vas-y clic tu verras la vierge baby ❖ my life be like :
les cordes qui tremblent sous des doigts dodus et maladroits, la vibration de la guitare en rythme avec les battements de coeur. du haut de ses 13 ans, avec une guitare plus grand que son propre corps, encore en pleine croissance, milo apprenait la mélodie du bonheur. quelques notes, différents sons sur le même instrument. comprendre que le bonheur était à portée de mains, qu’il était même possible de l’avoir dans ses mains, ça a été le déclic pour son âme d’artiste. quelques mois et des feuilles remplies de partitions éparpillées dans sa chambre plus tard, et le petit savait déjà jouer des mélodies complexes d’artistes à la renommée prouvée. des classiques de Beethoven jusqu’aux musiques les plus modernes dans son pays, sa guitare a avalée chaque morceau avidement, tout comme son esprit affamé par la beauté des sons de l’instrument cris d’un nouveau-né et naissance très attendue au pays du matin calme. petit milo rendit le monde un peu plus joyeux dans les temps suivant sa naissance, égayant le triste quotidien de ses géniteurs par ses sourires auxquels il manquait des dents, et des repas recrachés lorsqu’il était soulevé dans les airs. puis la famille des seo s’est envolée pour un pays qui les aiderait peut-être à passer cette passe difficile dans laquelle ils étaient coincés, choisissant le canada, ce pays ou il fait bon vivre. un paradis matériel de courte durée, ni les wapitis ni le kucumbor n’a pu sauver le foyer. 2007, date fatidique pour l’enfant unique, qui décida à contre-cœur de suivre son paternel emménageant en Corée si on se demande si les fées possèdent des queues, c’est plus pour ses doigts de fée que l’on chasse le garçon. dans un tiroir de sa chambre s’accumule les cartes des nombreuses et diverses compagnies musicales qui l’ont contactés, dans l’espoir de lui faire rejoindre leur agence et de profiter de son talent pour en tirer du profit. obtenir des billets verts qui sentent le vieux livre en échange d’une bande musicale d’amis, un sacrifice qui ne fait clairement pas le poids aux yeux du guitariste. refus après refus, sourire après sourire, il laisse en attente chacune de ces compagnies, incapable de penser à un avenir qui lui coûterait sa place d’artiste au sein de la bande. peut-être incapable de penser à un futur sans le bassiste qui a croqué un bout de son cœur et ne l’a jamais recraché, jamais avalé non plus ces quelques années passées au canada ont déliées sa langue, fait travailler ses cordes vocales, lui permettant de développer un anglais à la prononciation presque parfaite, et un vocabulaire enrichi. s’y sont ajoutés tout naturellement le coréen, langue de son pays natal, ainsi que l’espagnol, langue qu’il affectionne tout particulièrement pour sa fluidité et sa tendresse avec les mots. films et scènes de théâtres en version original sans sous-titres, conversations profondes et longues avec les étudiants étrangers sur le campus, tout est bon pour approfondir son savoir, aussi bien en langues qu’en littérature. maître Shakespeare, capitaine du bateau que représente sa petite tête, lui glisse toujours à l’oreille quelques citations qui conviennent aux situations qui se présente à lui. “Doubt thou the stars are fire, Doubt that the sun doth move, Doubt truth to be a liar, But never doubt I love.” une version grise et floue du monde, sans aucune fenêtre propre pour observer à travers clairement le monde extérieur. toujours une paire de lunette posée sur le bord de son nez, le garçon est incapable de se débrouiller sans sa paire de yeux supplémentaires au quotidien. du rouge jusqu’au marron, les couleurs des branches sont la seule chose qui change, les verres gardant toujours la même taille presque grotesque. une fois, il a essayé d’utiliser des lentilles, surement à cause de l’envie ressentie en apercevant le prisme bleu qu’elles développent sur le mannequin d’essai. un quart d’heure plus tard, les larmes aux yeux et des vaisseaux sanguins éclatés, ce fut le pire fiasco qu’il ait jamais pu tenter. résigné au destin des lunettes, il a depuis appris à les apprécier sur son visage de bloody mary à l’étrange mythe du fantôme des toilettes du troisième, le registre des bizarreries qui font battre son cœur au galop pourrait s’apprécier sur un parchemin de plusieurs mètres déroulé. que ce soit bébé à quatre pattes piquant une crise de pleurs après avoir reçu un coup de museau baveux d’un chien ou jeune adulte se découvrant une sueur froide après avoir entendu le mythe d’une école hantée, milo restera terrifié de tout et de rien, mais de surtout ce qui touche au domaine du surnaturel. ce qui l’effraie à peu près autant que les fantômes, ce sont ses responsabilités, qu’il fuie comme la peste au canada, ce n’est ni les boissons et plats de la région qui l’ont ravis, mais plus cette planche qui s'accroche aux pieds pour glisser sur la neige. le snowboard, une de ses grandes passions à l’époque, derrière sa guitare favorite et la musique mais très proche quand même. la sensation du vent contre son visage, la vitesse qui démarre l’adrénaline au fur et à mesure, le froid ambiant. il y a quelque chose de libérateur dans ce sport que lui-même ne saurait expliquer, si ce n’est que comme la musique, il fait battre son cœur. pour pratiquer et s’entraîner, il profite des quelques vacances qu’il peut passer chez sa mère, au canada, pour se rendre aux stations de snowboard.
✧ SAY CHEESECAKE ✦ : ❖ messages : 15 ✧ rich bitch like : 76 | Sujet: SEO MILO ➥ @milkaw. Mar 19 Sep - 21:44 | | |
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