♡ as if it's your last day.

feat. gigi l'amoroso.
(( à oilp babe ))

invitée par le grand patron de l'hôtel pour fêter les dix ans de ce dernier, la jeune hylia, fille de défunt et vieil ami de longue date de cet homme de pouvoir qui est aujourd'hui à la tête de cet hôtel, vient d'être conviée à cette pool party. la musique ne cesse de raisonner au bord de cette piscine noire de monde. aujourd'hui, pas de livres, pas de stylos, seulement un bikini et quelques brasses dans une eau délicieusement chaude. entourée par ceux et celles qui l'ont vu grandir, hylia finit par s'éclipser, cherchant un moment de solitude, fatiguée, lassée de serrer diverses mains, d'entendre les autres dire ô combien son paternel manque à l'appel. trop d’hypocrisie pour elle. rejoignant les chambres, elle pouvait se permettre de faire comme chez elle. fourbe et toujours si enfantine, elle espionna, se cacha dans les pièces, étant alors une grande habituée des lieux. terminant finalement par se cacher dans l'un des placards d'une chambre, se pensant seule, elle fut surprise de voir apparaitre quelqu'un. non sans courage, elle sortie de ce dit placard à toute vitesse pour faire face à ce qui semble être une demoiselle. tu caches quoi ? arquant un sourcil, elle ne laisse guère le temps de répondre à la demoiselle face à elle, la poussant délicatement pour finalement admirer le tas de pilules présentes sur le lit. wouaaaah... t'as vraiment mal à la tête toi dis donc. l’innocence à l'état pur, elle était loin de se douter que cela était loin de ressembler à une simple aspirine.

feat. hylia.
(( gigi dans toute sa splendeur ))

Mais qu’est-ce que je fait ici ? je ne sais plus trop, j’ai un peu perdu le fil après mon cinquième Xanax de la journée et une fiole de gin bon marché. Je me souviens à peine de mes deux paternels me disant sobrement « Gigi ma petite poupée, aujourd’hui fait un petit effort, papa et papa ont un cocktail mondain, tu dois venir avec nous. » J’avais docilement hoché la tête en allumant un joint à mon petit-déjeuner. Pour une fois que je passais du temps chez mes pères, fallait forcément qu’ils m’embarquent dans leurs plans foireux de richards en tout genre. M’enfin bon, une petite robe et un sac à main bien remplit devrait me faire tenir une bonne partie de la soirée.

Alors finalement, je suis là, regardant mes deux grosses tantouzes de pères faire du charme à je ne sais quel couple mondain. Faut dire que le monde du porno gay ça paie. Alors je reste stoïque, debout dans mon coin, une cinquième flûte de champagne entre mes petits doigts ornés d’une dizaine de bagues en tout genre. Je plane, j’entend à peine les gens me saluer, mon regard vitreux perdu dans le vague. Je choppe un petit four sur le plateau d’une serveuse et commence à le mâchouiller. Je ne sais pas trop ce que c’est à vrai dire, ça fait un bail que je n’ai pas mangé autre chose qu’une pastille à la menthe et des pilules en tout genre. Alors je mâche, encore et encore. Un pas sur le côté, puis un autre. j’attrapes une serviette et crache dedans avant de la reposer. Je remarque un petit vieux friqué me regarder faire, outré. Puis j’hausse les épaules en lui lançant un sourire absent. Vite, je dois partir d’ici, je commence à me sentir oppressée en société, j’ai besoin d’un calmant.

Alors je pénètre dans l’ascenseur et fini par en sortir pour me diriger vers ma chambre. Qui ne me servira probablement à rien d’autre que d’ingurgiter de la drogue et anti-dépresseurs en tout genre. Une fois à l’intérieur, je balance mes chaussures à talon dans un coin puis vide le contenu de mon sac à main sur le lit. Un rouge à lèvre à la pêche, un briquet, un paquet de clope à moitié vide puis…. trois sachets remplis de pilules multicolores. On aurait presque pu croire que j’allais droguer la réception entière. mais non, juste moi. peut-être. «  tu caches quoi ? » Je sursaute en entendant une voix féminine. Jésus Marie Joseph, je suis au bord de la syncope et commence une crise d’hyperventilation.

Hop, je gobe un Xanax et me détend aussitôt en m’asseyant sur le bord du lit. ça va, elle n’a pas l’air méchante cette nana, même si l’espèce de lutin vert posé sur son épaule me fait de l’oeil. Non, je ne dirais rien. Elle n’a pas l’air de se douter qu’il est là. Et Lenny m’a appris à ne rien dire lorsque je voyais des choses sortant de la réalité. Surtout en face d’inconnus. Alors je ferme ma bouche et la regarde, les yeux ronds. « euh. tu en veux un ? » C’est tout ce que je trouve à dire. Puis je me dis, mieux vaut l’avoir défoncée que cafter à la réception. Mes vieux seraient pas vraiment contents, surtout si c’est pour m’envoyer dans un quatrième séjour en désintoxication. « C’est… Des bonbons. Pour la tête. Tu devrais essayer. » je tente de me montrer convaincante en papillonnant des yeux, puis pour lui montrer, j’en avale un rose à travers un sourire niais et plein d’aisance.

feat. gigi l'amoroso.
(( à oilp babe ))

c'est qu'elle était mignonne cette mignon. les traits de visage assez fins, une bouche pulpeuse, de quoi ravir la jeune héritière qui ne faisait guère plus attention à ce qu'elle a pour habitude d'appeler des bonbons. ainsi, lorsque l'inconnue lui proposa de partager sa consommation, hylia accepta avec une insouciance des plus banale, ou presque. le sourire aux lèvres, elle s'installe sur le lit, observant l'inconnue avec attention. elle semblait quelque peu ailleurs, bien que présente physiquement, mentalement... c'était autre chose. mh.. je n'ai pas mal à la tête, dois-je vraiment en prendre un ? elle haussait les épaules, ne sachant réellement si cela lui ferait grand mal ou grand bien. la danseuse fixa les pastilles avec méfiance avant d'en saisir une entre ses doigts fins. parfois, je me demande comme une si petite chose.. peu faire tant bien à un si graaaaand corps comme le notre. elle affiche une moue, réfléchissant à cette question qui semblait totalement hors contexte, mais qui avait un semblant d'intelligence. difficile pour elle de se concentrer, certainement à cause de la présence de l'inconnue face à elle. oh. je m'appelle hylia. elle tendit sa main par pure politesse, laissant sa moue se faire la malle pour afficher un doux sourire. et toi ? tu ne t'appelle surement pas aspirine tout de même ? elle était spéciale, peut être même trop pour cette demoiselle face à elle, qui devrait sans doute prendre la danseuse pour une malade mentale.