tâche. Son bras cramponné autour de sa taille, ses lèvres jouant avec les siennes, et sa peau frissonnant alors qu'il la découvrait pour la première fois de ses doigts. Sauf que. Sauf que quelque chose la dérangeait. Il... Ne répondait pas. A ses questions. A sa demande. Elle était, certes, saoule, mais cela ne l'empêchait visiblement pas d'avoir quelques interrogations. « Hun Ki... » Elle afficha une petite moue, comme une enfant mécontente qu'on ne lui dise pas ce qu'elle voulait. « Pourquoi tu ne me le dis pas... Si tu m'aimes bien ? » Elle ne le quittait pas des yeux, mordillant délicatement ses lèvres. Qu'il ne puisse pas les bouger, autrement que pour l'embrasser, ou répondre à sa question. Parce qu'il le fallait. Rien ne justifiait qu'il ne faudrait pas, et au contraire, il le fallait. Elle le voulait.

Tenue + Crime grisant, mais crime bien trop plaisant, Hyunki ce soir bafoue la morale et ses principes, ce soir, pour l’amour du vice, il embrasse celle dont il a toujours rêvé au prix de probablement en mourir demain. Oh, quelle tête fera-t-il lorsqu’il sera lucide? Il ne préfère pas y songer, il préfère clore ses pensées en unissant à nouveau leurs lèvres et leurs souffles, baiser tendre, parfois nuancé par le désir et ses canines pointues. Il craque c’est évident. C’est bien plus qu’une simple envie de brûler; c’est une envie de brûler avec elle.

Ses mains s’aventurent toujours plus loin, toujours plus curieuses, l’une jouant désormais avec l'agrafe de son sous-vêtement et de l’autre caressant de plus belle sa joue et sa peau laiteuse. « nina, tu m’veux? » il essaie de se convaincre qu’il n’y avait pas de sentiments, simplement la folie d’un soir, mais pourtant; ils avaient toujours été proches, s’offrant des attentions bien plus intenses que pour de simples frères et soeurs, ça avait été comme une évidence, leurs regards et l’attention qu’ils s’accordaient. Mais Hyunki le nierait demain. Que même si ce soir il voulait se perdre dans ses bras et la laisser dormir dans les siens, il n’y aura jamais eu plus ; il n’y aurait jamais eu de sentiments. Mais était-ce vrai? était-ce simplement l’ivresse qui le poussait à réclamer encore plus au point d’en franchir une ligne interdite? A supplier de ses paumes chaudes son ardeur mais surtout sa tendresse? Comme s’il n’y avait que l'oppression au bas de ses reins qui comptait, comme s’il oubliait en ce moment même l’assourdissant vacarme que criait l’organe au creu de sa poitrine.

Il ne répondait pas. Pourquoi il ne répondait pas ? C'était la seule chose que son esprit engourdi lui criait. Comme s'il décelait un problème, bien que trop alcoolisé. Ce n'était pas normal qu'il ne réponde pas. A une question si simple, pourtant. Tout ce qu'elle voulait savoir, c'était juste si... Pourquoi ? Pourquoi il ne répondait pas ? Etait-ce parce qu'il ne l'aimait pas ? Non. Non. Elle ne devait pas raisonner ainsi. En fait, elle n'était pas capable de raisonner. Et c'était tant mieux. En conséquence, bien que ce petit détail la titillait toujours, dans un coin de sa conscience, conscience bien endormie, elle parvenait à... A faire autre chose. A l'embrasser encore. A se blottir contre lui. A glisser ses mains sous son haut, à découvrir chaque parcelle de sa peau. Et maintenant, lui aussi avait des questions. Des interrogations. Si elle le voulait. Elle afficha un sourire en coin, un air presque joueur, alors qu'elle bougeait légèrement la tête pour aller embrasser la main qui lui caressait la joue... Occupant ses lèvres pour ne pas répondre. Pour le faire languir un peu plus, alors que ses mains, qui jadis parcouraient son torse, se dirigeaient désormais vers sa taille, tirant un peu sur la ceinture de son pantalon avant de... Se reculer. L'espace d'une seconde. Puis de retirer son propre haut. Et de dégrafer son soutien-gorge, qu'elle jeta au loin, sans plus la moindre attention pour le bout de tissu. « Hmm. » Pour toute réponse, alors qu'elle hochait la tête en revenant se coller contre lui, à l'assaut de ses lèvres. Plutôt clair comme réponse. Les gestes parlaient d'eux-mêmes, non ?

Tenue + Déstabilisé, renversé, assiégé, possédait, le garçon n’était plus maître de lui-même, la conscience volé au prix de l’accomplissement d’une pulsion qu’il avait trop longtemps réfréné. Le souffle saccadé, échappé de ses lèvres entrouvertes, l’excitation monte dans tout son organisme jusqu'à en déclencher un brasier des plus conséquents. Ses baisers, ses lèvres aussi douces qu’il l’avait imaginé, il s’abandonne à la fougue et l’attaque de quelques assauts mordus tandis que sa respiration de transformait en grognements. Et désormais, la dernière barrière tombée, il retire à son tour son t-shirt devenu trop encombrant avant de retourner à leur dangereuse proximité. Pressé, comme si le temps lui était compté (celui probablement de la sobriété) le nageur la hisse contre la table non loin avant de combler la naissance de ses seins de baisers pressées avant de terminer sa course au creux de sa poitrine. Puis la douceur et la tendresse s’embrasent et deviennent ardeur, ses lèvres embrassèrent sa chair pointant, la mordillant tandis qu’il comblait sa symétrie d’une main chaude.

Et là, Hyunki s’en rend peut-être trop compte; à quel point il l’avait désiré à quel point elle comptait pour elle, surement pas comme une conquête, et encore moins comme une soeur. Ce n’était pas suffisant. « j’suis fou de toi je crois. » Et là, la vérité le frappe en même temps que les mots sortent de sa bouche. Révélation qu’il s’efforcer de nier, ses yeux s’ouvrirent et ses mouvement se stoppèrent, comme stoppé par une force inconnue. Touché, embrassé, brulé. Il avait envie d’elle, il la voulait de tout son coeur.

Panique interne, réalité trop dure à digérer, il s’éloigne légèrement contre le cadre de la fenêtre où la première infraction avait été commise. « on doit parler. »

Elle avait donné son feu vert. Elle avait donné son feu vert, en retirant son haut, en retirant son soutien-gorge, en se dévoilant totalement à lui et... Elle ne le regrettait pas, bien au contraire. Ses baisers, ses caresses... Elle ne les avait jamais connus jusqu'à maintenant et... Avait l'impression qu'elle ne parviendrait plus à s'en passer. Son cœur battait à en sortir de sa poitrine et elle se blottissait contre lui, dans l'espoir qu'il l'entende. Qu'il sache. Qu'il sache tout l'effet qu'il lui faisait. A quel point elle l'appréciait. L'appréciait ? Non. L'aimait. Seulement trop saoule pour en prendre conscience.
Elle ne l'avait encore jamais vu, sans son haut. Enfin, d'aussi près. Quel gâchis, qu'elle ne puisse en profiter que maintenant. D'abord hésitante, puis plus assurée, elle glissa ses mains sur son torse avant d'esquisser un sourire alors qu'il la pressait contre lui. Son corps contre le sien. Elle aurait voulu que cela ne cesse jamais. Que ses baisers ne cessent jamais. Qu'il puisse découvrir chaque parcelle de sa peau, de ses lèvres, de ses mains, un peu plus longtemps. Et pourtant... Tout s'arrête. Soudainement. Trop soudainement pour Nina, l'esprit encore bien trop embué par le plaisir, le désir. Il était fou d'elle. C'était une bonne chose, non ? Une excellente nouvelle, même. Il lui avait enfin répondu. Il avait enfin répondu à sa question mais maintenant... Il voulait parler ? « Parler... ? De quoi ? » Difficilement, elle descendit de sa chaise avant de revenir face à lui, son plus beau sourire sur le visage. « Je préfère quand tu m'embrasses, moi. On parlera plus tard. » Ils n'allaient tout de même pas cesser une activité si plaisante pour discuter ? Ils en auraient tout le loisir demain, puis après-demain, puis autant de jours qu'il le voudrait.

Tenue + « écoute je….. » puis elle revient vers lui, si proche de lui qu’il n’arrivait plus de nouveau à formuler ses pensées. Pourtant c’était clair désormais dans son esprit, les choses n’étaient et n’ont jamais été justes. Dès le moment ou ses sentiments s’étaient déclarés quelque chose ne tournait pas rond; c’était sa soeur même par alliance, c’était sa soeur. Et même s’il l’aimait de tout son coeur, il ne pouvait pas décevoir sa famille ainsi, à regretter que sa mère se soit remarier (car si elle n’avait pas épousé le père de la métissée, ils ne seraient pas liés pas vrai?) et Hyunki regrette ce genre de pensée et il ne peut supporter de poursuivre, d’entamer une relation où son corps et son âme se dissociaient et s’opposaient. Ils n’était peut-être pas un couple, mais le crime de la confession avait été commi. C’était trop déja, trop pour la conscience du garçon; il fallait que ça cesse. Il l’embrasse, simple baiser de surface (comme un adieu mal formulé), le regard désolé; il s’excuse. « faut vraiment qu’on parle. » Et il s’approche d’elle (pourtant il s’était définitivement éloigné d’elle) et alors qu’il est sur le point d’annoncer le sort, la porte claque pour faire apparaître le visage d’une saja. « Hyunki, Agapé il- ….. JE SUIS DESOLEE JE N’AI RIEN VU. J’AI INTERROMPU UN TRUC JE CROIS » « Non, t’as rien interrompu, j’arrive. » Lui voulant pourtant prendre ses responsabilités et d’agir en adulte, le voilà qui fuit, se rhabille et soupire lourdement pour sortir de la pièce ne laissant même pas une chance à l’autre de le rattraper.