I'll always choose you (ft.ryu)

RYU & YUKI ☾   Elle n’a aucune idée de l’heure qu’il peut bien être. Elle sait seulement que la nuit et tombé et que la lumière artificielle du spot qui se reflète sur la toile ne lui plaît pas. Fais chier. Elle grimace et lance un dernier regard à ce qu’elle vient de créer. Mouais c’est pas si mal. Elle lâche ses pinceaux et laisse son corps tout entier tomber sur le sol. Sa façon à elle de dire que c’est fini pour aujourd’hui et que tout ça attendra demain. Elle reste pourtant allongée quelques minutes sur le carrelage froid. L’été est désormais bien là. Il fait une chaleur à crever et elle se met presque à regretter le grand froid hivernal. Elle jette un coup d’œil à son téléphone. Plusieurs messages de Ryu auxquels elle n’a pas répondu. Elle sourit. Décidément il ne peut simplement pas se passer d’elle. Elle rassemble ses affaires. Comme d’habitude elle est la dernière partie et doit se charger de tous les trucs relou qu’elle déteste. Laver les pinceaux, fermer toutes les fenêtres. Ça l’emmerde profondément, mais elle s’exécute. Ça serait con de ne plus pouvoir avoir accès au studio. Toute cette merde réglée elle met finalement les voiles en direction des Ilgagsu. Elle s’arrête plusieurs fois. Tapant la discute avec quelques têtes connues.  Il est presque vingt-trois heures trente quand elle finit par entrer dans les quartiers de la sororité. Elle n’a pas pris la peine de répondre aux messages de Ryu. Après tout il pourra bien lui faire savoir tout ce qu’il avait à lui dire en direct puisqu’elle est à présent devant la porte de sa chambre. Une porte qu’elle ouvre sans même prendre la peine de toquer. À quoi bon ? Elle est ici chez elle. Parce que tout ce qui lui appartient est aussi un peu à elle. Bref elle entre et comme à son habitude elle est prête à se mettre à l’aise en s’affalant sur le lit du jeune homme. Sauf que voilà, quelqu’un est déjà là à sa place. Elle juge la marchandise. Pas mal. La jeune femme est plutôt agréable à regarder. Enfin elle l’était jusqu’à ce qu’une grimace de dégoût apparaisse sur son visage. «  C’est qui elle ? » lance-t-elle en cherchant son tee-shirt. Yûki sourit et ramasse ledit tee-shirt avant de le lui donner. «  T’es sympa tu te rhabilles et puis tu nous laisses, Ryu à des trucs plus importants à faire qu’une petite partie de jambe en l’air ». Elle jette finalement un coup d’oeil à Ryu. Dieu merci il n’est pas encore nu comme un vers. Quoi que… elle se demande souvent si c’est une image qu’elle n’aimerait pas voir. La jeune femme à l’air mécontente et montre quelques signes de protestation. «  Bon t’es gentille, mais tu la fermes et tu mets les voiles ». Yûki veut bien être sympa, mais ça patiente à quand même des limites.

RYU & YUKI ☾   Comment s’était-il retrouvé dans ce bar déjà ? Il se souvient avoir envoyé à plusieurs reprises des messages à Yûki quand il avait un peu trop fumé, mais il ne se souvenait même plus du contenu de ces derniers. Il avait aussi contacté Tôru de mémoire. Il faudrait vraiment qu‘il pense à vérifier ce qu’il avait bien pu leur envoyer. Il le fit aussi tôt. Merde. Les joints avaient ce don pour lui faire sortir des réflexions des plus philosophiques c’était assez dingue. Il ne savait même pas d’où elles pouvaient bien sortir. Alors qu’il souriait à la réponse de son petit frère qui avait vu juste en lui demandant s’il était défoncé, il sentit un regard persistant se poser sur lui. Alors qu’il dirigeait son regard vers la source de celui qui semblait le ouvertement le mater, ses yeux rencontrèrent celui d’une assez jolie jeune femme. Visiblement elle ne se cachait absolument pas vu le petit sourire qu’elle lui tendait. Son une once d’hésitation, Ryu revêtu son sourire des plus charmeur alors, qu’il se lever pour rejoindre la belle inconnue. Il valait mieux être en bonne compagnie que seul comme un con de l’autre coté du bar. Si elle pouvait le distraire le temps d’une soirée, il n’allait pas dire non. Et visiblement il n’allait pas être déçu. La demoiselle lui fit comprendre ce qu’elle voulait au bout de quelques verres bien alcoolisés. Amusé, Ryu se décida à le lui offrir. En même pas un quart d’heure, ils avaient rejoint sa chambre. Alors que des baisers s’enchaînaient dans une cadence assez rapide, Ryu fit tomber son T-shirt et patienta un sourire joueur sur le visage, attendant que sa partenaire de la soirée en fasse de même. Ce qu’elle fit assez rapidement avant de se jeter à nouveau sur lui. Décidément elle était pressée la dame ou alors il lui faisait bien plus d’effet qu’il ne l’avait imaginé. Alors qu’elle se trouvait à présent au-dessus de lui et qu’il admirait la marchandise qu’il avait récoltée pour la nuit, il entendit un bruit et vit apparaître Yûki. Il sourit alors qu’il la vit tendre le t-shirt à la fille qui avait élu domicile sur lui. La remarque de cette dernière ne fit que renforcer un peu plus le sourire en coin de Ryu. Alors que leurs regards se croisèrent, il restait silencieux et laissait Yuki faire sa petite scène amusé de la voir toujours aussi possessive à son égard. Alors que l’inconnue cherchait désespérément du regard le soutient de Ryu, elle fut vite déçue « Désolé, t ‘as entendu la dame, j’ai d’autres trucs bien mieux à faire visiblement. ». Aucun tact, comme à son habitude. La claque faillit partir, mais il l’arrêta en lui attrapant le poignet, la faisant rougir de honte avant de quitter la pièce  en l’insultant de tous les noms. Il soupira un instant avant de reporter son attention sur Yuki « Tu sais que j’aime toujours autant te voir si possessive Yuki, ça gonfle mon égo t’as pas idée ! » lui lâchait-il sur le ton de l’humour, alors qu’en réalité il avait toujours cet infime espoir que cela ne provienne pas seulement du résultat de leurs années de mascarade de couple pour déloger les squatteurs indésirés. Il l’aimait plus qu’il ne la fallait, mais ça, elle n’était pas obligée de le savoir. Après tout il ne voulait pas prendre le risque de tout perdre. « Tu viens de me faire louper un coup, alors... » Il lui saisit délicatement le bras avant de la faire basculer sur lui, les faisant atterrir sur son lit « j’espère que tu prendras tes responsabilités miss Tolstoï... » lui disait-il un sourire charmeur collé au coin de ses lèvres. Il savait pertinemment que ça n’allait pas fonctionner, mais il avait un côté maso visiblement. « Plus sérieusement c’est quoi "les trucs plus importants" au programme ? » il était curieux de ce que le phénomène Yuki avait bien pu lui préparer à nouveau, après tout il ne s’ennuyait jamais avec elle.

RYU & YUKI ☾   Que sont ils réellement ? La plupart du temps elle prend grand soin d’éviter cette question délicate qui la plonge dans une réflexion qu’elle se refuse d’affronter. Elle en conclu alors toujours la même chose : elle est si attaché à lui qu’elle a toujours peur qu’il lui échappe. Mais non ce n’est pas de l’amour. L’amour c’est surfait, ça n’existe pas vraiment et ça nique les relations. Oui, elle a pour mot d’ordre de ne jamais mélanger amour et amitié. Sexe et amitié c’est encore autre chose à la limite et c’est pourtant une frontière qu’elle n’a jamais dépassée avec lui. Là encore elle se cache derrière l’idée que s’ils craquaient les choses finirait par être étrange. Plus aussi limpides et naturelles qu’elles le sont aujourd’hui. Seulement au fond elle se doute bien que la vérité n’est probablement pas aussi simple. Sauter le pas reviendrait à ouvrir une porte qu’elle a toujours prit grand soin d’éviter. Une porte qui pourtant l’intrigue beaucoup. Il lui semble même parfois qu’elle s’est mit en quête de la clé qui pourrait l’ouvrir. Alors non, ce n’est définitivement pas aussi simple qu’elle veut bien laisser croire. La vision de la jeune femme qui se tient à ses côtés ne fait d’ailleurs que le confirmer. Elle est à la fois amusée et quelque peu agacée. Une pointe de jalousie qui vient créer un rictus sur le coin de sa bouche. Ryu est à elle et c’est peut être ça le fond du problème. Il est à elle sans pour autant pleinement lui appartenir. Parce qu’ils ne sont jamais rien promis. Parce qu’elle est persuadée ne pas pouvoir tenir un quelconque engagement de ce type même avec lui. Parce qu’elle se refuse même l’idée d’un jour dans une relation, elle l’électron libre que rien ni personne ne peut capturer. Et pourtant elle est là et se rejoue pour une nouvelle fois la même symphonie. Cette même scène à chaque fois qu’une autre se retrouve dans le creux de ses bras. Une autre qui finit par mettre les voiles, les laissant enfin seuls. Elle affiche un sourire, une mine victorieuse plutôt satisfaite de son petit jeu. La remarque de Ryu lui arrache un sourire «  Ni prend pas trop goût c’est simplement que je n’aime pas me déplacer pour rien ». A la fois vrai et pourtant aussi faux. Il la connaît assez bien pour savoir qu’on ne lui refuse rien pas même le fait de passer à côté d’une partie de jambe en l’air. Il l’attire vers elle, son air séducteur sur le visage. Elle se surprend à sentir son coeur faire un bon mais affiche une mine qui ne laisse rien paraître. Elle s’approche alors de son visage avec une mine malicieuse avant de lui donner une pichenette. «  Mes responsabilité tu plaisantes j’espère ? ». Elle s’allonge alors confortablement dans un lit qui est presque devenu le sien. «  J’suis venue en pensant que c’était une indésirable, je me suis visiblement trompé ». Cette fois si elle ne tente même pas de cacher sa déception. «  J’pensais que tu avais de meilleur goût que ça en matière de femme ».

RYU & YUKI ☾   Pourquoi fallait-il qu’il ait ses sentiments à son égard. Pourquoi avait-il fallu que les battements de son cœur lui fassent comprendre il y a cinq ans, qu’elle n’était plus qu’une simple amie. Un bon nombre de fois, il avait tenté de tout refouler, de tout oublier dans les bras d’autres demoiselles qui ne l’attiraient pas tant que ça, mais il n’y avait rien à faire. Elle avait marqué ce dernier de son nom au fer rouge et personne ne serait jamais capable de l’en déloger. Yuki était son âme sœur, sa sauveuse, son oxygène, sa raison de vivre. Mais tout cela ne devait pas être révélé au grand jour. Non, il ne fallait jamais que son visage et ses gestes trahissent cette trop grande attention qu’il lui portait. Sinon, tout ce qu’ils avaient construit, tout ce qu’ils partageaient allait voler en éclats, telle une bulle éphémère. Elle ne devait rien savoir. Il ne supporterait pas de la perdre tout simplement. Alors il la fermait encore et encore, évitait de se poser trop de questions et agissait comme si de rien n’était alors que la plupart de ses gestes étaient minutieusement calculés. Oui, il avait presque fini par porter un masque avec celle qui portant connaissait tout de lui, ses failles comme ses démons. Heureusement pour lui, il était devenu un acteur digne de ce nom dans le foyer minable qui l’avait vu grandir, peut être bien l’une des seules choses que ce dernier lui a apportées d’ailleurs en plus de Toru son rayon de soleil. Il se détestait de lui mentir de la sorte parfois, mais il préférait mille fois souffrir dans son coin et lui cachait des choses, plutôt que de la perdre à jamais. Elle était bien plus importante à ses yeux que le cœur minable et déjà bien trop amoché qui battait encore faiblement dans sa poitrine. Alors qu’elle le surprend à nouveau dans les bras d’une autre et la vire comme une mal propre, il la regarde afficher un petit sourire victorieux, alors qu’un sourire étire aussi ses traits face à cette petite pointe de jalousie. Comment ne pas trop y prendre goût alors que ça lui prouvait à quel point il avait de l’importance dans sa vie. Il n’allait jamais renoncer à ce petit plaisir au ça non « Ouais et moi je suis mène une vie aussi pure et clean qu’une bonne sœur ! » lui lâchait-il peu convaincu par sa réponse et son sarcasme le montrait bien « Arrête de faire genre et avoue simplement que t’es accroc à ton Ryu et que tu ne supportes pas de le voir avec une autre, ça sera plus rapide ma belle »  il continuait son petit jeu de provocation sans vraiment prendre cela très au sérieux en même temps. Du Ryu tout craché quoi, un brin de folie mélanger avec un je je-m’en-foutisme légendaire. Alors qu’elle lui avait fait louper une nuit de volupté, il la tira contre lui, la faisant atterrir sur son torse dénudé alors qu’il affichait son sourire charmeur qui en faisait craquer plus d’une. Seulemet Yuki n’était pas comme les autres sans grande surprise et ne tomba pas dans le panneau. Elle devait sans doute trop connaître l’énergumène qu’il était. Il l’écoute se plaindre alors qu’elle s’allonge à ses côtés, prenant place dans ce lit qui lui appartenait tout autant qu’à lui. Alors qu’il s’installe sur son flanc de manière à l’observer il remarque la déception qui prend place sur ses traits de poupée. Son goût en femme ? Si seulement tu savais… fut tout ce qu’il peut penser alors qu’un sourire assez mystérieux pris place sur ses lèvres, ne trahissant pas complètement, fort heureusement, le fond de sa pensée. Il lui dégagea délicatement une mèche qui cachait son beau visage avant de lui répondre en jouant avec cette dernière du bout de ses doigts d’un ton sérieux « Et si je te dis que je plaisante pas, tu feras quoi ? » son regard scrutait les prunelles claires de Yuki à la recherche de réponses dont il ignorait lui-même les questions. Il ne savait pas lui-même à quoi il jouait. À croire que l’alcool ingurgité plus tôt commençait à faire son effet. Un sourire doux se dessina sur la commissure de ses lèvres alors qu’il lui caressait la joue tout en douceur en poursuivant « C’était une indésirable, comme toutes les autres qui ne sont pas toi » sa franchise allait finir par le griller complètement. Il fallait qu’il se stoppe avant de le regretter. Il se redressa pour fuir le regard de Yuki après une telle déclaration, pour attraper le joint qui trainait sur sa table de nuit. Avec celui-là, il aura les pensées vers autre chose, du moins il l’espérait. Il s’installa à nouveau sur le dos avant de lui sortir entre deux taffes les yeux rivés vers le plafond « J’te ferais dire que t’as aucune leçon à me donner miss Tolstoï, car tes gouts en matière de mecs sont à chier si je peux me le permettre. » Oui c’était tous des connards qui avaient accès à ce qu’il ne pouvait pas avoir lui. Des êtres méprisants qui le rendait fou de jalousie, mais là encore il la fermait, même s’il n’en pensait pas moins.

RYU & YUKI ☾  Bien installée sur le lit elle en oubli presque les traits de celle qui quelques secondes plus tôt était à ça place. Une parmi tant d’autres. La fille d’un soir. Celle qu’on embrasse entre deux verres et qu’on met dans ses draps avant de se perdre avec quelqu’un d’autre. Elle ne sait pas toujours ce qu’elle représente pour lui. Mais elle sait qu’elle n’est pas l’une de celle qu’il peut faire disparaître. Elle sait qu’elle compte et c’est probablement le sentiment qu’elle chérit le plus.  Elle en a besoin. C’est désormais presque vital. Une vie dans Ryu ne serait pas une vie dans laquelle elle aimerait évoluer. Pour autant, avouer une addiction ? Non. Pourquoi ? Elle-même l’ignore. Peut-être un foutu besoin de rendre les choses compliquées là où elle pourrait être simple. Ou simplement cette peur qui vient toujours se loger et qui lui donne mal au ventre quand elle pense qu’elle pourrait le perdre. Oui elle serait probablement très heureuse avec lui. Ce n’est un secret pour personne, même pas pour elle. Parce qu’ils ont grandi ensemble, parce qu’il la connaît mieux que n’importe qui et surtout parce qu’il est le seul à pouvoir faire battre son cœur à la chamade. Et pourtant non. Elle a toujours l’impression d’avoir les mains liées. Incapable de passer au cap suivant parce qu’elle sait que l’amour n’est jamais simple et que dire oui serait prendre le risque de le perdre. Pas de retour en arrière. Une épée Damoclès qu’elle ne veut pas avoir à supporter. Alors elle demeure la meilleure amie, celle qui vire de façon nonchalante ce qu’elle se refuse de lui donner et qu’il mérite pourtant.  «  Pardon ?! » Elle marque une pause avant de se redresser. «  Inverse par les rôles chéri, je te ferais remarquer que c’est toi qui laisses les filles partir quand j’suis dans les parages ».  Un fait qui ne lui déplaît d’ailleurs pas. Il doit bien le savoir malgré le fait qu’elle ne le formule jamais à haute voix.  Elle jubile presque à l’idée de savoir qu’un mot de sa part peut faire disparaître toute personne qui se tiendrait trop près de lui. La malicieuse ne peut se lacer de ces instants.  Elle joue avec le feu sans jamais penser qu’elle pourrait se brûler. Lui aussi joue, ça lui arrache un sourire. «  J’te dirais que tu ne sais probablement pas dans quoi tu t’embarques ».  Oui il est de loin celui qui la connaît le mieux, mais pour autant, il ne pourrait sans doute pas supporter son côté frivole et surtout elle ne pourrait supporter l’idée de le blesser. Elle sa main qui venait caresser sa joue quelque instant plus tôt, la gardant dans la sienne quelques instants. Elle aurait aimé rétorquer quelque chose, mais il ne lui en laissa pas le temps. Sauvée par le gong ou par un Ryu qui au fond de lui sait bien qu’elle n’est pas encore prête pour tout ça.  Sa remarque lui arrache un rire qu’elle ne prend pas la peine de dissimuler. Elle dérobe le joint qu’il coinçait entre ses lèvres avant d’en tirer quelque taf. «  J’vois pas ce que mes goûts viennent faire là dedans ». Elle marque une pause avant d’ajouter «  Et j’suis pas venue ici pour te donner une leçon » Pourquoi est-elle venue d’ailleurs ?